« Si si, c’est pas une blague ! Maman aussi a besoin de classeurs »
Ma fille de 6 ans reste perplexe. Debout au milieu du rayon « fournitures scolaires » du supermarché, elle hésite à rire.
« Tu te moques de moi, maman ?! Tu peux pas aller à l’école ! T’es une maman ! »
Ma décision
J’ai mis quelques mois à me décider. Assaillie de peurs et de doutes.
« Et si tu n’y arrives pas ? »
« Comment tu vas faire pour tout gérer ? »
Le boulot, les gosses, la maison, ton mari…..et maintenant un BTS !
« T’es complètement malade ! Ca peut pas fonctionner. Tu vas exploser en plein vol cocotte ! C’est de la folie ! »
Cette petite voix (celle de la peur), elle m’a freinée durant de longues semaines. Et puis, je me suis rappelée que j’avais déjà (comme toute maman) réussi l’impossible.
Mes victoires
J’ai combattu le sommeil pendant des années pour réussir à m’occuper de mes petits bouts en pleine nuit quand tout mon corps voulait m’abandonner.
J’ai affronté des montagnes de doudous répandus sur le sol, ouvert mes plantes de pieds sans pleurer sur des microscopiques lego placés scrupuleusement sur mon trajet.
J’ai gardé mon calme face aux « T’es méchante » qui font saigner le cœur quand il faut tenir bon les structures nécessaires à leur bien-être.
Je suis une maman alors :
« Si je peux le faire ! »
Je me suis donc lancée.
En avant toute !
« C’est quoi l’appareil de Golgi ?! Au secours Google, aide-moi ! »
Me voilà, quelques mois plus tard, la tête dans le guidon. Plus moyen de faire marche arrière.
Face à l’incompréhension de ma dernière qui ne comprend pas comment une « maman » (une adulte quoi !) peut aller à l’école, je me retrouve face à mes doutes. Ceux que je pensais avoir dépassés.
« Mais c’est que les enfants et les maîtresses qui vont à l’école ! »
Oui, c’est le juste cours des choses ! Normalement.
« Mais maman, elle pense qu’il n’y a pas d’âge pour découvrir qui on est et ce que l’on veut faire. »
Ça ne va pas être facile tous les jours.
Il est probable que je craque, que je doute, que je pleure même parfois. Mon cerveau va fumer plus d’une fois. Et je pense être bien plus compréhensive vis-à-vis des difficultés scolaires éventuelles de mes enfants dans les 3 années à venir 😉
Mais parfois, on réalise qu’il y a encore de belles choses à accomplir et pour ça, il y a quelques étapes à franchir.
Alors, en avant toute !