Le quotidien avec des enfants peut être aussi rude qu’exaltant. Il est facile de perdre pied, de se sentir débordée par des émotions contradictoires. Toi aussi, chère Fabuleuse, tu connais ce quotidien de maman où la gaité fait place sans prévenir à l’irritabilité. Je vais partager avec toi trois moments de douceur dans ma vie de maman qui m’aident à m’ancrer dans le positif, à remplir mon verre de patience et à me rappeler que ce qui compte, c’est l’amour.
1ʳᵉ douceur : écouter ma voix de maman
Chaque soir, depuis quelques mois, je chante une berceuse à mes garçons avant de fermer la porte de leur chambre pour la nuit. Je puise dans mes souvenirs d’enfance pour trouver de jolies chansons que j’ai aimées : San Francisco de Maxime Le Forestier, Une Chanson Douce d’Henri Salvador, ou encore J’entends siffler le train de Richard Anthony. J’adore voir mes garçons écouter de tout leur être, si réceptifs aux vibrations de ma voix, bercés par la poésie des paroles qu’ils connaissent par cœur. Je ne suis pourtant pas une chanteuse née (loin de là !), et chanter me fait franchement sortir de ma zone de confort. Mais le moment est si doux, si tendre, que le jeu en vaut la chandelle. J’écoute ma voix de maman, et finalement, je réalise que chanter juste ou faux n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est l’amour, et toute l’intentionnalité que je mets dans l’accompagnement de mes enfants vers un début de nuit serein.
2ᵉ douceur : allumer une bougie au repas
J’ai toujours aimé les bougies, mais je n’avais jamais réalisé leur pouvoir hypnotique sur les enfants. Depuis début décembre, pas un seul de nos repas n’aura été pris sans avoir une ou deux bougies chauffe-plats allumées sur notre table. Dès lors que la bougie est allumée, les enfants savent que c’est l’heure de venir à table. Ils focalisent leur attention sur la flamme lorsqu’il faut patienter pour prendre la parole au lieu de couper l’autre. La douce lueur les tranquillise, si bien que j’ai même tenté (avec un succès étonnant !) le dîner à la seule lueur des bougies. Ô temps, suspends ton vol… Ce fut magique. Enfants calmes, assiettes terminées, pas de drame : je recommande chaudement de tenter l’expérience ! Le pouvoir apaisant et fédérateur du feu m’étonnera toujours. À la fin du repas, la condition pour souffler la bougie est d’avoir débarrassé son assiette et lavé ses mains. Je vous jure que ça marche. Allumer une bougie aux repas, c’est vraiment s’offrir une parenthèse de quiétude et de sérénité.
3ᵉ douceur : renifler l’odeur de mes enfants
Je suis encore au bureau lorsque je les entends entrer avec fracas. La tête dans le guidon, pas tout à fait déconnectée, pas tout à fait prête à accueillir la tornade. Et pourtant, eux bondissent d’impatience de me retrouver, que je sois toute à leurs jeux et leurs anecdotes de la journée. Alors mon moment de douceur, peu importe le contexte, est de les serrer fort contre moi et de respirer leur odeur. Là, au creux de l’oreille, où ça sent la sueur d’enfant, où mes cellules réceptrices olfactives me rappellent à mon animalité. J’inspire profondément, j’enfouis ma tête dans leur petit cou tout doux. Parfois ça dure une minute, parfois une seconde. Je me reconnecte à eux et je ressens un tsunami d’amour qui balaye stress et obligations. Ce moment-là ne durera qu’un temps, mais je m’en saisis avec avidité.
Écouter, observer, sentir. La connexion avec mon corps et mes sens est la clef de ces douceurs.
Je ressens de la gratitude pour ces instants d’éternité, ces rituels de tendresse dans le tourbillon du quotidien. Et toi, chère Fabuleuse, quelles sont tes douceurs de maman ?