Le 5 avril, c’est la journée mondiale du travail invisible. Et si on en profitait pour applaudir les fabuleux exploits accomplis dans le secret de nos foyers ?
5 avril. Aujourd’hui, c’est la journée mondiale du travail invisible.
Bon, je sais, il y a des journées internationales de tout et n’importe quoi et franchement, au bout d’un moment la journée-mondialisation, c’est pathétique. Entre la journée mondiale du pop-corn, la journée mondiale du lait, la journée mondiale du cirque, du tricot ou encore de la ménopause, on se demande si on ne devrait pas organiser “la journée mondiale du rien” juste pour vivre tranquillement notre existence banale.
Mais cette journée-là, j’ai envie de m’y arrêter un instant. “Le travail invisible”, voilà un concept qui me parle. Ce travail-là, c’est la douce poésie de mon dialogue intérieur :
- “tiens, il ne reste plus que 4 feuilles de PQ dans toute la maison”
- “faut que je pense à racheter du dentifrice”
- “et à noter le numéro du pédiatre sur le frigo”
- “est-ce que j’ai bien mis un goûter dans son cartable ?”
- “tous les feutres sont morts, faut que je pense à en racheter d’autres parce que je leur ai promis qu’on ferait du coloriage tous ensemble après l’école”
- “hum, qu’est-ce que je pourrais inventer comme dîner appétissant en combinant cette ultime boite de petits-pois carottes avec cette ultime tomate et cet ultime morceau de roquefort ?”
- “je crois que cet enfant est en train de s’étrangler de rage parce qu’il n’a pas le droit à une troisième glace. Ils disent quoi déjà dans Élever ses enfants sans élever la voix ?”
Aujourd’hui, c’est la journée mondiale des coulisses.
Un jour pour faire monter sur scène les costumières, les maquilleuses, les ingénieurs son et lumière, le metteur en scène, le producteur, bref, tous ceux que personne ne voit mais sans qui le spectacle ne pourrait pas être joué.
Un jour pour applaudir celles et ceux, fabuleuses et fabuleux, qui fidèlement accomplissent des exploits dans le secret des foyers.
C’est une standing ovation :
- pour toutes les fois où il ajuste le niveau d’huile moteur sans que personne ne s’en aperçoive
- pour toutes les fois où elle remplace sa vieille brosse à dents déglinguée par une toute neuve
- pour tous les slips propres dont elle réapprovisionne son tiroir
- pour les poubelles qu’il sort dans le froid, en pyjama.
Pour la journée du travail invisible, on pourrait toutes et tous envoyer un “merci” à une fabuleuse ou un fabuleux de la vraie vie. Juste un petit texto ou message ou partage à un être cher pour le remercier de montrer son Amour avec un grand “A”… par des petits “a” que personne ne voit.
Qui relève le défi avec moi ?