On y est ! Vous et moi avons rampé toute la semaine jusqu’à voir enfin poindre cette ouverture spatio-temporelle, réceptacle de tous les possibles durant 48 heures, graal de notre huitaine, espérance de nos jours et langueurs de nos nuits, brefons : le week-end !
On est donc samedi matin, à l’aube d’un jour plein d’éventualités : grasse mat’ ? Spa day ? Girls day out, mieux girls night out ?! Soyons folles !
Mais voilà, vous avez un jour décidé de donner la vie et avez renoncé au sommeil depuis (pour moi il s’agit d’une nuit d’un certain 6 avril 2011 sur les coups de 3h du mat’) et vos rejetons ne manquent jamais de vous le rappeler, de préférence à 6 heures du matin, même durant (surtout) les sacro-saints week-ends.
Vous n’en pouvez-plus !
Votre compagnon voit votre mine déconfite et sent l’appel au secours sous-jacent. Pris d’un élan de compassion, il vous propose de prendre en charge votre descendance commune afin de vous offrir une journée de repos au calme bien méritée.
YESSS ! Liesse de joie entrecoupée de sentiment de culpabilité parfois mais excitation quand même : enfin une journée à vous, rien qu’à vous !
Oui, mais voilà : que faire maintenant ?
Vous avez tant appris à organiser vos journées en fonction de votre tribu que même quand elle vous offre un quartier libre, vous ne savez qu’en faire !
« En profiter pour ranger ? Non, mieux planifier les repas de la semaine à venir ! Non, rattraper le repassage ! »
Et vous voilà repartie dans la frénésie que vous essayiez tant d’éviter.
Le gong retentit, il est 17h30 ! Vous écarquillez les yeux face à ce que vous n’arrivez à croire.
La porte de l’entrée s’ouvre et votre joyeuse tribu vous saute dans les bras. Votre cher et tendre vous lance sur un ton plein de satisfaction : « Alors chérie, bien reposée ?! Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? »
À bout, vous hurlez :
« I neeeeeeeeed a breeaaaaaaaaak ! »