Merci aux hommes de ma vie - Fabuleuses Au Foyer
Vie de famille

Merci aux hommes de ma vie

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Dernièrement sur les réseaux sociaux, j’ai vu passer une image qui m’a fortement interpellée. Une fille tient un panneau sur lequel il est écrit quelque chose comme :

« Un homme seul dans une pièce avec 20 femmes sera aux anges. Une femme seule dans une pièce avec 20 hommes aura peur ».

Si un de mes amis n’avait pas réagi, j’aurais probablement pensé : « Ouhlala oui forcément ». Mais en lisant son commentaire et une autre encore qui disait « Moi, je n’ai pas peur d’être avec 20 hommes dans une pièce », j’ai réfléchi.

Et moi ? Vraiment ? J’ai pensé à mon mari, à nos amis, à plein d’hommes que je côtoie. Si j’étais dans une pièce avec eux, on discuterait, on ferait des blagues, on ferait passer le temps. Suis-je privilégiée ? Probablement, mais pourquoi jeter des expressions populistes comme cela à la tête de nos amis, de nos maris, des hommes de nos vies ?

Est-ce vraiment le message que je veux faire passer à mes filles ?

« Faites attention, tout le temps, n’ayez pas confiance, “ils” vous voudront toujours du mal »

Est-ce le message que nous voulons passer à nos fils ?

« Monstre endormi, qu’as-tu encore planifié pour que les femmes qui soient autour de toi doivent te craindre à chaque instant ? »

Autant on a usé de la femme objet durant des décennies dans des slogans aguicheurs pour mettre en avant les produits les plus divers, autant cette phrase et cette attitude rendent une image de l’homme comme d’un être incapable de gérer pulsion et désir. L’homme monstre, méfie-toi de lui, toujours, car il t’utilisera jusqu’au bout s’il le peut. 

Est-ce vraiment comme cela que je veux définir notre rapport aux hommes ?

  • Qu’il faut toujours être sur la défensive ?
  • Qu’il faut toujours bien compter les points pour ne surtout pas donner plus que ce que l’on recevra ?
  • Qu’il faut craindre et se faire craindre ?
  • Qu’il faut se battre, même au sein de nos foyers pour gagner ? Mais pour gagner quoi ?
  • Qu’est-ce que je gagne à vivre toujours en mode défensif ?
  • Qu’est-ce que je gagne à penser que l’autre voudra à tout prix m’écraser et me montrer qu’il est le plus fort ?
  • Et si c’était un discours populiste dans ma tête qui me volerait mes ailes, ma liberté d’aimer et de faire confiance, ma capacité de vivre vraiment ? 

À travers ces lignes, je ne nie en rien la douleur des femmes abusées, réprimées, utilisées comme des objets par les hommes de leur vie.

Je ne nie pas l’esclavage qui est présent sur notre terre plus encore que jamais auparavant.

Je ne nie aucune des femmes tuées sous les coups de leurs maris enragés, ni celles pour qui l’oppression et la manipulation font partie du quotidien.

Oui, ils existent, ces humains qui écrasent…

…qui frappent, qui violent, qui tuent, hommes et femmes, ils existent et il faut se lever contre ces injustices et ces crimes qui ponctuent nos journées de larmes de sang.

Mais moi, je voudrais qu’ils sachent que je les aime.

Que je les aime, ces hommes de ma vie qui sont droits, honnêtes, présents, faibles, forts, intelligents, gentils, imparfaits, tête de linottes, énervants, rigolos, présents, aimants, patients, soutenants, respectueux… mes amis, les profs de mes filles, mes collègues, mes voisins, mon mari. 

L’homme avec qui je vis depuis 18 ans, je voudrais qu’il sache que je l’aime. 

Je voudrais qu’il sache que je l’aime, dans ses bons et ses mauvais jours, avec ses bonnes et ses mauvaises habitudes.

  • Je l’aime quand il mène ses projets à bien et quand il se plante royalement.
  • Je l’aime quand il sourit et quand les soucis lui mangent le visage.
  • Je l’aime quand il rit de mes blagues bêtes et quand il râle parce que je fais la grande ado.
  • Je l’aime quand ses larmes coulent, rarement mais comme de gros sanglots venus du fin fond de ses tripes, je l’aime quand il fait son « je sais tout ».
  • Je l’aime quand il prend du ventre à force de travailler assis à son bureau et quand il se reprend en main et fait du jogging le matin à 6h.
  • Je l’aime quand il me parle de son travail et quand il se tait, perdu dans ses pensées.
  • Je l’aime quand il pète sous la couette et quand un reste de nourriture s’accroche dans sa moustache.
  • Je l’aime non pas parce qu’il ferait pâlir le prince charmant mais parce qu’il est qui il est, comme il est, fidèle à ses valeurs, authentique, proche tout en me laissant assez d’espace.
  • Je l’aime parce que tout comme moi, il a ses défauts, ses cicatrices, ses combats de vie, gagnés ou perdus.
  • Je l’aime parce qu’il a du profil, du relief, tout comme j’ai mes rondeurs, mes particularités, mon histoire.
  • Je l’aime parce qu’on s’est choisis et qu’on avance ensemble, chacun montrant à l’autre qu’on fait équipe, qu’on s’apprécie, qu’on ne veut pas que l’autre trébuche et se perde loin de qui il est.
  • Je l’aime parce qu’à deux, on n’a jamais arrêté de poser des questions, de chercher des chemins qui nous convenaient.
  • Je l’aime parce que c’est un papa unique pour nos enfants, parce qu’il n’a jamais hésité à changer une couche, qu’il a lu des livres entiers aux filles le soir, parce qu’il a confiance en elles et en leur capacités pour l’avenir, parce qu’il n’hésite pas à aller aux urgences pour faire soigner les blessures qui me font tourner de l’œil,… 
  • Je l’aime parce qu’il m’est un cadeau, un vis-à-vis, un confident, un soutien, un challenge, un peu le sol sous mes pieds quand tout part en couille. 

Je voudrais que les hommes de ma vie sachent que je les aime.

Que je sais le respect qu’ils ont, les mots et les gestes qui traduisent leur bienveillance et leur intérêt pour moi. Je voudrais qu’ils sachent que sans eux, je ne serais pas qui je suis et que je remercie le ciel d’avoir mis tant de gens valeureux, sympas, rigolos, intéressants et aimants sur ma route. Et ils continuent si bien à en faire partie. 

À ces hommes, je dis merci. 

Merci, on vous aime.
Merci, on vous apprécie, on savoure votre présence, on sait qu’on n’est pas en danger à vos côtés. 

Alors, tu vois, si un jour je devais lever une pancarte aux mots racoleurs, à l’humeur qui en transpire… je voudrais que le monde voie ceci :

« Merci aux hommes de ma vie, si un jour j’étais seule dans une pièce avec 20 d’entre vous, j’en savourerais chaque instant ». 

Et toi, chère Fabuleuse,

As-tu laissé les discours tapageurs donner un goût amer aux relations que tu as avec les hommes qui t’entourent ? Peut-être alors qu’il serait temps de faire un peu le ménage dans la catégorie « idées reçues » ? Ou bien fais-tu partie des femmes qui ont effectivement vécu le pire de l’être humain au travers des actes et des paroles d’un homme ?

Tu n’as peut-être même connu que ce type d’homme.

Cela me fend le cœur, la colère monte quand je pense que celui qui aurait pu t’apprendre l’amour t’a appris la peur. C’est injuste, c’est révoltant et ta colère, ton besoin de protection et d’être sur la défensive se justifient. 

J’espère juste qu’un jour tu rencontreras un homme aimant, respectueux, gentil, qui te traite avec tout l’amour et la tendresse, l’humour et la vivacité que tu mérites.

Je te souhaite de reconnaître cet homme, d’oser baisser les armes et de te laisser aimer…

Parce c’est tout le fabuleux de la vie qui se tisse dans nos liens d’amitiés et d’amour que nous vivons au quotidien !



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CHÈRE FABULEUSE
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Cet article a été écrit par :
Rebecca Dernelle-Fischer

Psychologue d’origine belge, Rebecca Dernelle-Fischer est installée en Allemagne avec son mari et ses trois filles. Après avoir accompagné de nombreuses personnes handicapées, Rebecca est aujourd’hui la maman adoptive de Pia, une petite fille porteuse de trisomie 21.
https://dernelle-fischer.de/

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