Ce matin, de concert avec les autres mamans de France, je pleure.
Certaines pleurent de joie (enfin la paix !), d’autres pleurent d’angoisse (est-ce qu’on finira l’année ?) — moi je ne sais pas vraiment pourquoi je pleure. En fait, je crois que ça me fait du bien pleurer. Je pleure certainement parce qu’ils sont grands et parce que moi, je me sens toute petite.
Reconnaissance et honneur d’être leur mère. Fierté d’avoir pu leur donner, je crois, tout ce dont ils ont besoin pour affronter une nouvelle étape de leur vie. Doutes et regrets sur mes “peut-mieux-faire”. Soulagement de tourner une page. Peur d’ouvrir un nouveau chapitre.
Car c’est aussi ma rentrée, l’ouverture des possibles (pendant quelques heures par jour, n’exagérons pas), le retour à la réalité, la frousse de ne pas y arriver.
Je pense à leur première rentrée des classes.
C’était il y a 3 ans et c’était la fin de mon congé parental. En fait, c’était ma grande rentrée à moi, après une parenthèse qui a changé ma vie pour toujours. Parce que ces 3 années de “congé” ont été les plus magnifiques et les plus difficiles de toute ma vie. Parce que j’ai plongé dans les profondeurs du burn out. Et parce que grâce à ces événements, j’ai été mise face à un choix, celui de me réconcilier avec moi — ou pas.
Leur première rentrée des classes, je m’en souviens comme si c’était hier : cette sensation de reprendre le cours de ma vie, tout doucement, pendant les heures d’école… Mais aussi cette compréhension au plus profond de mes tripes que rien ne serait plus jamais jamais pareil.
Rien ne serait plus jamais pareil :
Parce que depuis l’arrivée en trombe de ces deux êtres dans ma vie, j’avais grandi, j’avais mûri, j’avais changé et appris.
Parce qu’en devenant mère, j’étais devenue un peu moins ce qu’on attendait de moi — le processus de la maternité m’ayant obligée à me demander qui j’avais vraiment envie d’être.
Grâce aussi aux fabuleuses, rencontrées au fil des billets de ce blog, qui chacune à sa manière vivent ce bouleversement perpétuel : devenir maman, jour après jour.
On peut pleurer juste comme ça
Depuis leur première rentrée, 3 années sont passées. Maintenant, ils entrent au CP. Encore une fois, je pleure, et je ne sais pas si c’est de peur ou de bonheur, si ces larmes viennent du temps qui passe, ou si ce sont des larmes de trop-plein — j’ai appris une chose : on n’a pas besoin de tout comprendre, on peut pleurer “juste comme ça”, sans résister, et puis se faire couler un café, et puis attaquer sa journée.
Quelle est ta rentrée ?
Un accouchement imminent, un retour au bureau, un déménagement, un congé parental qui démarre ou qui s’arrête ? Relever un défi, oser faire une thérapie, monter ton entreprise, investir dans ton couple, affronter le deuil ou la maladie ?
Où que tu sois, quelle que soit ta rentrée, je te souhaite de plonger dans cette nouvelle étape avec confiance.
Tu as le droit d’être imparfaite.
Tu as le droit de pleurer. Tu as le droit de demander de l’aide. Tu as le droit de te reposer. Tu as le droit de te lancer. Tu as le droit d’être fabuleuse et de le revendiquer.
Besoin d’un coup de boost pour attaquer la rentrée ? Je te laisse découvrir ou redécouvrir un concentré d’énergie filmé il y a quelques mois dans une salle bondée de fabuleuses… C’est par ici : J’étais avec quelques copines et on avait un message pour toi 🙂