Ma zone rouge, ce sont les départs de la maison.
Sérieusement, je ne sais pas pourquoi partir de la maison relève à ce point du parcours du combattant ! Cela me fait penser à ces films de guerre où des gaillards à gros muscles doivent traverser une zone remplie de mines. La tension est palpable : y parviendront-ils sans explosion ? C’est un peu pareil chez moi : vais-je atteindre ma voiture avec mes trois enfants sans me fâcher rouge ?
Le mystère autour de ces moments reste entier pour moi : pourquoi, pourquoi ils n’arrivent pas à décoller, ces enfants ? Pourquoi poser un crayon est-il si difficile ? Pourquoi est-ce qu’ils n’ont pas envie de mettre leurs chaussures tout seuls aujourd’hui ? Et bien sûr, pourquoi faut-il changer une couche alors qu’on est sur le pas de la porte?
Au final, je crie, je stresse, j’enfile des bonnets de force, et je ne souffle qu’une fois tout le monde dehors, la ceinture attachée dans la voiture.
Ces montées d’adrénaline me laissent un goût amer et me font regretter des attitudes que je reprends quand je les vois chez mes enfants et ces mots sortis trop vite. J’ai donc décidé de faire tout mon possible pour faire descendre la pression et réussir des départs un peu plus zen.
Quelques astuces ont fait leurs preuves.
Rien de bien révolutionnaire, croyez-moi ! Mon défi, c’est juste de les appliquer. Premièrement, j’essaie de tout simplement compter plus de temps. Me lever plus tôt, c’est duuuuuur, mais c’est payant! Deuxièmement, je tente de préparer les sacs, les goûters et tout ce que je peux le jour d’avant. Troisièmement, je me transforme en compte à rebours :
«On part dans 10 minutes !», «On part dans 5 minutes !», «On part dans 2 minutes !».
On n’est pas dans un 100% de réussite, mais on tend vers le mieux.
Ça, c’est pour la logistique. Et pour ce qui est des nerfs…
Je ne perds tout simplement jamais de vue que c’est ma zone rouge. En tant que maman, nous en avons plus d’une ! Les couchers, les repas, quand on est invités, vous savez de quoi je parle. Pour ma grosse zone rouge que sont les départs, j’apprends à respirer deux fois plus, à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Et l’astuce ultime – testez, vous verrez ! – c’est me répéter en permanence : ils n’iront pas plus vite si je stresse, ils n’iront pas plus vite si je stresse…
Cet article nous a été envoyé par une fabuleuse lectrice : Natacha Horton.