Dernièrement, j’étais au téléphone avec une journaliste qui me demandait si les Fabuleuses était un site sur le burn-out maternel. L’épuisement maternel fait effectivement partie de mon histoire : lorsque mes jumeaux ont eu deux ans, j’ai touché le fond et j’en ai beaucoup parlé ces dernières années. Chaque jour, je partage des outils concrets à toutes celles qui veulent sortir la tête de l’eau… Cependant, je ne présenterais pas les Fabuleuses comme une communauté de mamans au bout de leur vie 😉
Parmi nous, certaines font l’expérience, comme ça a pu être mon cas, d’une période compliquée (tu sais, quand tu passes tes journées à crier, et tes soirées à pleurer parce que tu as crié toute la journée). En ce moment-même, certaines sont en plein cœur du cyclone, et n’ont même plus la force de se lever le matin. D’autres voient poindre une petite lumière au bout du tunnel. D’autres ont vécu une renaissance, et ont retrouvé la femme pétillante qu’elles étaient. D’autres encore ne sont jamais passées par le burn-out, et heureusement !
Alors aujourd’hui, je t’écris à toi qui vas bien.
Dernièrement, j’ai accouché de mon quatrième enfant. À la maternité, une sage-femme m’a dit :
« Ce n’est pas parce que c’est votre quatrième, et que tout s’est bien passé pour les trois autres, que vous n’avez pas le droit de demander de l’aide ! »
Si tu fais partie du Village, tu connais par coeur cette phrase de Brené Brown :
« Nous avons divisé le monde en deux camps : ceux qui proposent leur aide et ceux qui ont besoin d’aide. En réalité, nous sommes dans les deux camps. »
Est-ce qu’un athlète n’aurait pas besoin de coach, sous prétexte qu’il est déjà musclé ? C’est tout le contraire ! Justement parce qu’il veut atteindre des sommets, un athlète de haut niveau va s’entourer de toute une équipe : entraîneur, préparateur physique, kiné, manager…
Quand j’ai pris mon premier rendez-vous avec une psy, ça a été le premier jour du reste de ma vie. Après une année de travail avec elle, j’ai recommencé à retrouver de l’air. Mon mari et moi, on s’est alors lancés dans une thérapie de couple qui nous a apporté énormément de sérénité.
Ai-je alors cessé de me faire aider ? Non ! Car avoir un mari très occupé, 4 enfants à gérer et une entreprise à faire tourner, pour moi c’est du niveau ceinture noire ! Je ne suis plus du tout en burn-out. Je dirais même que je pète la forme. Et pourtant, j’ai besoin d’être entourée plus que jamais. Parce que la vie de maman en 2022, c’est une vie d’athlète de haut niveau.
Il paraît qu’il faut un village pour élever un enfant… moi je dis qu’il faut un village pour soutenir une maman !
Alors aujourd’hui, je te présente mes voisines. Celles qui sont là pour m’offrir des arrêts au stand, m’aider à changer mes pneus, et refaire le plein de carburant.
Il y a mes thérapeutes, qui ont fait un immense bout de chemin avec moi et que je continue d’appeler régulièrement pour vider mon sac. Il y a ma coach, qui déborde d’énergie et qui m’a aidée à ouvrir à l’intérieur de moi des portes que je croyais fermées à double tour. Il y a ma mentor, une femme d’exception qui a 4 enfants et un mari aux quatre coins du globe, ce qui ne l’empêche pas d’avoir bâti une marque leader dans son pays. Pourtant, elle prend le temps de prier pour moi et de m’inspirer.
Il y a mon clan WhatsApp, sur qui je déverse des camions-benne de stress à 3 heures du matin, sous forme de message vocal (inutile de préciser que depuis, mon mari dort mieux, haha).
Il y a mes parents, qui n’hésitent pas à faire 1000 kilomètres aller, et 1000 retour pour nous prêter main forte. Il y a ma soeur qui est la meilleure tata dont mes enfants puissent rêver.
Il y a ces femmes qui ont fait un peu plus de chemin que moi, et qui m’inspirent à continuer de me lever le matin.
Il y a celles qui m’envoient un mot d’encouragement, celles qui m’envoient du chocolat. Celles qui sont là pour me ramasser à la petite cuillère quand c’est trop dur, et me rappeler que même quand je suis à côté de la plaque, je fais une différence dans la vie des gens.
Il y a ma garde rapprochée, ces wonderwoman qui ont mis leur talent, leur intelligence et leur coeur à disposition de la cause des Fabs et qui se donnent à 100% pour faire vivre la communauté. Il y a le gang des fabuleuses chroniqueuses, qui m’offrent à moi aussi des petits remontants matinaux et sans qui je n’aurais jamais pu prendre de congé maternité.
Il y a ma fée du logis, car ce serait mentir de ne pas mentionner les heures de ménage qui me permettent de porter tant d’autres casquettes.
Il y a la nounou high level chez qui je dépose Cassandre, en sachant qu’elle va tellement s’éclater qu’elle ne pensera même pas à moi. Et puis la prof d’Adelin et Roman qui sait les embarquer dans des tas d’apprentissages sans même qu’ils s’en rendent compte.
Il y a mes voisines, au sens propre du terme, celles à qui je peux déposer la smala en cas d’urgence (et vice versa).
Il y a les Villageoises, qui me font confiance jour après jour, et les Sisters de la Grande Famille, qui m’ont soutenue depuis le début. Il y a toi qui me lis et grâce à qui je kiffe tellement ce que je fais.
Ces lignes, elles sont pour Ania, Josiane, Yolande, Rachel, Rebecca, Muriel, Chantal, Anne, Alizée, Anna, Manuéla, Fleur-Lise, Margaux, Hélène, Rebecca, Valérie, Marie, Roselyne, Patricia, Laurence, Annabelle, Monique, Sophie, Julie, Béatrice et toutes mes autres voisines de coeur.
Sans oublier mes voisins, parce que ça marche aussi au masculin : Claude, Nicolas, Paul, Clément… Et last but not least, le roi David sans qui ma vie ne serait rien de tout ça (mais lui il dort dans mon lit, alors c’est plus qu’un voisin mouahahaha).
Pas besoin d’être au bout de sa vie pour avoir besoin de soutien. Pas besoin d’être au top de sa forme pour en offrir plus loin. C’est ça les Fabuleuses : un grand Village de mamans imparfaites qui prennent soin les unes des autres — et ça, c’est ce dont je suis le plus fière ici !
Si toi aussi tu as des voisines en or…