Depuis que je lis le blog des Fabuleuses, j’ai compris un élément essentiel :
je suis ma meilleure alliée.
Ça peut sembler évident, mais ça ne l’était pas pour moi avant et j’ai attendu d’être au bord de la crise de nerfs et de l’épuisement pour comprendre à quel point il était urgent de prendre soin de moi avant de prendre soin de tout le monde.
J’entendais partout cette phrase magique : « Tu es ta meilleure alliée ! », « Il n’y a que toi qui puisses décider d’aller bien ! » et sa variante proverbiale : « Aide-toi, le ciel t’aidera ! » Mais aucune de ces phrases n’avait vraiment de sens.
Jusqu’au jour où, avec douceur, les Fabuleuses m’ont donné des illustrations concrètes de ce que ça veut dire, “être sa meilleure alliée”. C’était parfois contre-intuitif, mais j’ai essayé, et ça a marché. Le premier exemple probant est de me lever avant tout le monde le matin et de me réserver une dizaine de minutes à moi toute seule, pour goûter au silence de la journée qui commence, m’étirer, lire, écrire… Avec le temps (et les résultats concluants !), j’ai mis au point un rituel de lever plus complet, plus euphorisant.
Je mentirais si je te disais que je le fais chaque matin, chère Fabuleuse. Mais chaque fois que je le fais — et cela, plusieurs fois par semaine — ma journée s’en trouve dopée d’une énergie que je n’aurai pas soupçonnée.
Un jour, la fabuleuse maman Clotilde Dusoulier a illustré dans son podcast (épisode 275) le principe de devenir sa meilleure alliée par l’image d’une ribambelle découpée dans du papier. Ce jeu d’enfant consiste à plier un papier en accordéon pour y découper une figure, et lorsqu’on le déplie, présente plusieurs versions de la même personne. Cette image enfantine a résonné puissamment en moi et j’ai visualisé la Cécile du passé, petite fille avec ses rêves, qui tenait la main à la Cécile d’aujourd’hui, maman en quête de plus de connexion avec son enfant intérieur et sa créativité. La Cécile du futur est là aussi, en bout de chaîne, tenant avec bienveillance la main aux figures précédentes, leur susurrant dans un sourire : “tout ira bien, tu verras, c’est génial ici !”
J’ai alors repensé à l’article écrit par Hélène Bonhomme, Tiens-toi la main, que j’avais trouvé à la fois beau et inspirant lorsque je l’avais reçu par mail, un matin difficile de 2020.
Tiens-toi la main, fais-toi confiance, sois ton alliée pour trouver ton équilibre.
Cette image de la ribambelle m’a réellement ouvert les yeux sur le sens de la phrase « être sa meilleure alliée ». Ce que je fais aujourd’hui se nourrit de ce que j’ai fait hier et se transmettra demain. Comme un fleuve qui, pour exister, a besoin d’une source et d’une embouchure, je suis, au moment présent, la goutte d’eau qui voyage dans cet espace infini de possibilités. Vais-je établir des barrages, des digues, dessiner des méandres, ou au contraire me déchaîner dans une cascade et conquérir l’espace environnant dans une crue ? Ces étapes du fleuve sont comme autant de moments de ma vie.
Depuis, cette définition a beaucoup évolué en moi et
je me surprends parfois à dire à la Cécile du futur : “regarde, je fais ça pour toi.”
Je ressens alors une grande complicité, une puissante gratitude pour cet instant du passé où j’ai pris le temps d’être ma meilleure alliée.
Mais concrètement, je fais quoi ?
Je suis ma meilleure alliée quand je prends le temps de m’hydrater :
boire des tisanes, mettre de la crème, manger des légumes… l’eau, c’est la vie !
Je suis ma meilleure alliée lorsque je prépare ma journée.
La veille, je rassemble mes affaires pour ne rien oublier, je choisis une jolie tenue pour le lendemain, parfois je me fais même le cadeau de mettre la table du petit déjeuner comme à l’hôtel, avec serviette en tissu et petit bouquet de pâquerettes. Lorsque je découvre le lendemain matin (après une nuit entrecoupée de réveils intempestifs et une tête de zombie) que tout est prêt, que je serai présentable, que je n’ai plus qu’à mettre l’eau sur le sachet de thé et à faire asseoir les enfants, je me remercie intérieurement du cadeau de la sérénité.
Je suis ma meilleure alliée lorsque je dis non à une énième sollicitation,
venant de mon entourage, de mes enfants, de mon travail… Stop. J’ai le droit de ne pas être disponible pour tous, tout le temps.
Je suis ma meilleure alliée quand j’éteins mes appareils électroniques.
Oui, j’éteins. Sur l’ordinateur, je ferme un à un les onglets de mon navigateur internet, au besoin je note sur un papier ce qu’il faudra faire demain, j’enregistre les documents en cours, je range mon poste de travail, et j’éteins. Je ne veux plus être en veille permanente. Ça abîme la batterie, retarde les mises à jour, empêche de mettre un point final à certaines tâches. De la même manière, j’éteins mon téléphone une heure avant mon coucher, pour ne le rallumer que le lendemain, après le petit-déjeuner. Tu saisis le parallèle, chère Fabuleuse ? Protège tes batteries. Recharge-toi sur un temps dédié. Prends le temps de te mettre à jour pour fonctionner correctement, en te nourrissant de lectures ou podcasts inspirants. Mets un point final à certaines tâches et souviens-toi : fait vaut mieux que parfait.
Je te souhaite de trouver tes ressources pour prendre soin de toi et devenir ta meilleure alliée,
car tu es la seule personne avec qui tu partageras chaque minute de ta vie. Autant que cette vie soit remplie d’amour et de bienveillance !
