J’ai récemment déménagé dans une très (très très) grande ville. Et là, oh surprise ! je découvre le rythme de vie effréné des mères… Et telle une bonne grand-mère poule, je m’inquiète pour elles !
Car ce temps passé “à l’extérieur” de chez soi (dehors) – transports, réunions, déjeuners de travail, copines, courses, loisirs… – est ÉNOOORME ! So what ?
Ma maison/ma maisonnée a besoin de moi. Pour que “ça tourne”, chacune sait bien qu’il y a un “minimum syndical” et vital à assurer. Oui… Mais, avouons-le, rester chez soi a des relents de “ménagère” (de plus de 50 ans !). Alors cela ne nous dit franchement rien… Pourtant, à y regarder de plus près :
Ce temps passé “à l’intérieur” (dedans) a des bénéfices insoupçonnés.
Vous en doutez ? Alors, lisez ce qui suit qui vous rappellera ce que vous savez déjà, à savoir que “perdre” du temps chez soi, ça peut servir à :
1- Bichonner mon intérieur (un peu, pas trop, mais un peu quand même !). Une maison propre et rangée fait du bien à tout le monde. Elle devient un refuge contre le stress ambiant et les agressions du monde ;
2- Bercer mon tout-petit pour qu’il soit, de temps en temps, dans un espace calme, tranquille, seul à seul avec Maman. Mettre ainsi en place sa sécurité affective, et du même coup me re-po-ser ;
3- Être là, tout simplement. Assurer ainsi une présence gratuite pour que ma maison devienne accueillante, attirante, aimante, brillante et captivante (oui, oui !) et permettre à mes Fabuleux (and co) de s’y ressourcer.
4- Faire une très bonne mousse au chocolat, label “tradition, tendresse et écolo” avec des pépites de tendresse et des graines de bonheur partagé…
5- Favoriser l’intimité, si précieuse pour l’équilibre de mes Fabuleux . Une psy disait récemment : “le souci aujourd’hui, c’est que la plupart de gens n’ont plus d’intimité, alors ils vont dans nos cabinets…”
6- Mieux entendre ce que mon chéri et mes chérubins me disent. Parce que dehors il y a bien trop de bruit : les soucis de coeur de l’un, la dernière histoire drôle de la cour de récré, le nouveau blouson top-cool de la copine, les pleurs de l’évaluation ratée, les brocolis de la cantine…
7- Rester seule, pour méditer, faire silence, prier. Cela apaise et donc cela apaise tout le monde. Tellement simple, et pourtant…
So : “du temps chez soi, est-ce du temps perdu ?”
Sûrement pas ! Comme François Garagnon l’écrit si joliment : « Est-ce du temps perdu que de ne rien faire aux côtés de ceux qu’on aime quand ils ont besoin de nous ? Les mères savent qu’il est un travail singulier qui exige plus d’amour, de patience, de renoncement que toute autre tâche : le travail de présence. Être là simplement, disponible, dévoué, dans l’attention de l’écoute, la prévenance du regard et l’instinct des gestes qui apaisent… » (in « Les merveilleuses mères-veilleuses »).
Il ne s’agit évidemment pas de renvoyer les femmes au foyer (ce n’est pas la question). Mais de prendre conscience que l’équilibre “Dedans-Dehors”, est fragile et toujours à revoir. Car un foyer tout chaud-tout doux, ça ne tombe pas du ciel ! Parole de mère de 6 Fabuleux.