Se contenir, se gérer, lâcher-prise…..
Nous avons tout à portée de main pour y arriver : une appli pour méditer, un coach, hypnothérapeute (j’en fais partie ;), un sophrologue, le yoga, le sport, la création artistique, un hobby quel qu’il soit…
Et pourtant… ce soir, j’ai pété les plombs !
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J’aimerais pouvoir me retrancher derrière une mauvaise journée, une avalanche d’ennuis, un stress particulier lié à un évènement ou une accumulation. J’aimerais… Mais, il n’en est rien ! J’ai passé une super journée et aujourd’hui j’ai même eu du temps pour moi et pourtant… ce soir, j’ai pété les plombs !
Je pourrais analyser pendant des heures et décortiquer ma journée, la semaine passée, mais rien à faire : ce serait de l’excusite aigüe !
- Est-ce que j’étais consciente que c’était disproportionné au moment où je me suis mise à hurler comme une demeurée ? Oui oui
- Est-ce que je connais et maîtrise des outils de relaxation ou autre pour redescendre en pression ?! Evidemment, c’est mon job…
- Est-ce que j’ai pris du recul ?! Non, évidemment que non puisque j’ai pété les plombs….
La déferlante
Chacun a sa propre définition du pétage de plombs et sa définition de la limite à partir de laquelle on considère «avoir perdu le contrôle».
Pour ma part, j’ai beaucoup travaillé sur ce sujet et sur moi-même pour tendre vers une éducation positive et beaucoup de communication avec mes enfants : c’est mon choix.
Bon, en toute transparence, j’y mets beaucoup de cœur ! Et pour autant il y a beaucoup de «ratés» ou «d’entorses à mes principes »… etttttt oui, j’ai des nerfs moi aussi, et parfois, ils lâchent !
Ma définition du pétage de plombs (toute personnelle) c’est quand tout à coup une sorte de fureur disproportionnée s’empare de mon corps et me fait monter les escaliers battant chaque marche avec un talon rageur (genre : «ça va ch…. !»), que j’ouvre la porte de la chambre des enfants d’un coup sec avec un geste théâtral, le visage empourpré par la colère (et sans doute déformé d’ailleurs… brrrrr, ça doit pas être beau à voir !) et là, je me mets à hurler et proférer des menaces (souvent impossibles à appliquer d’ailleurs, je dois l’avouer) tellement fort que je me garde un bon mal de tête pendant toute la soirée : une hystérique !
J’imagine qu’une tierce personne qui pourrait observer la scène me cataloguerais probablement dans la catégorie «cinglée».
Et après….. ?!
J’oscille entre le sentiment de culpabilité,
«Mais qu’est-ce qui m’a pris ? J’aurai du gérer ça autrement»
et un sentiment bizarre et incontrôlable d’irritabilité : à l’affut de la moindre « récidive » pour me conforter moralement dans le fait qu’en même temps :
« Elles me cherchent et c’est normal que j’explose ! ».
D’ailleurs quand mon mari rentre, je commence par lui dire que j’ai pété un plomb, que je n’ai pas pu me contrôler (mea culpa) pour tout de suite derrière me « justifier » en accablant les enfants de mille maux qui viennent donner du sens à mon mélodrame du moment.
Happy end
La finalité de tout ça, c’est que je suis juste humaine. Comme nos enfants ont besoin de moments de « décharge » dans une journée (cf. l’excellent article d’Happynaiss sur la figure d’attachement), nous aussi, nous en avons besoin. Et comme les moments de décharge de nos bambins sont souvent disproportionnés, incompréhensibles, les nôtres suivent le même schéma.
Moi, maintenant, je m’autorise à ne plus analyser à outrance ces moments où mes nerfs lâchent du moment que cela reste dans une proportion qui reste acceptable pour tout le monde et que je peux en parler à posteriori avec mes enfants en leur expliquant que maman aussi parfois… elle dépasse les bornes et elle fait des bêtises 😉