Hélène Bonhomme, fondatrice du site Fabuleuses au foyer, est aussi chroniqueuse sur LePoint.fr. Enfants, couple, travail, maison… chaque semaine, elle partage ses impressions sur le quotidien des mères au XXIème siècle. Découvrez sa tribune sur le blog des fabuleuses !
On l’a vue récemment aux commandes des Victoires de la musique 2016. Près de six ans après l’annonce de sa grossesse sur le plateau de La Nouvelle Star, Virginie Guilhaume est animatrice et maman, ou l’inverse !
Entre les Victoires de la musique et le lancement de vos pièces, comment s’organise votre vie de mère ?
Virginie Guilhaume : Je vis toujours avec cette même idée d’être complètement là où je suis quand je le suis. Au théâtre, lorsque j’échange avec un metteur en scène ou un comédien, je suis vraiment avec lui. Et lorsque je suis avec Roméo, mon fils, je suis vraiment avec lui, je ne travaille pas en même temps. Mon quotidien de maman m’apprend à vivre complètement dans le moment présent.
Vous êtes une mère parfaite ?
Surtout pas ! Les mères parfaites, qui ont des enfants bien habillés 24/7, parlant couramment quatre langues et participant à trois activités par jour, cachent quelque chose de triste. Rester dans le paraître, vouloir montrer qu’on a tout réussi, c’est vraiment triste. J’ai renoncé à la tristesse ! En revanche, je m’efforce de me fier à la personne de Roméo, à son instinct, son caractère, ses envies. De toute façon, je ne serai jamais parfaite, alors je me réfère à qui il est, et je fais tout pour que sa personnalité puisse éclore.
Pourquoi devrait-on dire aux mamans qu’elles sont fabuleuses ?
Je regrette qu’on en soit venus à devoir le signifier ! Je ne comprends même pas qu’on puisse en douter un seul instant. Dans les sociétés matriarcales, la femme tient tout, et tout le monde le sait. Dans notre société aussi, sauf que visiblement, on a tendance à l’oublier. Alors puisqu’il faut le rappeler : vous êtes fabuleuses, ayez confiance en vous !
Quelle maman êtes-vous ?
Je rêvais d’être maman jeune, d’avoir plusieurs enfants très tôt, et pour plusieurs raisons, dont la vie professionnelle que j’avais envie de mener, j’ai dû attendre longtemps. Lorsque je suis devenue maman à 33 ans, il m’a semblé urgentissime d’être cette fabuleuse dont vous parlez, et de concilier vie de famille, vie de mère, vie de femme, sans frustration ! D’emblée, je me suis sentie naturellement très bien dans mon rôle de mère. Je suis une maman louve. Je passe des heures à regarder Roméo. Dans mon couple, je me suis toujours sentie pleinement femme et j’aime mon statut de mère de famille.
Vous conciliez vraiment tout cela sans frustration ?
Mon objectif est de me sentir bien sur tous les tableaux. Mes frustrations sont des petites batailles, comme par exemple refuser de participer à tel week-end ou tel événement pour être avec mon fils. On a toutes ce genre de petites frustrations. Mais je refuse que mes frustrations soient des guerres, au sens où j’évite tout conflit entre mon style de vie et mes valeurs. Je fais tout pour aligner mes choix à mes principes de vie.