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Vacances : on annule tout !

vacances annulées
Agathe Portail 4 juillet 2022
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LA phrase cauchemar, la phrase menace, la phrase « tout s’écroule » : on annule les vacances. 

Oui, oui, ces vacances que tu prépares depuis des mois, que tu peaufines tard le soir derrière ton ordinateur, à comparer le prix des stages de voile et les dimensions des tentes 2 secondes versus les tentes 3 secondes. Ces vacances que tu as arrachées avec les dents à ta supérieure acariâtre, celles auxquelles tu rêves quand tu t’endors, celles qui te servent de carotte pour continuer à enchaîner kermesse, gala de danse, goûters d’anniversaire et fête du judo sans (trop) râler. Ces vacances en prévision desquelles tu es allée jusqu’à passer l’aspirateur dans ta voiture, trier les maillots de bain trop petits et troquer ton régime croissant-saucisson-sneakers contre un sévère pain complet-blanc de poulet-jus détox. 

Et voilà. Alors que tout est fin prêt, la sentence tombe : l’inflation multiplie par trois le budget nécessaire, Jean-Kévin a l’appendicite (le boulet), le chef de ton Fabuleux déplace les plannings, tu découvres que la maison que vous avez louée est une arnaque (vous êtes douze familles sur la même semaine), la chaudière explose et vous coûte le prix d’une semaine de camping, que sais-je…

« Chéri(e), défais les bagages, on s’en va pas. »

C’est le moment où tout le château de cartes s’écroule, adieu veau, vache, cochon, couvée. Petit coup de drama « Ça n’arrive qu’à nous », petit coup de pression « Je vais en coller une à ton boss / à Jean-Kevin / au chauffagiste », petit coup de blues « Moi qui entrais enfin dans un 38 »… 

Et ensuite ?

C’est là que ça devient intéressant, parce qu’on entre de plain-pied dans l’improvisation, et qui dit impro, dit repos.

Pourquoi ? Parce que le plan B est nécessairement plus simple / plus près / moins cher / moins waouh. 

Finalement, on se rabat sur des vacances à la maison, chez les parents si c’est envisageable, chez des amis… La contrainte rend inventif, et c’est ce qui fait que des années plus tard, on s’en souvient avec tendresse,

de ces vacances parties en cacahuète qui nous ont finalement permis de :

  • Renouer avec tante Loulou qui a un bungalow près de Sarlat

  • Repeindre la porte d’entrée dans la rue déserte, en slip, sur du Diana Ross

  • Sangler la tente 3 secondes sur le toit et partir à l’Aventure

  • Se reposer dans la maison vide des parents qui, eux, ont réussi à partir à Mykonos

L’autre avantage de ce sursaut après la déception initiale, c’est que rien ne va se passer comme prévu. Nos attentes sont parties en fumée en même temps que le planning des visites, stages et autres incontournables dont nous avions blindé le programme.

C’est une formidable opportunité de vivre des vacances au sens premier, comme un “vide”.

Ne rien attendre, ne tirer aucun plan sur la comète, c’est la possibilité de ne pas surinvestir cette période. Plus je prépare, plus je projette, plus j’idéalise, et plus je risque la déconvenue. Au moins, avec l’annulation totale, pas possible d’être déçue de ce qui va finalement se mettre en place, cahin-caha, au fil des envies et surtout des besoins. Car l’autre avantage de ces vacances organisées sur le tas, c’est qu’elles ne sont pas le résultat de tes désirs d’il y a six mois, quand l’obscurité et l’apathie de février te faisaient désirer la lumière crue du Midi et la frénésie des visites culturelles au pas de course. Parce que, là, on est en août, il fait 40 degrés dans le Var et tu es lessivée. Donc deux musées par jour sous le cagnard, comment dire… 

Ces vacances post-annulation, c’est une chance inespérée pour se laisser porter un peu,

dormir si tu veux dormir sans te dire que tu rates des trucs merveilleux, découvrir enfin la ferme qui fabrique du fromage de chèvres à la sortie de ta ville, regarder ton village natal avec des yeux de touriste. 

À croire qu’on a parfois besoin d’un gros coup de bambou sur le crâne pour ouvrir un œil neuf sur les possibilités qui s’offrent à portée de main.

Et toi, chère Fabuleuse, quel serait ton plan B rêvé ?

Sais-tu que, quel que soit le visage de tes vacances, tu as le super pouvoir de les kiffer ? Parce qu’avec le Programme Fabuleuse tout l’été, tu peux désamorcer tes attentes trop élevées, tes angoisses de devoir « réussir » les vacances de tout le monde, et vivre un été non pas parfait, mais vraiment chouette. 

C’est par ici !



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CHÈRE FABULEUSE
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Cet article a été écrit par :
Agathe Portail

Maman de 4 enfants (très) rapprochés et girondine d’adoption, Agathe Portail écrit des romans adultes édités chez Actes Sud, Calmann Levy et J'ai lu, mais aussi des romans historico-fantastiques édités par Emmanuel Jeunesse.

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