J’ai cherché à comprendre pourquoi j’étais irritable, pourquoi je me sentais frustrée à la fin de ces journées à m’occuper de tout le monde, sauf de moi.
- De ces journées où tu ne sors de chez toi que pour acheter une baguette ou aller à l’école.
- De ces journées où ton conjoint t’appelle pour te dire qu’il ne pourra pas rentrer à l’heure prévue.
- De ces journées ou il pleut et où tes bambins sont malades.
- De ces journées ou tu as une to-do list aussi grande que le Brésil.
Ce jour-là, j’ai choisi de me poser cette question fatidique que je balaye souvent, à tort. De quoi ai-je besoin ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire ? Comment puis-je recharger mes batteries ?
Et j’ai trouvé.
J’ai besoin de sortir. De quitter mon foyer pour quelques heures. De m’évader de ce quotidien. Seule.
Alors, j’ai pris mon ordinateur, mon carnet, et je suis allée boire un verre dans un des seuls cafés ouverts. J’ai laissé enfants et mari, et je me suis retrouvée seule face à moi-même pour deux heures. J’ai commandé un Ti-punch, et je l’ai savouré.
Maintenant, j’ai hâte.
Hâte de rentrer chez moi et de retrouver les miens. J’ai hâte parce que je me suis ressourcée. J’ai accepté de tout lâcher pour moi. Rien que la démarche m’a fait un bien fou.
Oui, ça aurait pu durer 20 minutes, mais le simple fait d’être partie de chez moi avec ma besace et mon carnet, dans la nuit, d’avoir pris le bus seule, ce simple pas me rend très fière de moi.
Chère Fabuleuse, qui que tu sois, si tu as besoin de retrouver tes copines, de partir faire du sport, de te regarder un bon film, fais-le. On ne réprouve pas une envie de faire pipi… Ne réprouvons pas notre désir de ressourcement : il est la condition de notre bonheur.