Non, ça n’ira pas mieux quand les enfants seront assez matures pour arrêter de se tirer les cheveux mutuellement à longueur de journée…! Ça ira mieux aujourd’hui, en appréciant le moment présent, en prenant 30 minutes pour construire une tour en kapla avec les enfants, en commençant à faire des compliments à notre conjoint, en ayant le courage lancer ce nouveau projet…
Ça a l’air simple, n’est-ce pas ?
Vivre une vie fabuleuse… On voit bien l’idée, on sait peut-être même par où commencer, mais on ne trouve pas l’énergie de le faire.
Alors QUE FAIRE quand on sait QUOI FAIRE mais qu’on n’y ARRIVE PAS ?
Quels obstacles nous empêchent-ils d’aller de l’avant ?
En voici 3 que j’ai identifiés chez moi :
- la honte et le perfectionnisme (si je fais tout parfaitement, je serai acceptée. Et comme j’ai peur de ne pas réussir, je préfère ne rien faire que ne pas y arriver)
- la peur, qui me paralyse (je vais manquer de ci, je ne serai pas assez ça, ce changement risque de me faire perdre me repères, je vais me sentir déboussolée)
- la vulnérabilité, qui me donne envie de me cacher (si je me montre authentique, les gens jugeront ce que je suis vraiment, et ça me fera trop mal)
Désolée de vous importuner avec ça, je sais bien que je suis la seule et que vous, vous êtes toujours sûre de vous, pleine de courage et authentique ! 😉 Ah non ?
Obstacle n°1 : la honte et le perfectionnisme
Je peux avoir lu des tas de choses sur l’importance de lâcher prise pour se débarrasser du stress, mais si c’est un jour où une amie débarque dans une heure dans ma maison en bazar, je vais me rendre malade à vite tout ranger. Je vais tellement être obnubilée par l’envie que tout soit nickel en moins d’une heure, que je vais hurler sur mes enfants s’ils osent déplacer un objet !
Dans ces moments-là, il ne me sert à rien de savoir qu’il y a plus de joie dans le lâcher prise ! La honte de ne pas être capable tout gérer va m’inciter à mettre toute ma valeur dans l’état de ma maison.
Le perfectionnisme, c’est croire qu’on peut échapper à la douleur de se sentir jugé, en faisant tout parfaitement. Résister au perfectionnisme et à la honte qui lui est liée, ce n’est pas facile dans une société et/ou un entourage qui nous juge sur nos apparences et nos accomplissements !
Alors concrètement, on fait quoi pour lutter contre le perfectionnisme ? On commence par porter des jeans ou des vestes en jean !
Hein ? Eh oui, on s’inspire de Brené Brown, qui ne porte que des vêtements à poches. L’idée étant d’y cacher des petits papiers à sortir en cas “d’urgence”, sur lesquels on s’écrit au préalable la permission de ne pas tout faire parfaitement, de se planter, de ne pas être au top ! Dès qu’on commence à avoir honte, on sort un petit papier et on se rappelle à soi-même que le fait d’avoir une maison en bazar ne change rien au fait qu’on soit fabuleuse !
Si nous voulons voir du changement, il ne sert à rien de s’attaquer aux symptômes (“si je range très vite ma maison en bazar, j’aurai moins honte”). Ce qui va nous aider, c’est de nous attaquer à la cause (“je ne veux plus vivre sous la dictature du perfectionnisme”). C’est là que l’on commencera à se sentir mieux !
Voici quelques idées de phrases à noter sur vos petits papiers :
“Mes enfants n’ont pas besoin d’une maman parfaite, ils ont besoin de MOI !”
“Ce que j’ai accompli aujourd’hui suffit largement.”
“Pas besoin d’être parfaite pour être fabuleuse.”
“Mieux vaut imparfaite et détendue que parfaite et stressée !”
Obstacle n°2 : la peur
La plupart d’entre nous savent comment manger sainement. Certaines connaissent même par coeur la valeur calorique de toutes sortes d’aliments ! Je peux tout savoir sur l’équilibre alimentaire, mais si c’est un jour où je dois rendre un énorme dossier à mon plus gros client, ce que je sais sur l’alimentation saine ne me sert à rien. Tout ce que je veux, c’est apaiser mon anxiété à propos de cette deadline avec un paquet de chips ou une tablette de chocolat.
Inquiétude, peur de ne pas y arriver, peur de manquer, peur de perdre… pas facile de garder son calme quand le stress ambiant veut nous faire paniquer tout le temps !
Alors concrètement, on fait quoi pour lutter contre l’anxiété ? Voilà une idée pour commencer : ouvrir l’application “rappels” sur son téléphone et programmer un rappel toutes les 3 heures, du genre :
“Je sais que je ne peux pas échouer, je peux seulement apprendre !”
“Hélène, tu es en train d’apprendre et de changer, bravo, continue !”
“Hélène, c’est le moment de faire une pause et de penser à tout ce qui va bien dans ta vie !”
Il ne sert à rien de s’attaquer aux symptômes pour se débarrasser de son addiction aux Curly… On y arrive beaucoup mieux en prenant la cause par les cornes et en mettant en place des stratégies simples pour faire baisser l’anxiété. C’est là que ça commencer à aller mieux, et que c’est plus facile de ne pas manger n’importe quoi !
Partie 3 : la vulnérabilité
Je peux connaître toutes les bases de la gestion du temps et savoir que les réseaux sociaux sont chronophages, mais si c’est un jour où je reçois un e-mail enragé de la part de quelqu’un qui n’aime pas ce que je fais, ce que je sais ne me sert à rien. Je me sens tellement vulnérable qu’au lieu d’écrire un nouvel article, je vais perdre 2 heures de précieux sommeil à vagabonder sur Facebook, par peur de publier quelque chose que mes lecteurs ne vont pas aimer ou vont critiquer.
Être authentique dans une culture qui vous demande d’être intégré, de vous fondre dans le paysage et de plaire à tout le monde : pas facile !
Si nous ne voulons plus de cette sensation désagréable de perdre son temps, il ne sert à rien de s’attaquer aux symptômes (s’interdire de traîner sur facebook…). Ce qui va nous aider, c’est d’identifier et de traiter la cause (pour moi : je me sens vulnérable).
Comment ? En mettant un ou plusieurs post it sur le miroir de la salle de bains, pour s’imprégner d’authenticité dès le matin ! Voici quelques exemples :
“Je suis contente d’être moi !”
“Je suis déjà très bien comme je suis !”
“Mes idées valent la peine d’être partagées.”
Pour aller plus loin
On a tendance à penser que ça ira mieux après, mais ça ne se passe jamais comme ça. On remet à plus tard et voici le résultat : nos journées sont toutes les mêmes, comme un scenario qui se répète indéfiniment.
En revanche, voilà ce qui devient possible quand on décide de s’y mettre dès aujourd’hui : tout en acceptant d’être imparfaite, on peut être sincèrement fière de soi et de ses progrès !
Vous savez déjà “quoi faire” pour améliorer votre vie de maman, n’est-ce pas ? Mais cela ne vous empêche pas d’avoir du mal à être plus détendue, plus décomplexée, de meilleure humeur. Pourquoi ?
Parce que la plupart des ressources sur lesquelles nous tombons se contentent de nous dire “quoi faire et comment faire pour” et ne nous aident pas à comprendre “pourquoi on en est arrivée là” !
Dans ce contexte, ce n’est pas du tout évident d’y arriver seule !
Alors les prochains jours, je vous donne RDV pour de super conseils concrets. Quand on devient maman, on est souvent frustrée de ne plus pouvoir faire tout ce qu’on faisait avant ! En mettant en pratique, vous pourrez faire ce que vous aviez envie de faire depuis longtemps, mais que vous n’aviez trouvé ni le temps ni l’énergie de faire !
Je suis vais également lancer un programme spécial été pour celles qui ont envie de réel changement sur le moyen et long terme, avec un groupe motivé. Ce programme sera à nouveau disponible très prochainement !
Je vous donne rendez-vous dans un prochain article pour découvrir comment VOUS pouvez surmonter honte, peur et vulnérabilité pour réussir à être la maman décomplexée que vous souhaitez être !
En attendant : est-ce que vous avez remarqué que l’un de ces 3 obstacles a tendance à vous bloquer ? Lequel ? Et comment vous le gérez ? Racontez !
Et si vous choisissez une phrase à poster comme rappel sur votre téléphone, à porter dans votre poche ou à afficher dans la salle de bains, dites moi laquelle !