Quand tu rentres au bureau fin juillet - Fabuleuses Au Foyer
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Quand tu rentres au bureau fin juillet

retour bureau août
Myriam Oliviéro 21 juillet 2022
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Le couloir est désert et pourtant l’odeur du café plane encore autour de la machine. On entend des pas nonchalants autour de la photocopieuse et le tapotement de quelques claviers, bercé par le souffle du climatiseur. De retour de congés, j’arrive avec mes tongs encore incrustées de sable et le picotement persistant de mon dernier coup de soleil – peau de Bretonne oblige. Je me sens à la fois perdue et dans un lieu bien familier qui réveille certains automatismes : je pose mon sac à gauche de mon bureau, je m’assois et j’ouvre mon ordinateur en commençant par les mails, puis l’agenda et le logiciel de planification des tâches.

Je ferme les yeux quelques instants, je soupire.

On m’avait prévenue que ce serait comme ça, et puis je l’avais déjà vécu dans d’autres contextes de travail, ce sentiment ambivalent d’être reposée aussi bien que flouée parce que tous les autres partent en vacances alors que moi, j’en reviens :

c’est le fameux syndrome du retour au bureau fin juillet.

Je me sens encore groggy de ce plein de soleil, de grillades et de soirées à rallonge… et me voilà replongée dans un quotidien duquel j’avais bien déconnectée – vraiment super bien. Il me faut un petit temps de réadaptation, sans trop traîner non plus parce que le travail ne manque pas. Pour autant, je décide de vivre ce retour avec fabulosité et de savourer une tasse de café chaud – cette dernière précision thermique n’étant pas anodine – et sans autre sollicitation que celle du moment présent – que de progrès faits depuis ces années aux côtés des Fabuleuses !

Je songe aux dernières semaines de juin et aux préparatifs de toutes sortes qu’il a fallu gérer en prenant en compte, évidemment, les aléas qui n’ont pas manqué. Je me sens plutôt fière d’avoir réussi à planifier deux mois entiers pour les enfants, ce qui m’a demandé, comme chaque été, une bonne dose d’organisation, de flexibilité et de zen attitude. De cheveux aussi – parce que j’ai dû m’en arracher quelques-uns, pour être honnête…

Mais, globalement, je n’ai pas trop perdu ma bonne humeur, meur, meur, meur, meur ! Je me suis même octroyée par ci, par là quelques petites séances de vernis à ongle, de vraie farniente et des moments seule à seul avec mon Fabuleux. Ça peut paraître banal, dit comme ça, mais toi et moi, on sait, n’est-ce pas chère Fabuleuse, que chaque petit moment pour soi-même est une victoire pour sa santé mentale.

Un petit auto-applaudissement n’est donc pas volé.

Tout ceci étant dit, mes congés sont bel et bien terminés et je dois revenir à ma réalité du jour. La plupart de mes collègues, en manque de vitamine D, ayant filé en laissant les bureaux voisins vides de leur énergie contagieuse et de leurs petites chansonnettes, je me tiens coi et légèrement hébétée par leur absence. Ai-je bien fait de prendre mes vacances en juillet, pressée que j’étais de m’affaler enfin sur tout premier transat venu ? Le doute, qui se tient toujours dans mes parages, gagne du terrain avec son fidèle partenaire, ce sentiment de ne pas avoir fait le bon choix, bientôt accompagné de la sensation d’être passée à côté de quelque chose de meilleur. Allez, un petit coup d’auto-flagellation et un autre de honte parce que je ne devrais pas me plaindre d’avoir un travail dans lequel je m’éclate et qui me permet d’avoir cinq semaines de congés par an, ce qui est bien plus que dans beaucoup d’autres pays.

Tu as remarqué, chère Fabuleuse, que certains mauvais plis ont tendance à se faire une joie de reprendre le dessus, alors que tu les avais bien passés au fer, décidée à ne plus leur laisser une chance ? En ce qui me concerne, ça m’arrive de temps en temps, surtout quand je suis seule et que je laisse un petit nuage de contrariété se transformer en cumulonimbus de frustration et de culpabilité. Alors, que faire pour garder la bonne humeur-meur-meur-meur-meur qui m’habitait lorsque j’arrivai d’un pas léger et bronzé sur mon lieu de travail ? 

Si tu connais Hélène Bonhomme et les Fabuleuses au Foyer, tu as sans doute entendu parler de — et même expérimenté — cet outil super puissant qu’est la gratitude. Ce qui est absolument génial avec la gratitude, c’est qu’elle est d’une simplicité incroyable et d’une efficacité encore plus incroyable. Nous recevons des quantités vraiment dingues de témoignages, dans la boîte mail des Fabuleuses, de la part de mamans qui, après avoir été quelque peu sceptiques, se sont lancées dans la pratique de la gratitude et ont vécu des changements significatifs dans leur état d’esprit et leur quotidien. Moi-même qui t’écris, j’en témoigne. Il suffit d’un merci, ce simple mot qui nous reconnecte à ce que nous avons, à ce que la vie nous a offert, à ceux qui nous entourent et que nous entourons, à qui nous sommes : imparfaites mais fabuleuses, avançant un pas après l’autre et accueillant aussi bien les réussites que les échecs, les larmes de joie et les larmes de tristesse. Hélène utilise la métaphore des lunettes : poser un regard positif et bienveillant sur soi et sur les choses, au lieu de l’autocritique et du défaitisme, ça change tout !

Alors, voilà comment je décide de vivre mon retour au boulot…

même si j’aurais bien prolongé mes vacances et que je n’aime pas beaucoup l’ambiance trop calme du mois d’août. Je préfère quand c’est un peu trop plus moins calme, comme dirait Numérobis. Mais je me sens reconnaissante d’avoir eu du repos et de retrouver ma plume pour te rappeler que tu es fabuleuse.

Si tu reprends, comme moi, du service cette semaine ou pendant les prochaines semaines aoûtiennes, et si tu ressens que tu as besoin d’une boîte à outils pour mieux vivre cette reprise et la rentrée qui va arriver plus vite qu’on ne le pense, sache que la formation Fabuleuse tout l’été est encore accessible jusqu’au 31 juillet !

Tu vaux bien ces moments juste pour toi, tout l’été et plus encore.



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Cet article a été écrit par :
Myriam Oliviéro

Infirmière de formation et diplômée en médecine tropicale, Myriam s’est orientée vers l’action médico-sociale auprès des publics démunis. Après un séjour de 2 ans en Afrique de l’Ouest, elle s’est investie en France dans différentes associations.

Mariée à un Fabuleux infirmier et pianiste avec qui elle a 2 garçons, elle a rejoint cette année l’équipe des Fabuleuses en tant qu’assistante de rédaction.

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