Il est 7h00.
Les consultations de la pédiatre commencent dès 9h00.
Cette nuit a été interminable et compte 11 vomis, tout autant de nettoyages et 3 machines !
(Pensée à moi-même : Oui pour un seul bébé !)
C’est long, énervant, épuisant, inquiétant…
Il faut que je sois la première pour les consultations, c’est sûr !
8h40 : devant la porte.
(Pensée à moi même : porte fermée bien entendu, que j’ai anormalement espérée ouverte !)
Bref, un peu d’optimisme dans cette journée qui a commencé bien trop tôt : je suis la première sur les lieux 🙂
(Pensée à moi-même : c’est déjà ça !)
8h45 : une autre maman arrive, suivie de près par une autre.
Elles semblent se connaître et discutent toutes les deux quand j’entends malgré moi l’une d’elle expliquer : « J’étais là dès 8h30 mais je suis repartie en me disant que j’avais le temps d’aller faire des courses et puis finalement j’ai fait demi-tour pour revenir garder ma place ».
(Pensée à moi-même : Elle n’aurait pas dû repartir ! Dommage, ce matin j’ai plus d’empathie pour moi-même que pour les autres !)
9h05 : la pédiatre arrive.
(Pensée à moi même : Elle a fait exprès d’arriver 5 minutes en retard ou quoi !?)
Qui est la première ?
Moi bien entendu !
Une voix résonne dans mon dos : « Normalement c’est moi parce que j’étais venue à 8h30 au départ, mais je suis partie puis je suis revenue ».
(Pensée à moi-même : Ne pas se retourner …)
Je rentre dans le cabinet et m’installe dans la salle de consultations sans passer par la case salle d’attente.
L’autre maman n’insiste pas, elle sait qu’après tout elle était partie …
(Pensée à moi même : La pauvre… faudrait-il que je fasse marche arrière ? Trop tard, la pédiatre me lance un « Qu’est-ce qui vous amène? »)
Je vous vois venir, ne me huez pas avec un « bouhhh quel manque de solidarité! »
Peut-être que j’ai bien fait, peut-être pas…
Dans tous les cas aujourd’hui je repense à cette expérience comme une leçon de patience, car parfois comme cette maman, j’abandonne sans savoir que j’étais si près du but, peut-être seulement à 10 minutes du résultat, perdant le bénéfice de tous mes efforts…
Patience je te sers près de mon coeur, car comme le dit si bien un proverbe africain :
«Au bout de la patience, il y a le ciel».