Mes trois reconnaissances du jour - Fabuleuses Au Foyer
Dans ma tête

Mes trois reconnaissances du jour

Alice Corbaz 11 mai 2020
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Il y a une année environ, j’ai découvert – grâce aux Fabuleuses au foyer – la pratique de la gratitude. Je me suis toujours considérée comme quelqu’un de globalement reconnaissante, mais cette pratique de la gratitude, c’est un peu plus : c’est dire concrètement “merci”, chaque jour, pour des petites ou des grandes choses du quotidien. Je me suis donc lancée là-dedans, avec plus ou moins d’assiduité et de réussite.

Mais depuis le début de la crise du coronavirus, la pratique de la gratitude a pris une autre ampleur dans ma vie : dès que les mesures de confinement ont été annoncées, une amie m’a proposé de nous écrire, chaque soir, trois sujets de reconnaissance. Une manière de contrer concrètement l’angoisse, le moral dans les chaussettes et la mauvaise humeur : autant d’attitudes qui pourraient s’installer sur le long terme si on les laisse faire. J’ai directement accepté, sachant bien qu’il me faudrait ce cadre-là pour espérer garder ma bonne humeur dans une telle situation !

Nous avons donc commencé à nous écrire chaque soir un message contenant nos trois reconnaissances du jour (bon j’avoue, ça arrive que ce soit le lendemain matin, parce que je me suis écroulée de fatigue le soir, oubliant d’écrire mon petit message).

Parfois, il est facile de les trouver, il me faut même sélectionner pour n’en garder que trois ! Et d’autres fois, je dois réfléchir un bon moment pour arriver à trois… Mais j’ai rapidement constaté que cette pratique régulière me fait vraiment du bien, comme un exercice sportif qu’on fait chaque jour, des étirements au réveil ou avant de se coucher et qui au bout d’un moment deviennent indispensables au bien-être général. Et comme pour tout, c’est plus facile à plusieurs que toute seule ! 

Oh, n’allez pas croire que ce sont toujours des longs messages avec des gratitudes immenses pour les choses extraordinaires que nous vivons ! Non, bien au contraire, c’est plutôt pour les petites choses du quotidien :

  • le soleil qui a brillé, une fleur qui a commencé à s’ouvrir,
  • ma fille qui a bien mangé son goûter,
  • des informations (enfin) délivrées à propos d’examens universitaires à venir,
  • un appel-vidéo avec mes parents ou une amie pas revue depuis longtemps,
  • une sieste réparatrice (pour bébé et maman!),
  • un temps calme dans le jardin avec un livre,
  • un Kinder-surprise qui fait retomber en enfance.

Et parfois, il y a des points plus conséquents bien sûr :

  • le soulagement de savoir que nos proches sont en bonne santé,
  • un sentiment de bien-être général malgré les circonstances,
  • l’avancement dans un projet,
  • une nuit complète de sommeil,
  • la possibilité d’aller faire une balade en forêt. 

Mais je dois dire que généralement, ce sont les petites choses qui me font le plus de bien. Car ça me rappelle que le bonheur, mon bonheur, ne dépend pas tellement des grands événements de ma vie, mais bien plus des petits, et surtout de ma capacité à les voir et à les apprécier.

Parce que, ce qui est génial, c’est qu’au bout d’un moment, j’ai commencé à chercher mes sujets de reconnaissance pendant la journée. Au moment où je vivais quelque chose d’agréable, je me disais : « Tiens, ça je pourrais le partager ce soir, c’est un de mes points positifs de la journée ! » Et en me le disant, c’est comme si ça m’aidait à en profiter encore plus. Sans oublier le plaisir d’y repenser en l’écrivant le soir même 🙂

Bon, vous êtes peut-être en train de penser : « C’est bien beau tout ça, mais elle est où la place pour dire les moments difficiles ?! » Eh bien, la place est là, simplement. Ce n’est pas rare qu’en plus des gratitudes, nous partagions également un aspect difficile de notre journée. Parce que c’est important aussi de déposer ça, évidemment. 

D’ailleurs, pendant quelques jours, j’ai été incapable de partager mes gratitudes, parce que ce que j’étais en train de vivre était trop difficile. Il ne m’était pas possible, à ce moment-là, de me réjouir de quoi que ce soit. Face à cela, mon amie m’a simplement dit :

« Les reconnaissances on les met de côté, et c’est ok. »

Quand tout ce qu’on a dans le cœur, c’est de la tristesse et de la colère, il faut pouvoir traverser cela aussi, sans chercher à les masquer. Il y a un temps pour tout, et ce n’était pas le temps de la gratitude. Mais je dois dire que, au bout de quelques jours, j’ai eu envie de recommencer à dire ma reconnaissance.

Pour les toutes petites choses.

Et d’abord une seule, toute simple, trois fois rien. Pour un moment de repos, seule. Pour le sourire de ma fille. Pour le soutien de mes proches dans la difficulté principalement. Puis ce sont deux reconnaissances qui sont venues, puis trois, et l’autre jour j’en ai même dit quatre ! C’est comme si l’exercice me manquait, comme si je ressentais le besoin de le faire à nouveau, tout simplement.

Evidemment, ce n’est pas ça qui fait que mes difficultés disparaissent, ce n’est pas ça qui change ma réalité. Ce n’est pas ça qui empêche ma fille de se réveiller la nuit, de piquer des crises parce qu’elle ne voulait pas que je mette cette pièce de duplo bleue sur la rouge et moi d’exploser parce que j’ai juste besoin de m’allonger 5 minutes sur le canapé sans être dérangée. Ce n’est pas ça qui m’aide à faire face à mes peurs, ce n’est pas ça non plus qui nous aide mon Fabuleux et moi à avoir une communication sereine.

Non, ça ne résout pas mes problèmes.

Mais ça fait que mes problèmes ne prennent pas toute la place. Ça fait que, au milieu de l’obscurité, il y a de la lumière. Au milieu de la pièce encombrée par le tumulte de ma vie, je prends le temps, chaque soir, d’allumer trois petites bougies, qui viennent remplir toute la maison. Et même de loin, les bougies de mon amie viennent illuminer aussi ma maison.

Chère Fabuleuse,

si toi aussi tu sens que tu as tendance à avoir le moral dans les chaussettes, qu’arrivée à la fin de la journée tu es épuisée et que tu n’arrives pas à voir le positif de ta journée, que tu commences à en avoir sérieusement marre de toute cette situation (pour qui ce n’est pas le cas?!), que tu passes par un moment difficile, mais surtout, si tu as envie que ça change et que tu es prête à fournir un petit effort pour cela, je ne peux que t’encourager à te lancer !

Pense à une personne avec qui tu aurais plaisir à partager cela (une amie, ton Fabuleux, tes enfants, ton papa, ta maman, ton cousin ou ta collègue de travail… le bonus, c’est que ça enrichira votre relation!), et propose lui cette démarche, toute simple : chaque soir, un petit message (le vocal c’est bien aussi et ça prend moins de temps que d’écrire ;-)) pour partager tes trois reconnaissances du jour.

Le plaisir sera au rendez-vous en disant les tiennes, et aussi en lisant celles de l’autre, je te le garantis !



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CHÈRE FABULEUSE
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Cet article a été écrit par :
Alice Corbaz

Maman de deux enfants nés en 2018 et 2021, Alice est pasteure en Suisse et travaille principalement auprès des jeunes. Elle apprend chaque jour à conjuguer un peu mieux sa vie professionnelle et personnelle, aux côtés de son fabuleux mari. Passionnée par les questions de déculpabilisation, de découverte de soi et d’épanouissement personnel, Alice a plaisir à poser sur le papier et à l’écran ce qui habite ses pensées.

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