Il y a le père de la mariée,
papa poule et jaloux, prêt à tout pour garder sa fi-fille pour lui tout seul.
Le papa flingueur,
comme dans Taken, le genre qu’il ne faut pas emmerder : “je ne sais pas qui tu es, mais je te trouverai et je te tuerai”.
La gloire de mon père :
le papa de nos souvenirs les plus anciens, qui sentent l’eau de Cologne et chantent les cigales.
Et aussi le père Noël :
celui qui n’existe pas… pièce manquante du puzzle de notre histoire.
“Je suis ton père” :
Dark Vador, le père-mauvaise-surprise à qui l’on se passerait bien de faire un câlin.
Il y a Mufasa,
le père-lion, attentionné, protecteur, joueur, malicieux et sévère quand il faut… Aussi, le père parti trop tôt, le papa qui n’est plus là mais qui nous regarde depuis le ciel orangé.
Le père dealer :
comme dans Breaking Bad ou dans Fifi Brindacier, celui qui est censé être un héros mais passe son temps avec des gens très mal élevés.
Monsieur Indestructible,
celui avec qui on fait la bagarre sur le tapis du salon,
Monsieur Ping,
le père adoptif qui détient l’ingrédient secret de la soupe aux nouilles — et aussi le secret pour continuer de croire en nous, envers et contre tout, même quand on veut faire du kung fu alors qu’on est un gros panda, tout mou et tout gras.
Et puis il y a le vrai papa :
celui qui ne sort pas d’un studio de cinéma, celui qui a des bourrelets, un certain sens de l’humour (surtout quand il s’agit de prouts enflammés), celui dont la grosse voix sait tonner plus fort que nos gamins sur la banquette arrière infestée de miettes.
Le papa de la vraie vie,
celui qu’on ne verra jamais sur un tapis rouge, qui ne parvient pas à mémoriser les dates d’anniversaires mais qui, au moins, existe ailleurs que sur une affiche de film ou sur du papier glacé. Le papa bien imparfait que l’on retrouve à genoux, en train de jouer aux Playmobil avec un enfant mort de rire, parce que ce vrai papa de la vraie vie, il sait trop bien raconter les blagues pourries dont on se souviendra toute notre vie.
Il y a aussi ceux qui sont là, même quand ça ne va pas :
Parce qu’on peut se sentir seule, même quand il y a un papa à côté… tout comme on peut se sentir entourée par des papas ou des grands-papas qui savent si bien jouer les charpentes quand elle est malade ou qu’il n’y en a pas dans la maison.