Hier soir, j’ai écrit le premier texte de mes chroniques sur le sexe.
Aujourd’hui, je suis aux prises à d’affreux doutes.
Est-ce parce que mon mari l’a lu et l’a trouvé bien ? Possible : je réagis toujours bizarrement aux compliments. Dans ma tête fusent une tonne de questions et de commentaires.
« Rebecca, mais tu veux leur dire quoi ? »
TOI ? Justement toi qui n’as connu qu’un homme dans ta vie, qui n’es ni la reine des galipettes (eh non, si on a cassé notre lit au début du mariage c’était moins à cause de la force de nos ébats que du fait que le lit avait été mal construit),
TOI, dont la distance de sécurité couvre 3 km à vol d’oiseau,
TOI, qui pourrais attaquer en justice un vieil homme ayant aspiré son café un peu trop bruyamment à l’autre bout de la pièce…
« Alors dis-moi Rebecca, c’est quoi ton but au fond ? Tu veux vraiment te lancer dans une chronique parlant de la sexualité ? »
Face à ce genre de questions, il est essentiel de chercher le but du bout des yeux.
Écrire pour écrire ?
Parler de sexe pour faire celle qui peut parler de tout ?
- Répondre à toutes les questions des lectrices sans qu’elles aient à les poser ?
- Donner une raison de plus aux fabs d’être frustrées, parce que chez elles, c’est vraiment LE sujet qui foire ?
- Ou encore pire, pour propager une vague de mauvaise conscience dans l’âme de ceux qui me liront ?
Parce que non, elles n’ont vraiment pas envie de se pencher sur le thème et encore moins d’avoir un truc à rajouter à la liste de leur sacro-sainte « charge mentale ».
- Ouvrir des plaies du passé que certain(e)s pensaient si bien enfouies ?
Leur confirmer noir sur blanc à quel point leur partenaire est énervant(e), peu avenant(e), coincé(e) dans une intolérable non-communication ?
Bref, j’ai 1001 raisons de laisser tomber ce thème, de fermer ce dossier et d’en ouvrir un autre, peu importe le thème :
- les bienfaits du tricot,
- le bénévolat au cœur d’une société plus bienveillante,
- le coton bio
- et les recettes pour petits pots…
Cependant, et si se taire était confortable mais lâche, facile mais moins courageux ?
Et si ouvrir des livres et chercher des réponses, des phrases, des idées, partager autour du sujet était la plus belle chose qui pouvait m’arriver aussi ?
Peut-être que mon voyage initiatique à moi c’est de vous écrire, avec tact, respect et dans l’espoir que chacun de ces écrits vous encouragera. Poser quelques dalles sous vos pieds pour que la marche devienne plus facile.
COURAGE, CONFIANCE et découvertes ! À suivre.