Si vous appreniez que vous n’aviez plus que quelques semaines à vivre, quel bilan feriez-vous de votre passage sur Terre ? Bronnie Ware, infirmière en soins palliatifs, a partagé le quotidien de dizaines de mourants. Des confidences exprimées au soir de leur vie, elle a formulé les 5 regrets des personnes en fin de vie.
« Vivre chaque jour comme si c’était le dernier »
Mouais, moi je vis plutôt chaque jour stressée par mes dossiers à rendre, éreintée par les cris des enfants et blasée par l’éternel « on mange quoi ce soir ? » ! Et puis, un jour, on apprend que la voisine de cinquante trois ans est décédée dans son sommeil, laissant derrière elle trois ados et un mari terrassés par le chagrin.
Notre culture a plus que jamais aseptisé la mort. Tête dans le guidon de nos obligations familiales, culturelles, économiques et sociales, nous oublions que la seule chose dont nous puissions véritablement être certaines, c’est que notre existence aura une fin.
Que pouvons-nous apprendre de la sagesse rétrospective qui vient à tant au coeur de tant de gens lorsqu’ils apprennent que leur fin approche ?
Regret n°1 :
Je regrette de ne pas avoir eu le courage de mener une vie en restant fidèle à moi-même, plutôt que la vie que les autres attendaient de moi.
Pardonnez la référence à Taylor Swift : haters gonna hate. Quoi que vous fassiez, les gens trouveront toujours de quoi vous critiquer. Alors autant vivre la vie dont vous rêvez ! Vous voulez quitter votre emploi et devenir mère au foyer ? Allez-y ! Vous voulez reprendre des études ? Allez-y ! Vous voulez créer votre entreprise ? Allez-y à fond !
Regret n°2 :
Je regrette d’avoir travaillé autant.
À la fin, trop de gens regrettent d’avoir basé leur importance sur ce qu’ils gagnaient ou faisaient, plutôt que sur ce qu’ils étaient à l’intérieur. L’argent ne nous suivra pas dans la tombe. Surtout, il ne définira jamais notre véritable valeur. Le travail, c’est une question d’intention : c’est pour cela que je déteste entendre des mères dirent qu’elles ne sont que mamans… leur tâche est de la plus haute importance et un objectif des plus nobles. Sincèrement, regretterez-vous un jour les heures passées avec vos enfants ?
Regret n°3 :
Je regrette de ne pas avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments.
On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime… Ni qu’on se sent dépassée, ni qu’on a besoin d’aide, ni qu’on est désolée, ni qu’on a envie de temps avec ceux qu’on aime…
Regret n°4 :
Je regrette de ne pas être resté en contact avec mes amis.
« Vous vous imaginez que vos amis seront toujours là. Mais la vie passe et vous vous retrouvez soudain seul au monde, sans personne pour vous comprendre ni connaître votre histoire. » Surtout lorsqu’on fonde une famille, on ne trouve plus le temps de prendre soin de ses amitiés. On se sent seule, au moment où on aurait le plus besoin les unes des autres. J’ai tellement besoin de me sentir comprise et soutenue par mes amies… Pourquoi m’en priver ?
Regret n°5 :
Je regrette de ne pas m’être permis d’être plus heureux.
Être heureux, c’est quoi ? Et si c’était simplement se donner la permission de l’être ? Se donner la permission d’apprécier chaque instant, tel qu’il est, dans toute son imperfection…
À lire : Bronnie Ware, Les 5 regrets des personnes en fin de vie, éd. Trédaniel, 2013