Le 21 janvier, c’est la journée internationale des câlins.
Je fais partie de l’équipe qui répond aux mails envoyés par les fabuleuses mamans dont tu fais peut-être partie et, quand je lis les messages qui parviennent jusqu’à nous et que je sens ta tristesse, ton ras-le-bol, ton angoisse… J’aimerais te prendre dans mes bras, chère Fabuleuse, je voudrais te dire que je suis là, assise près de toi et poser une main sur ton épaule, te tendre un mouchoir, juste t’écouter et laisser passer le temps.
En réalité, c’est ce que nous faisons, nous autres fées de la boîte mail des Fabuleuses, quand nous te lisons et te répondons : de l’écoute, de la compagnie, quelques paillettes de bienveillance…
C’est comme un câlin, mais de loin.
Une connexion via internet mais authentique et chaleureuse. L’intention est bel et bien celle-là : ce choix d’Hélène de te montrer notre disponibilité est un fondamental des Fabuleuses, une des façons que nous avons de te dire que tu vaux la peine qu’on prenne du temps pour toi. Souviens-toi : tu es F.A.B.uleuse !
Bien sûr, nous te souhaitons de recevoir des câlins dignes de ce nom, doux et proches, et d’en donner à la pelle, à ton Fabuleux, à tes enfants, à tes amies, à tes parents, à tes frères et soeurs, et peut-être même à quelqu’un que tu ne connais pas, juste parce que tu voudras partager un instant d’humanité avec quelqu’un ! Anna, notre rédactrice en chef, avait fait l’éloge des nombreuses vertus du câlin, notamment avec son zébulon préféré, dans son article Un câlin et ça repart.
J’ai regardé récemment la vidéo d’une jeune femme qui avait installé, dans une rue du sud de la France, un panneau sur lequel était écrit :
“Câlin gratuit. Je te fais confiance, fais-moi confiance”.
Ce phénomène des free hugs n’est pas nouveau, il a commencé au début des années 2000. On a même vu apparaître depuis toutes sortes de déclinaisons qui font, elles, l’objet d’une commercialisation, comme des “bars à câlins” ou des ateliers de câlinothérapie. Bref… La jeune femme se tenait debout, les yeux bandés et tendant les bras. Je ne sais pas à quel point cela a fonctionné… La vidéo montre simplement ces moments, comme suspendus dans le temps, où des personnes ont accepté l’invitation et fait une accolade avec une inconnue, en tout bien tout honneur.
Connais-tu les bienfaits extraordinaires d’un câlin, ma chère Fabuleuse ?
Le câlin — se mettre contre l’autre, dans sa chaleur — provoque la libération de l’ocytocine, qu’on appelle aussi l’hormone du bonheur. Elle a un effet d’apaisement et de bien-être immédiat. Le fait d’être pris dans les bras provoque aussi un sentiment de sécurité, fait baisser le niveau de stress et a un effet positif sur le système immunitaire. Chez les bébés, le contact physique est absolument essentiel au développement physique et émotionnel.
D’après Céline Rivière, neuropsychologue qui a écrit un ouvrage sur le sujet*, il nous faudrait au moins vingt secondes de câlin par jour pour bénéficier de ces effets. À raison d’une durée moyenne de trois à quatre secondes par câlin, il serait conseillé de donner et recevoir cinq câlins quotidiens. Ça donne une petite idée sur le “minimum syndical”, mais après, libre à chacun de fixer, ou pas, la dose dont il a besoin.
Alors, bien sûr, dans une période où un virus planétaire se transmet par voie aérienne, c’est compliqué d’encourager les câlins… Ça fait deux ans qu’on vit avec les mesures barrières, nécessaires pour éviter la transmission du Sars-Cov2 (à tes souhaits !), mais qui ont eu aussi pour effet de nous éloigner physiquement les uns des autres et nous priver des bienfaits du toucher…
Cependant, d’autres choses nous retiennent d’en accueillir et d’en distribuer. Bien souvent, c’est la peur du rejet qui nous empêche d’aller vers l’autre. Rien de pire que d’ouvrir ses bras et de ne pas être accepté… Ce qui est simple et naturel avec nos enfants, ne l’est pas avec des adultes, même s’ils sont de notre famille ou nos amis. Et il n’y a pas que ça : en dehors de toute pandémie, nous vivons dans un monde où la virtualisation des relations a déjà creusé une distance entre les êtres faits de chair et de sang que nous sommes.
Et de fait, l’hormone du bonheur attend désespérément d’être activée…
Et si tu faisais un premier pas aujourd’hui, chère Fabuleuse — ceci tout en respectant les gestes barrières ? Une main posée sur l’épaule de ta voisine, une accolade de quelques secondes à une amie, à une sœur — avec le masque et les visages à l’opposé l’un de l’autre — et autant de câlins que tu veux à tes enfants et à ton Fabuleux ?
Cela fonctionne aussi avec ton chat ou ton chien qui, à coup sûr, ne te jugeront pas ni te rejetteront ^^
N’oublie pas ton gel hydroalcoolique, ouvre grand les fenêtres, recule de deux mètres juste après…
Mais fais-toi du bien et fais du bien à quelqu’un aujourd’hui.
En tous cas, chez les Fabuleuses, les Fées de la boîte mail se feront toujours un plaisir de te faire autant de câlins virtuels que de besoin. Si tu ne l’as pas encore fait, ose nous écrire pour nous partager ce que tu vis dans ta vie de fabuleuse maman de tous les jours, les joies comme les défis !
Et si tu n’es pas encore abonnée aux mails du matin, nous te proposons de nous rejoindre en t’inscrivant juste ici : c’est entièrement gratuit, et tu peux évidemment te désabonner à tout moment. Ce sera une joie de t’accueillir dans la grande famille des Fabuleuses !
*C.Rivière, La câlinothérapie, une prescription pour le bonheur, éditions Michalon, 2015