Vous arrive-t-il de vous sentir impuissante ? Vous aimeriez que les souffrances de vos proches cessent… Mais les choses ne changent pas aussi vite que souhaité. Et cela vous est insupportable !
Côté pile, notre Hulk féminin, bien que terrifiant, a toute son utilité. Côté face, c’est une autre histoire : la tentation de toute-puissance nous guette toutes, à un moment ou un autre, consciemment ou non… d’autant plus quand on veille à développer ses potentialités et que l’on veut aider d’autres fabuleuses autour de soi.
Rassurons-nous : le Hulk côté pile est bien toujours là !
Mais pendant que celui-ci se repose sur ses lauriers de ses innombrables aventures de sauvetage, il ne réalise pas qu’il est en proie avec la tentation de toute-puissance.
De quoi s’agit-il ? Tout simplement de notre tendance humaine à ne pas accepter les limites liées à notre condition… humaine justement. Le piège, c’est qu’on a beau être toutes d’accord pour accepter intellectuellement ces limites chez soi et chez l’autre, dans le concret et émotionnellement, on peut réagir comme si elles n’existaient pas !
Dompter son Hulk côté face, c’est donc accepter les limites communes à tous les êtres humains : la maladie, le temps, la mort….
C’est accepter aussi les limites personnelles (intellectuelles, physiques) variables d’une personne à l’autre, évolutives et ponctuelles (coup de fatigue, déprime) ou définitives — handicap à la suite d’un accident, par exemple.
Si l’on a envie que quelque chose bouge dans notre propre vie ou dans la vie de quelqu’un (qu’on aide), n’oublions jamais nos limites, et ayons l’humilité de lâcher prise dans la manière de faire et surtout dans les résultats obtenus.
Parce que mon Hulk côté face veut des résultats !
À moi de reprendre le dessus et de lui rappeler ce détail qui a toute son importance : je refuse de m’évaluer et de mesurer mes capacités d’aidante à l’aune seule des changements visibles chez l’autre, chez cette fabuleuse à qui j’ai tendu la main.
Je ne vais pas me mentir :
Je suis heureuse qu’elle ait bougé, qu’elle ait commencé à avancer sur son chemin ! Et en même temps, je reste consciente de faire une part, ma part, toute ma part… et rien que ma part.