Un mari aimant, une maison, une vie professionnelle épanouie, trois beaux enfants et même un chien… Pourquoi donc vouloir encore un enfant ? Ça, c’est le point de vue des autres. Le mien serait plutôt de commencer à essayer d’accepter l’idée que, la quarantaine approchant, il n’y aura pas de cinquième, et peut-être même pas de petit quatrième.
On a d’abord voulu jouer la carte des parents raisonnables
et attendre que ce soit le bon moment. Drôle d’expression reprise à tire-larigot par les parents en devenir.
C’est quand le bon moment ?
Quand on a assez d’argent, de stabilité, de place, de temps ? Le meilleur moment pour avoir des enfants serait donc quand on sera six pieds sous terre. Ce qui, techniquement, n’est plus si impossible que cela, mais comment satisferions-nous alors l’égoïsme qui nous pousse à enfanter ? Car oui, soyons honnêtes un instant. Peu importe l’angle sous lequel on aborde la question, que ce soit l’instant précis de la conception ou neuf mois plus tard, c’est pour notre pomme qu’on le fait ce gosse !
C’est comme quand on se rend en famille à l’animalerie en informant tout le monde à l’entrée du magasin que « on regarde mais on n’achète pas » et qu’on ressort collectivement attendris avec une boule de poils dans les bras. Oui, un enfant c’est attendrissant. Mais comme les boules de poil, ça grandit et ça devient chiant. Et on s’énerve, on râle, on court, on s’épuise, on culpabilise…
Et tout à coup on se dit : « tiens, si on recommençait ? »
Si le système de reproduction de l’espèce humaine répondait à une quelconque logique, on ne recommencerait jamais. L’idée ne nous effleurerait même pas l’esprit. Et ce, à compter du moment où un être humain de 4 kilos et 54 cm est passé par ton vagin, et sans péridurale s’il vous plaît ! Si tu te brûles la main sur la porte du four, tu ne recommences pas.
Au contraire, ton corps et ton esprit ont bien gardé en mémoire les informations nécessaires qui serviront à te mettre en garde la prochaine fois que tu sortiras la tarte du four.
Eh bien, pour les bébés, Dieu a certainement foiré une connexion neurologique ou quelque chose comme ça,
parce que je vous le dis comme c’est : ça ne marche pas. À l’instant où on m’a posé ma première fille sur le ventre, j’ai eu envie de refaire un bébé. Et ça c’est passé comme ça à chaque fois. Je n’ai jamais eu envie de reprendre de contraception et pourtant j’ai souvent été sous pilule ou stérilet parce que ce n’était pas le moment. Et quand tu arrêtes de prendre un contraceptif, c’est ton cerveau ou je ne sais quoi d’autre qui vient bloquer la machine pendant des mois, voire des années, rendant de plus en plus pesante la menace de l’horloge biologique féminine.
L’autre jour, une amie a cité sa grand-mère (et les grands-mères ont souvent raison) :
« Si on réfléchit trop, on ne fait jamais rien ».
Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman, Lisa HERRBACH, auteure du blog La Ligne Rousse