Voilà, ça y est, cette fois-ci, c’est bien la fin ! La fin de ma mission comme Fée de la boîte mail.
Pendant deux ans, j’ai été à l’écoute de centaines de Fabuleuses qui ont partagé avec moi un moment de leur vie, avec authenticité. J’ai été aux premières loges des confidences, des doutes, des joies, des épreuves, des douleurs de toutes celles qui ont osé prendre la plume (enfin le clavier…) pour nous écrire.
J’ai vécu comme un privilège le fait de lire tous ces témoignages de vie et d’essayer d’y répondre de la façon la plus juste possible.
Alors, je voudrais vous remercier, vous toutes,
chères Fabuleuses qui avez lu mon courrier en retour du vôtre. Vous qui avez parfois continué l’échange épistolaire et créé un lien avec moi, même s’il n’existait que de façon numérique.
En vous lisant, j’ai ri, j’ai pleuré, je me suis mise en colère parfois, j’ai été révoltée de lire tant de solitude, tant de souffrance, de voir tant de fabuleuses mamans isolées, perdues et découragées.
Alors, chère Fabuleuse…
Je voudrais te redire que tu n’es pas toute seule ! Non, ce que tu vis n’est pas une exception ! Ton burn-out, ta fatigue, ton ras-le-bol et ton découragement, tu le partages, sans le savoir la plupart du temps, avec des centaines d’autres.
Oui, j’ai souvent eu cette drôle d’impression de lire plusieurs fois le même mail.
Au point de me dire « c’est incroyable, on dirait le copié-collé du mail précédent ! ».
– Je ne vais pas bien,
– Je n’en peux plus,
– Je suis épuisée,
– Je n’avais pas mesuré que ce serait ÇA la maternité !
– Je m’en veux d’avoir crié sur mes enfants,
– La maternité : un vrai tsunami, c’est vrai !
– Je culpabilise,
– Je m’en veux,
– C’est tendu avec mon conjoint,
– Je suis une mauvaise mère,
– …
Ces phrases-là, et tant d’autres du même acabit, j’en ai lu des centaines.
J’ai essayé avec mes pauvres mots de te consoler, de t’encourager, de t’inviter à ne pas rester seule avec tout ce qui pesait si lourd sur tes épaules.
Si j’avais pu, je serais venue sonner chez toi (comme Hélène te l’a écrit, un jour) pour te prendre par l’épaule, te serrer dans mes bras et te dire : « ça va aller ! Tu as tout en toi pour y arriver. D’ailleurs, tu y arrives déjà, tu es une fabuleuse maman, même si souvent tu en doutes, ou tu te juges durement ».
Je n’ai pu te le dire que par mail et j’espère que ces quelques mots t’auront fait du bien.
Qu’ils t’auront permis de voir ta vie sous un autre angle, de réaliser que, ce que tu avais fait, c’était déjà super et que tu pouvais faire un pas de plus. Juste ce petit pas, pour comprendre que tout n’est pas fichu, que tout peut s’améliorer.
Je veux croire aussi que mes mots t’auront donné l’élan ou le courage de te tourner vers un professionnel
près de chez toi, pour commencer un chemin vers toi. Souvent, il suffit d’un coup de pouce pour oser prendre ce premier rendez-vous avec la psy ou la coach qui te fera reprendre pied et retrouver ton souffle.
Voilà, ces quelques lignes pour remercier chacune d’entre vous du temps passé ensemble, de ces échanges de mails, de ces partages de vie.
À toi, chère Fabuleuse qui n’a jamais osé écrire, je t’invite vraiment à te lancer :
il y a vraiment des Fées de la boîte mail derrière l’écran ! On n’est pas parfaites, on n’a pas toutes les réponses, mais une chose est sûre : on lit TOUS vos mails et on y répond !
À toi enfin, qui tombes sur ce texte au hasard des algorithmes et qui découvres qu’une équipe de Fées est à la disposition de toutes les mamans inscrites au Mail du matin qu’Hélène Bonhomme leur envoie gratuitement pour les aider à démarrer leur journée : rejoins-nous !
Je quitte le groupe des Fées, mais pas complètement les Fabuleuses, avec qui j’espère cheminer encore un peu !
Chère amie, je te souhaite une belle route et n’oublie pas…