5 clés pour dire adieu à la honte maternelle - Fabuleuses Au Foyer
Maman épuisée

5 clés pour dire adieu à la honte maternelle

adieu honte maternelle
Myriam Oliviéro 29 mars 2022
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Au départ, je voulais intituler cet article : « 5 clés pour dire adieu à la culpabilité maternelle », et je vais t’expliquer un peu plus loin pourquoi je l’ai changé. La phrase « je me sens coupable » revient tellement souvent dans la bouche des mamans ou, si elles ne la verbalisent pas mais la gardent terrée au fond d’elles, cette phrase résonne fort dans leur tête et leur coeur ! En tant que Fée de la boîte mail des Fabuleuses, j’en lis beaucoup, de ces comparaisons, ces injonctions, ces sentiments d’insuffisance, ces tortures qu’elles s’infligent mais qui ne résolvent jamais les “je devrais pouvoir faire mieux, plus, etc.”.

Chère Fabuleuse,

Tu t’es déjà sentie, toi aussi, comme une petite fille, prise la main dans le sac (de billes, de bonbons ou autres), qu’on pointait du doigt avant de l’envoyer au coin, alors que tu es devenue adulte et qu’en réalité, tu n’as pas à rendre des comptes à la terre entière ? Tu sais, comme si tu étais l’accusée dans un tribunal de série américaine à qui on demande de se mettre debout, de lever la main droite et de dire “je le jure” avant de citer avec un ton sévère les 15 chefs d’inculpation qui te sont reprochés.

Comme si on te demandait de plaider “coupable ou non coupable”, mais qu’il ne faisait aucun doute que tu l’étais, coupable. 

Mais au fait… coupable de quoi au juste ?

Est-ce que tu dois te sentir coupable parce que :

  • Ton enfant se roule par terre dans le supermarché quand tu dis non à la nouvelle crème au chocolat avec des bonbons qui pétillent dans la bouche ?

  • Tu n’accompagnes jamais tes enfants dans les sorties scolaires, alors que toutes les autres mamans le font, elles ?

  • Tu n’as allaité au sein ton bébé « que » 2 mois, parce que tu voulais partager les nuits hachées avec ton Fabuleux, ou parce que ça ne fonctionnait pas ?

  • Tu as déposé tes enfants au centre de loisirs pour la journée, alors que tu ne travaillais pas ce jour-là, pour aller manger un bout avec une amie ?

  • Tu as fait des coquillettes au ketchup pour le troisième soir cette semaine ?

Peu de personnes sont capables de cocher toutes les cases de la mère parfaite,

même Bree Van de Kamp — qui a fini meurtrière, soit dit en passant… On a beau faire le maximum la plupart du temps, il y aura toujours des choses qu’on n’aura pas trouvé le temps de faire, ou oublié de faire, ou pas trouvé le courage de faire, parfois même eu la flemme de faire. 

Est-ce que c’est un problème ? Je ne parle bien sûr pas de faits légalement ou légitimement répréhensibles.

Est-ce que c’est correct de ressentir une culpabilité écrasante parce qu’il y a des moutons de poussière sous ton canapé ou que tu es contente de reprendre le travail après ton congé mat ?

Ça le devient, pour toi et seulement toi, quand tu te compares aux autres,

ou à un idéal, et que ça te mine le moral à force de voir le verre à moitié vide. 

Pour me référer à une des auteurs qui nous inspirent le plus chez les Fabuleuses, Brené Brown, la réalité est que c’est plutôt de la honte que nous ressentons face à toutes ces situations. La honte remet en question ce que nous sommes alors que la culpabilité vient de ce que nous faisons. La culpabilité peut nous pousser à modifier de manière positive notre comportement, alors que la honte nous enferme et érode notre estime de soi.

Est-ce que tu veux dire adieu à la honte maternelle, chère Fabuleuse ?

Relever la tête et retrouver la confiance, c’est possible et ça s’apprend !

Voici 5 clés pour t’encourager :

1- Rappelle-toi : tu es fabuleuse et tu n’as pas besoin d’être parfaite pour être heureuse.

Tu as de la valeur et, quoique tu fasses, cela n’altérera pas ta valeur intrinsèque. C’est un peu comme la pièce d’un euro que ton fils a trouvé entre les sièges de la voiture, toute collante et pleine de poussière. Elle vaut toujours un euro, même si elle n’est pas impeccable (littéralement, capable de commettre des erreurs).

2- Rationalise / relativise : c’est peut-être pas si pire, comme disent les Québécois.

Tu te souviens de la petite fille qui se sent rougir parce qu’elle a l’impression que des projecteurs de stade sont braqués sur elle ? Mais si tu ramènes l’événement qui te gène au contexte réel, tu peux te rendre compte que la terre continue de tourner et que personne ne va finir en prison.

3- Ris un peu, et surtout continue si tu vois que tu contamines les gens qui sont autour de toi :

l’humour peut faire des miracles ! Il ne faut rien exagérer, on n’est pas dans L’âne Trotro, mais je te garantis que ça peut changer l’atmosphère et même laisser un souvenir ému dans la mémoire familiale.

4- Relie-toi aux autres.

La honte se nourrit du silence. Si tu arrives à parler de ce que tu ressens à des personnes de confiance, en toute authenticité et bienveillance mutuelle, la honte va s’évaporer et la relation va se renforcer.

5- Rends service à toutes les mamans qui t’entourent, et au-delà :

si tu te regardes toi-même avec bienveillance, cela inspirera d’autres à le faire. Et si l’empathie est pratiquée dans les relations, elle devient un baume qui soigne les blessures provoquées par la honte. Ça aussi, c’est de Brené Brown — et oui, je suis fan.

Je peux ajouter une sixième clé : répète les 5 premières aussi souvent que possible ^^

Chez les Fabuleuses, on commence à être vraiment nombreuses à être passées par là et à avoir testé et approuvé les outils propulsés par Hélène Bonhomme à travers les mails du matin, les programmes courts et le Village. Point de recette miracle par ici, mais de la bienveillance à revendre, de la gratitude en barre, et pas mal de fous rires en option.

Si on éprouve encore de la honte ? J’ose te dire que oui, ça arrive…

parce que devenir fabuleuse et heureuse à temps plein, c’est le chemin d’une vie !

D’ailleurs, le bonheur est le chemin. Ce que nous te proposons, c’est simplement de faire un petit bout de cette route avec toi, pour t’aider à faire la paix avec toi-même et avancer, un jour à la fois, un pas après l’autre.



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Cet article a été écrit par :
Myriam Oliviéro

Infirmière de formation et diplômée en médecine tropicale, Myriam s’est orientée vers l’action médico-sociale auprès des publics démunis. Après un séjour de 2 ans en Afrique de l’Ouest, elle s’est investie en France dans différentes associations.

Mariée à un Fabuleux infirmier et pianiste avec qui elle a 2 garçons, elle a rejoint cette année l’équipe des Fabuleuses en tant qu’assistante de rédaction.

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