Une lumière par jour - Fabuleuses Au Foyer
Dans ma tête

Une lumière par jour

Hélène Bonhomme 30 novembre 2021
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Chère Fabuleuse, peut-être que tu peines à retrouver ton chemin, dans le noir de l’épuisement, de la maladie, de l’insécurité, des disputes, de l’inquiétude ou du deuil.

Peut-être que tu as mal dormi parce que ton cerveau a trop mouliné, peut-être que tu ne sais pas où trouver la force de traverser cette journée.

Je me présente :

Je m’appelle Hélène et une chose que tu dois absolument savoir sur moi, c’est que je suis originaire d’Alsace. Depuis bientôt 13 ans, je suis mariée à mon fabuleux, qui lui est Niçois. Autant te dire que la première fois que je suis allée passer les fêtes de fin d’année dans ma belle-famille, ça a été le choc culturel :

Des guirlandes sur des palmiers, vous êtes sérieux, les gars ?

Pas de vin chaud, ni même de buée sur les lunettes…

Pour moi, c’était PAS un vrai Noël ^^

Alors bien sûr, je me suis sentie investie d’une mission de la plus haute importance : éduquer ma belle-famille aux vraies traditions de Noël, dont nous autres Alsaciens sommes évidemment les seuls détenteurs. Ainsi, ils ont découvert les marchés artisanaux, les sapins géants et les illuminations féériques…

Mais ce qui les a le plus marqué, ce n’est rien de tout ça.

Ce qui les a marqué, c’est… la nuit !

« C’est quoi ce pays où il faut allumer la lumière à trois heures de l’après-midi ? »

C’est alors que j’ai compris.

J’ai compris pourquoi, enfant, j’attendais avec impatience que les ouvriers municipaux viennent accrocher des illuminations sur le lampadaire qui était juste en face de la fenêtre du salon.

J’ai compris pourquoi mon pays est le pays de Noël :

parce que c’est une question de survie !

Sur la côte d’Azur, le bleu du ciel se fond au loin avec le bleu de la mer, et il faut porter des lunettes de soleil pour ne pas se cramer les yeux en admirant le clapotis des vagues.

À Strasbourg, pour traverser l’hiver en bonne santé mentale,

il FAUT des guirlandes lumineuses et des bougies qui sentent bon.

Ce n’est pas une option… parce que les journées sont courtes et parce que le ciel est noir.

Chère Fabuleuse, c’est dans la nuit la plus noire que les étoiles brillent le plus fort.

C’est au creux de nos plus grandes épreuves que se cache parfois le secret de nos plus belles victoires.

Oui, parfois la nuit s’éternise. Et non, tes difficultés ne se régleront pas en un jour. Mais ce que tu peux faire aujourd’hui, c’est allumer une étincelle, une toute petite étincelle, dans le noir de ton coeur.

Cette petite étincelle, ce ne sera pas grand chose :

juste mettre à fond ta musique préférée, ou écrire « Tu es capable » sur un post-it et le coller sur le miroir dégueulasse de la salle de bains, juste ne penser à rien d’autre qu’aux effluves de ton thé, juste sortir tes crayons préférés et gribouiller dans ton carnet secret… ou peut-être juste prendre le temps de lire ces quelques lignes, comme tu es en train de le faire maintenant.

Je sais bien que ce ne seront pas des pilules miraculeuses qui changeront ta vie d’un coup de baguette magique… mais je sais aussi qu’il suffit parfois de petits ajustements pour donner un nouvel élan à notre journée.

Chaque jour, une toute petite lumière sur ton chemin.

Chaque jour, quelques minutes pour dire “PAUSE” et prendre soin de la Fabuleuse qui est en toi… et à la fin, une longue guirlande qui pourrait bien t’aider à retrouver ton chemin dans la nuit.



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journal Hélène

Cet article a été écrit par :
Hélène Bonhomme

Fondatrice du site Fabuleuses au foyer, maman de 4 enfants dont des jumeaux, Hélène Bonhomme multiplie les initiatives dédiées au bien-être des mamans : deux livres, deux spectacles, quatre formations, la communauté du Village, une chronique sur LePoint.fr et un mail qui chaque matin, encourage plusieurs dizaines de milliers de femmes. Diplômée de philosophie, elle est mariée à David et vit à Bordeaux.

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