Ces mots, je les pose pour toi.
Que tu saches aujourd’hui et que tu te rappelles demain que tu es ma pépite, mon trésor, mon amour et ce quels que soient ton évolution, ton âge, tes choix.
La vie m’a donné trois filles et ces mots s’adressent autant à l’une qu’aux autres : à toi, toi et toi (« mon tout mon toi », comme dirait la chanson).
Mon cœur ressent ce sentiment indescriptiblement puissant pour chacune, même si, au quotidien, vos âges ou vos besoins nécessitent parfois que je donne plus de temps à l’une qu’à l’autre.
Bébé
Instinctivement, l’envie de te protéger, de construire pour toi un univers qui t’apporte ce qui me semble être le meilleur pour ton épanouissement.
« Est-ce que j’ai fait les bons choix pour y parvenir ? »
Pas toujours, c’est certain. Mais je t’ai aimée de tout mon cœur à chaque étape. Sois-en sûre !
Un petit être si fragile dans un monde si grand à découvrir. Avec la lourde tâche, pour la maman en apprentissage permanent que j’étais (et que je suis encore), de trouver les limites sécurisantes sans te priver de la découverte. Tout un programme !
Jamais je n’oublierai :
- Ta toute petite main qui serre si fort mon doigt
- La taille de tes tout petits pieds dans le creux de ma main
- Ton odeur de bébé et tes cheveux doux comme de la soie
- Tes sourires plein de gencives 😉
- Ce regard si rieur dépourvu de besoins (de plaire, de séduire, d’obtenir)….juste naïvement heureux. La beauté à l’état pur !
Ma petite fille
À cette étape, tu découvres l’univers des autres. Progressivement, tu te détaches de papa et maman pour adopter d’autres inspirations. Tu explores….
Alors, mon rôle évolue, avec toi. Mais tu restes mon bébé.
Bien sûr, tu n’es plus un bébé au sens physique et pratique. Je sais bien que tu grandis et j’en suis heureuse pour toi.
Je te parle de mon cœur. De cette disponibilité permanente que j’ai et que j’aurai toujours à accueillir tes rires comme tes larmes si tu en ressens le besoin.
Tu sais ! Quand je te reprends et m’oppose à toi en te blessant parfois maladroitement ou par nécessité, mon seul objectif, à cet instant, est de faire ce qui me semble le mieux.
« Est-ce que je me trompe ? »
Cela arrive, c’est certain !
Ma Grande
« Alors te voilà, bout de femme (…) » (Francis Cabrel / Sarbacane)
Ton corps me dit que tu n’es plus un bébé mais tes yeux et ton sourire sont restés les mêmes. Il y a juste plus de dents, beaucoup plus de dents 😉
Tu apprends à devenir toi et pour ça, souvent tu t’opposes. C’est nécessaire, c’est sain même.
Et j’apprécie d’autant plus fortement ces moments bénis où ton cœur tendre cède au besoin d’un câlin volé.
Nos discussions sont plus « adultes », nos échanges plus construits. Un lien différent nait et j’aime te voir affirmer ta personnalité qui m’enrichit. Cette interdépendance où tes connaissances et aptitudes m’apportent autant que je peux t’apporter est une nouveauté que j’aime découvrir.
Tu explores, toujours. N’arrête jamais !
Femme
Cette étape, je ne la connais pas encore au moment où j’écris ces lignes, mais je sais ce que je ressens quand je suis dans les bras de ma maman.
À l’instant où je te parle, elle a 75 ans, et j’ai toujours le sentiment, quand elle me prend dans ses bras, d’être un petit bout de chou.
J’aime cette sensation : retrouver cette naïveté, cette joie insouciante de l’étreinte maternelle et ce quel que soit l’âge.
Mon plus grand souhait est que tu saches que mes bras te seront toujours ouverts.
Et qu’à chaque fois que tu en ressentiras l’envie, tu pourras venir y trouver ce sentiment d’amour inconditionnel.
Parce que tu es et que tu seras toujours mon bébé.
Je t’aime.
Maman