Pas aux autres, à toi !
Oui à TOI, Fabuleuse maman ! Je sais, ce n’est pas très habituel qu’une maman s’accorde de l’attention, pas toujours très bien vu… On a beau savoir qu’il « faut » prendre du temps pour soi, que ça fait partie des « trucs » qui marchent… tout le monde le dit et on le lit partout, mais en fait, en vrai, quand est-ce qu’on le fait vraiment, hein ?
Que tu sois une Fabuleuse plutôt stressée, un peu focalisée sur tes limites ou plutôt joyeuse et prompte à la sérénité, c’est toujours une bonne idée de s’occuper un peu de soi !
Et quel que soit ton état intérieur, si c’est le bon moment pour toi, tu le sauras : ton corps, ta tête, ton cœur te l’indiqueront et tu peux juste apprendre à les écouter, l’un, l’autre ou les 3.
Ce petit mal de tête qui pointe,
cette tristesse que tu sens monter en toi, cette douleur musculaire réfractaire à tout traitement, cette idée qui tourne en boucle dans ta tête, cette crève qui t’assaille déjà alors que l’hiver n’a pas commencé… : tous ces événements sont des signes qui te proposent de t’arrêter…
« Quoi ? Mais j’ai pas le temps, moi !! »
Oui je sais, on n’a pas le temps ! Mais si toi, la Fabuleuse, tu flanches, qui sera là pour faire tout ce que tu fais ? En réalité, prendre soin de soi, ne demande pas forcément de bloquer une heure…
« De toutes façons, où vais-je bien pouvoir la trouver, cette heure-là ? »
Pas dans la journée, ni le week-end qui est tout aussi chargé, ni le soir (alors que tu t’endors avant d’avoir ouvert ton bouquin), ni la nuit puisqu’elle a été hachurée de 3 – ou 5 ou 10 – levers titubants au chevet de ton petit malade. Un jour, au début de ma vie de Fabuleuse maman, j’ai pris conscience que je ne m’asseyais parfois pas une seule fois dans la journée ! Mais à cette époque, je ne savais pas comment faire autrement.
Voici ma proposition pour toi aujourd’hui :
S’arrêter et s’asseoir… SANS – RIEN – FAIRE ! Dans « ne rien faire », il y a « RIEN » : ne t’installe pas avec un bouquin, ni devant la télé ou Netflix, ni avec une glace ou un thé, ni avec un tricot ou des pinceaux… Non, rien dans les mains, rien du tout !
- Ne rien faire, c’est lâcher tout ce qu’on est en train de faire : par exemple, poser la casserole sale qu’on s’apprêtait à laver et décider que la vaisselle, ça sera pour après.
- Ne rien faire, c’est aussi de proposer à ton cerveau de ne pas penser, alors qu’il a cette fonction primordiale de produire 60.000 pensées par tranche de 24 heures. Si, si !
- Ne rien faire, ce n’est pas non plus faire le vide – on n’est pas vide, personne n’est vide ! – mais plutôt faire le calme, ramener la tempête de l’océan intérieur à une mer moins agitée et, si possible, jusqu’à un lac tranquille.
- Ne rien faire, c’est te reconnecter à un endroit imaginaire en toi, tout doux, en sécurité totale, comme un petit nid extrêmement confortable, douillet et chaleureux, dans lequel tout est simple et sans enjeu, dans lequel tu es bien.
Prendre le temps, quelques minutes, pour se poser : c’est l’expérience que je te propose !
Voici le mode d’emploi :
- Tu arrêtes de lire cette chronique 🙂
- Tu règles l’alarme de ton téléphone pour 2 ou 3 minutes seulement au début, c’est déjà pas mal (Ça va t’aider à te repérer : c’est comme pour les abdos à la gym, on aime savoir qu’on va en faire 20, parce que à 6, c’est déjà dur !)
- Tu t’assois confortablement dans ton canapé (tu ne t’allonges pas pour une sieste, même si le petit dernier dort) ou sur ta chaise (et tu fermes la porte de ton bureau)
- Tu peux fermer les yeux si cela t’aide
- Tu respires
- Tu prends conscience de ton corps posé, de ton assise
- Tu prends conscience de l’air qui entre dans ton corps et qui en sort, de ces allers-retours
- Tu détends tes muscles et tes articulations
- Tu laisses repartir, comme elles sont venues, les pensées qui arrivent, tu les lâches, tu peux même leur faire un petit clin d’œil en leur disant que tu les as vues et que tu vas revenir vers elles dès que tu auras terminé…
- À la fin du temps que tu as choisi, tu reprends contact avec ton corps, ton assise et ton environnement
- Tu observes comment tu te sens, ce qui a changé en toi
C’est fini ! Tu peux reprendre tes activités…
Pas facile de ne pas penser, mais c’est possible. C’est une expérience, comme un mini défi que tu lances à toi-même !
L’avantage, c’est que ces trois minutes,
tu peux les prendre autant que tu veux/peux dans la journée, qu’il n’y a personne pour te challenger à part toi-même, qu’il n’y a personne pour juger de ta réussite, et rien à gagner sauf du « bon pour toi ».
La proposition, tu l’auras compris, c’est d’augmenter la fréquence (puis la durée) de ces petits temps pour toi-même, au fur et à mesure de la pratique. Prendre le temps de se poser, se reconnecter à soi-même, de respirer… faire cette expérience et ne faire que cela : c’est la méditation de pleine conscience.
Il existe aujourd’hui des tas de bouquins et une multitude d’applications pour smartphone sur le sujet qui peuvent t’aider à pratiquer.
Ces temps pour toi t’offrent l’occasion d’agrandir ton espace de calme à l’intérieur de toi-même pour accéder à ce lac tranquille, ce nid douillet que tu connais et qui te rassure.
La méditation de pleine conscience peut se pratiquer partout : au cours d’un trajet de bus ou en train pour aller bosser, au fond du jardin ou sur le balcon, à la plage ou dans un champ, dans ta chambre ou dans un espace dédié, le matin, le soir, au cours de la journée…
Et si tu ne peux pas t’asseoir,
fais tout simplement l’expérience de ce que je tu es en train de vivre :
- l’eau qui coule sur ta peau quand tu te laves les mains,
- le paysage qui défile sous tes yeux,
- les carottes que tu épluches,
- la salle de réunion dans laquelle tu es assise,
- ta position debout dans la file d’attente à la caisse ou devant la boulangerie
- le café que tu bois…
Et si tu réussis ça 3 minutes par jour au départ, tu peux être très fière de toi !
Chère Fabuleuse, tente l’expérience une fois, deux fois, trois fois…et dis-nous comment tu l’as vécue !