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Dans ma tête

Tu peux être fière de toi !

Anna Latron 28 septembre 2021
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Récemment, j’ai écrit une lettre à la jeune maman que j’étais il y a 10 ans. Une lettre dans laquelle je prenais le temps de célébrer mes (petites) victoires et de savourer ce pour quoi je pouvais être fière de moi depuis que je suis devenue maman.

Chère Fabuleuse,

Je t’ai demandé ce qui te rendait fière de toi… et tu as joué le jeu. Et tu as largement de quoi être fière. Je te donne donc le micro afin de célébrer la fabuleuse maman que tu es.

J’ai tenu le coup

Anita, maman de 4 enfants, dont l’aîné a 20 ans : « On pourrait dire que c’est loin tout ça, mais pas pour moi : c’était hier et j’en suis fière, de mes quatre enfants, de leur réussite, de leur sourire qu’ils me font même si ça n’a pas été facile tous les jours. Des moments, j’ai eu envie de baisser les bras mais j’ai tenu le coup !

Il faut que je garde le rythme car j’en ai encore deux à élever et je suis fière d’eux aussi. Le troisième a grand cœur, il aime offrir plein de choses pour nous faire plaisir.

Le petit, lui, c’est des fleurs sans tige qui m’ offre et des câlins, il vient d’apprendre à faire du vélo et j’en suis fière ! »

Clémence, maman de jumelles : « Moi ce dont je suis le plus fière c’est que malgré les 7 ans de mes jumelles je suis là debout et sans m’oublier. »

On s’élève en même temps

Fannie, maman d’une petite fille : « J’ai l’impression qu’on s’élève en même temps. Ce dont je suis le plus fière c’est de la voir heureuse. De la voir vivre son enfance comme une enfant, qui vit pour de vrai. Je prends exemple sur elle pour ne pas vivre à travers la to-do de la journée et celle du lendemain, mais c’est difficile ! Elle y arrive beaucoup mieux que moi 🙂 »

Les mamans guerrières

Delphine : « Ce qui me rend la plus fière depuis que je suis devenue maman ? Cette force, ce courage, cette abnégation dont je fais preuve au quotidien (…). Nous avons vécu une année extrêmement difficile l’an dernier car notre fille est tombée gravement malade et a été très longtemps hospitalisée. J’ai passé des nuits sans dormir, à pleurer, à réfléchir, à trembler, à hurler… J’ai passé des heures à l’hôpital, et toujours toujours toujours, j’ai trouvé la force de me lever, d’écouter les médecins, de me battre, d’avancer… pour elle et pour son frère qu’il fallait aider à avancer dans l’horreur, qu’il fallait préserver, rassurer, aimer, consoler… (…) J’ai la certitude que j’ai bien fait, que c’est ce qu’il fallait que je fasse car aujourd’hui, elle va bien, beaucoup mieux en tout cas. Et lui aussi. Alors, bravo à mon empathie, mon écoute, ma disponibilité, mon écoute… »

Deborah : « Je suis fière d’eux, d’une part parce qu’ils ont traversé une sacrée tempête, qu’a été la séparation d’avec leur papa, fière parce qu’ils m’ont portée et forcée à avancer. Je suis fière aussi parce qu’ils n’ont rien lâché l’école pour le grand, et mon petit qui galère tant avec le langage, mais qui avance à pas de géant. (…) Alors oui, parfois on traverse de sacrées tempêtes mais on garde le cap… ils ont une chance, c’est d’avoir une fabuleuse maman, qui est fabuleusement imparfaite. »

Marion : « Ma fierté de maman c’est d’être chaque jour capable de décupler mes capacités malgré l’épuisement physique et émotionnel pour être la meilleure maman possible pour elle. »

La force de l’imperfection

Amel (maman d’une petite fille née prématurément) : « Je fais comme je peux, je fais des erreurs, je menerve parfois (souvent), j’oublie des choses…. Je ne sais pas si je suis une « bonne » maman mais en tout cas je le suis avec tout plein d’amour pour elle, et les sage-femmes m’ont dit : “Tout l’amour que tu apportes à ton enfant aujourd’hui à des répercussions positives pour l’adulte qu’il sera demain ». »

Anaïs (maman solo d’une petite fille) : « Accepter de tomber, de se tromper, de mal faire, de ne pas être parfaite, de ne pas tout porter, de ne pas toujours culpabiliser et me remettre en question pour éviter de passer du blanc au noir… C’est tout cela que ma fille m’a appris, en la regardant, et en constatant et en entendant mes mots à son égard, mes excuses, mes doutes, mes craintes… La perfection n’est pas de ce monde. Mais le temps de le comprendre, un monde se construit pourtant… »

Laura : « En mai prochain ma fille soufflera aussi ses 10 bougies ! Aujourd’hui, je suis fière de pouvoir dire que je suis une maman apaisée, et pourtant, 2 ans après l’arrivée de ma deuxième, j’ai vraiment touché le fond (c’est là que je vous ai trouvé d’ailleurs !). Je suis fière d’aller chercher ma grande à son cours de flûte traversière, parce que c’était son envie à elle, son choix et je suis fière de la soutenir dans cette découverte.

Je suis fière d’être capable de trouver des mots simples à chaque âge pour parler des difficultés de notre société. 

Je suis fière d’être celle qui la console quand elle a peur ou qu’elle s’inquiète.

Aujourd’hui, je voudrais pouvoir mettre pause pour ne pas affronter l’adolescence qui finira par se pointer bien trop vite je sens — même si je sais au fond que je serai capable de supporter cette épreuve. J’ai compris que la mère parfaite, c’est bien celle qui accepte d’être imparfaite alors je continuerai de faire de mon mieux. »

Laurence : « Voici ce qui me rend fière depuis que je suis devenue maman (…) :

– Quand mon fils me propose de jouer à un jeu de plateau qu’il a inventé, je suis fière de son imagination et de sa créativité (…)

– Quand ma fille de 5 ans prend un livre, regarde l’écriture et se murmure à elle-même : “De toute façon, j’y arriverai, moi aussi je saurai lire”. J’ai l’impression qu’elle me communique sa ténacité au quotidien, je suis fière d’elle, de son optimisme, de sa capacité à s’auto-encourager.

– Quand mes enfants, après une dispute, arrivent à se demander pardon sincèrement et à expliquer à l’autre ce qui leur a déplu. Je suis fière qu’ils cherchent à réfléchir, à prendre du recul, à se remettre en question, à respecter l’autre mais aussi eux-mêmes. J’ai l’impression qu’ils grandissent beaucoup lors de ces moments (…). »

Goûter l’instant présent

Haude : « Je me suis rendue compte que je ne pensais pas de la bonne manière ma maternité, que l’émerveillement m’aidait : m’arrêter un instant, observer, et me dire qu’elle grandit trop vite pour me dire, “Wahou déjà toutes ces étapes accomplies”, profiter et jouer avec elle même s’il y avait un tas de linge à étendre ou un machine de vaisselle à vider, écouter de la musique à fond et danser avec elle, lui lire pour la cinquantième fois la même histoire parce qu’elle aime faire le “rrrr” du lion. Bref, arrêter le temps avec elle ! »

Gravir les collines

Emilie-Anne : « Je suis fière de ces petites collines gravies, fière de savoir, moi qui suis maman depuis 12 ans et demie, que je saurais en gravir d’autres, parfois en petites foulées, parfois sur les genoux et que les plaies cicatrisent mais qu’on peut garder comme des bijoux toutes ces petites et grandes victoires du quotidien. »

Amélie : « Ce qui me rend la plus fière, c’est d’avoir réussi à donner assez confiance à mes enfants pour qu’ils ne se sentent pas déstabilisés à chaque changement. J’ai eu un emploi qui nous a obligé à avoir des modes de gardes changeant en permanence qui aurait pu créer de l’insécurité pour eux. Je suis fière qu’ils en aient fait une force. »

La palme de la belle-mère au top !

Séverine : « Ma belle-mère (…) m’offre chaque fois une attention quand c’est l’anniversaire de mes enfants. Elle dit : “C’est aussi l’anniversaire de toi maman”. Trop chou, n’est-ce pas ? »



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Cet article a été écrit par :
Anna Latron

Journaliste de formation, Anna Latron collabore à plusieurs magazines, sites et radios avant de devenir rédactrice en chef du site Fabuleuses au foyer et collaboratrice d’Hélène Bonhomme au sein du programme de formation continue Le Village. Mariée à son Fabuleux depuis 14 ans, elle est la maman de deux garçons dont l'aîné est atteint d’un trouble du spectre de l’autisme.

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