Fondes-tu de grandes espérances sur ce jour du 14 février,
avec un combo resto sur une gondole couverte de roses rouges à la lueur des bougies rehaussée par une pluie d’étoiles filantes ? Tu as bien le droit, parce que c’est l’occasion de casser la routine, caser les enfants, enfiler ton habit de lumière et faire briller les yeux de ton Fabuleux qui ne t’a pas vue épilée depuis 2003. Ne boudons pas notre plaisir lorsque les petits plats sont transférés dans les grands !
Après un rapide sondage au sein de l’équipe, ce n’est pas tout à fait ce qui est prévu.
— Moi, je sais qu’il n’y aura rien du tout le 14 février, Jean-Claude est rentré moulu de son match de rugby hier… En même temps, reprendre le rugby à 43 ans… Ça va finir en massage au Synthol devant le Tournoi des 6 nations… ou La La Land, si je négocie bien.
— Le dernier cadeau de la Saint Valentin que j’ai offert, moi, et le seul (je crois), c’était un Saint Félicien en forme de cœur. Ouais, le fromage.
— Alors, déjà qu’il oublie mon anniversaire, notre anniversaire de rencontre, celui des enfants, je ne compte pas sur quoi que ce soit ! Du coup je vais m’offrir un bouquet en rentrant du boulot… Je dirai que c’est pour lui !
Si ces quelques témoignages sont pour toi des sommets de loose, rassure-toi : dans les chaumières de l’équipe, l’amour vibre encore !
Pourquoi ? Parce que, même si aucune de nous ne crache sur un resto en amoureux (soyons honnêtes), la lecture d’une étude américaine (nous avons oublié laquelle) a fortement allégé la pression qui pesait sur le fameux 14 février : l’amour ne se nourrit pas des moments « exceptionnels » vécus ensemble, comme un voyage, ou une bague platine diamant, mais de l’« ordinaire » vécu ensemble.
Chez Jean-Claude, le massage au synthol participera de cet attachement durable qu’il a pour sa femme.
Chez l’une de nous, rire de la tête de son Fabuleux découvrant le fromage en forme de cœur, puis croquer dedans à belles dents ensemble, façon La Belle et le clochard nourrit cet attachement durable.
Et chez l’autre, l’achat du bouquet soi-disant destiné à son Fabuleux peut aussi donner lieu à un petit bisou dans le cou sur le palier de l’appartement, geste qui nourrira lui aussi leur attachement durable.
Chère Fabuleuse, sans tirer un trait sur les moments un peu « upgradé » par rapport au quotidien,
nous te souhaitons d’identifier toutes ces petites choses simples qui forment le socle solide de votre amour mutuel. En vrac, quelques pépites tirées de l’expérience de notre fabuleuse équipe. Le best : en faire un jeu où chacun coche une idée tout au long du mois ?
Ô toi, mon Fabuleux, je sais que tu m’aimes quand :
- tu dessines un cœur au doigt sur mon pare-brise pour un départ au boulot sous de bons auspices
- tu fermes la porte de la cuisine pour être tranquilles avant le moment d’appeler les enfants pour le dîner et me demander « Ta journée, raconte ? »
- tu proposes une fois dans la semaine de faire dîner les enfants avant nous pour profiter d’un moment juste à deux, à domicile
- tu retires mes chaussettes et me fais un massage de pieds
- tu caches une carte postale sous mon oreiller
- tu regardes avec moi le Film-qui-t’endort avec le sourire, ça me donne envie de faire pareil avec le Match-qui-fait-suer
- tu changes l’ampoule qui grésille dans la salle de bain
- tu respires l’odeur de mon cou
- tu notes dans ton agenda l’un de mes rendez-vous (pro, médecin…) et que je reçois un SMS après « Alors, ça s’est bien passé avec Duchmol ? »
- tu cuisines un truc que tout le monde aime sauf moi, mais que tu as prévu un petit plat à part
- tu fermes les rideaux le mercredi matin après t’être levé avec le jour (ton kiff), pour que je dorme une heure de plus (mon kiff)
- tu t’interromps dans ton scroll de vidéos-de-gens-qui-se-vautrent pour regarder mes vidéos d’Alicia Flipo
- tu me rappelles à midi pour savoir comment je vais, vu le départ à l’école de l’enfer que m’ont infligé les enfants
- tu me proposes un petit tour dans le jardin pour regarder si mes boutures ont pris, alors que je viens de refuser de t’accompagner promener ton chien