Une couche pleine quand tout le monde est enfin ceinturé dans la voiture. Un différent entre deux frères au sujet du nombre de céréales au miel présentes dans leurs bols respectifs. Trois cas de varicelle en plein déménagement. Des sueurs froides dans le bureau du proviseur… Comment survivre à ces journées pourries où rien ne se passe comme prévu ?
Prévoir l’imprévisible
« Il est certain que rien n’est sûr. » Jean d’Ormesson, Comme un chant d’espérance
Devenir maman c’est souscrire à un abonnement garanti incertitude : la seule chose dont vous puissiez être sûre, c’est que rien ne se passera jamais comme prévu ! Ainsi, la question n’est pas : peux-tu éviter que cette étagère soit vidée ? Ou que le mur de la salle de bains soit gribouillé au feutre indélébile ? (Je dis le mur de la salle de bains parce que chez moi c’est le seul épargné à ce jour.)
La question n’est pas non plus : vas-tu échapper à 7 heures aux urgences, dans la nuit de dimanche à lundi, pour une arcade à recoudre ?
La question est plutôt : es-tu prête à faire face à ces imprévus qui, que tu le veuilles ou non, feront toujours partie de ta vie ?
« Bougez pas ! »
Personne ne peut éviter les petites ni les grandes surprises de la vie. Mais on a toujours le choix de notre réaction. Si la situation s’y prête, voici une idée simple : prendre une photo ! C’est la technique imparable du « Bougez pas. » À savoir, dégainer l’appareil photo, immortaliser l’instant, respirer un bon coup, tout cela AVANT de hurler. Je vous assure, ça marche 🙂
Et ça crée des souvenirs de cette vie pas toujours très glamour, mais cette vie qui après tout est la nôtre, et la seule que nous ayons à vivre.
(Pas besoin de préciser que cette stratégie ne fonctionne pas à tous les coups ; je vous épargne l’illustration de la double gastro déclarée cette nuit à 3h14 lorsqu’un ange blond est venu vomir dans MON LIT…)
Quand maman va, tout va
Quand tu vas bien, tout va bien ! As-tu remarqué les variations de réactions possibles au même événement, en fonction de ton quota de sommeil, de ton activité hormonale ou du temps passé à ruminer des idées noires ?
Un jour tu pleures de colère parce qu’on risque d’arriver en retard à l’école, le lendemain tu parviens à motiver les troupes en organisant la course à qui sera le premier dans la voiture. (Et miracle, ils jouent tous le jeu et vous arrivez vraiment à l’heure.) Ces jours où tu vas bien, tu fais face aux mêmes imprévus que d’ordinaire… Mais tu n’en fais pas un foin, tu es détachée, tu ris, tu es capable de demander de l’aide, aussi d’en recevoir.
L’imprévu, tu ne peux pas l’éviter… et si tu commençais par l’accepter ?
Tu te sens un peu submergée par ton quotidien de maman ? Plutôt que de courir dans tous les sens, commence par prendre un peu de temps pour toi chaque jour.