Quand la littérature parle de maternité - Fabuleuses Au Foyer
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Quand la littérature parle de maternité

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La Rédaction 29 avril 2024
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Que ta journée soit belle, Hélène Bonhomme, Editions Fabuleuses au foyer, 20 €

Recommandé par Agathe Portail

Présenter le livre d’Hélène Bonhomme, celle qui a fondé le média que tu es en train de consulter, celle qui a puisé dans son propre burn-out maternel les outils et la résilience nécessaires pour aider des dizaines de milliers de mamans qui n’avaient pas ou plus le mode d’emploi, est un sacré exercice ! Ce livre est une sélection de passages du journal d’Hélène. Comment elle a plongé dans l’épuisement, comment elle s’en est sortie, ce qu’elle a compris, sur qui elle s’est appuyée. Si tu es abonnée au mail du matin, tu reconnaîtras certaines situations, mais tu en découvriras d’autres, jamais publiées. Avec sa plume douce et concrète, Hélène te propose de voyager à ses côtés dans ton propre quotidien, de le regarder avec recul à travers les situations qu’elle-même a traversées. Ce n’est pas une autofiction, ni un manuel de mieux-être, ni une série de recommandations. C’est un « moi aussi » j’ai traversé ce que tu traverses peut-être, un « tu n’es pas seule » et un « ce que tu endures ne fait pas de toi une nulle ni une maman ratée ». Bref, c’est un baume sur tes blessures et un coup de pied aux fesses en même temps ! 

Être mère, collectif, L’Iconoclaste, 200 pages, 18 €

Recommandé par Fleur-Lise Palué

Sept autrices, sept voix de femmes qui content la maternité, leur maternité. Avec leur style, leur langue, le rythme propre à chacune, elles nous plongent au cœur de la puissance et des tempêtes qui se déclenchent quand l’enfant s’invite. 

Donner sa place à la maternité dans la littérature, tel est le but de Julia Kerninon (Liv Maria, Toucher la terre ferme) qui a initié et dirigé « Être mère ».

C’est un pari réussi, avec une mention spéciale pour Claire Berest, dont le chapitre est une seule et longue phrase qui vous envahit le cœur et les entrailles par sa justesse. 

Vous y retrouverez également les textes d’Adeline Dieudonné (en colère), Clémentine Beauvais (génialement grinçante), Victoire de Changy, Camille Anseaume et Louise Browaeys.

Juste après la vague, Sandrine Collette, Denoël, 304 pages, 8,40 €

Recommandé par Agathe Portail

Attention, Sandrine Collette ne fait pas dans la dentelle ! Le présupposé de son roman est d’ailleurs d’une cruauté terrible, et il faut être amateur de littérature noire pour s’y plonger sans crainte. Une brutale hausse du niveau des eaux a noyé la vallée que surplombe la maison de Louie, ses parents et ses huit frères et sœurs. Tout a disparu autour d’eux. Chacun attend la décrue, mais contre toute attente, l’eau continue de monter, insidieusement. Il faut partir, charger de quoi survivre dans l’unique barque de la famille et… choisir. Parce qu’il n’y a pas la place suffisante pour huit enfants. Ce roman bouleversant est une véritable claque, il parle de choix impossibles, de l’amour qui soude une fratrie, et d’une mère qui ne se résout pas. Marquant !

La remplaçante, Sophie Adriansen et Mathou, First, 152 pages, 21,95 €

Recommandé par Fleur-Lise Palué

Lorsque l’on devient mère, on ne se sent pas toujours à la hauteur, surtout durant le post-partum, pendant lequel la fatigue et la chute d’hormones ne jouent pas forcément en notre faveur. On peut alors être tentée de se dire qu’une autre, une plus douée, plus maternelle, plus forte, pourrait mieux remplir que nous le rôle de mère et d’épouse. C’est cette thématique qu’aborde la BD La remplaçante. 

Après une fin de grossesse et un accouchement difficile, Marketa peine à trouver ses marques en tant que jeune mère et doute constamment d’elle-même. Tandis qu’elle ne reconnaît plus son corps, elle se sent perdre pied face à son petit bébé Zoé, qui lui paraît si vulnérable et dont elle a désormais la responsabilité.

Une BD pleine de douceur et de justesse pour parler de la dépression post-partum et de la naissance d’une mère.

Ton frère, Minh Tran Huy, Robert Laffont, 173 pages, 17 €

Recommandé par Agathe Portail

Ceux qui ont déjà lu Minh Tran Huy connaissent la finesse et la délicatesse de sa plume de conteuse. Mais Minh est également mère. Mère de Paul, un garçon beau comme un ange, atteint d’un autisme sévère. Elle lui a dédié le livre Un enfant sans histoire, manifeste d’amour qui touche tous les parents d’enfants extra-ordinaires. Mais elle ne s’arrête pas là, car il y a également Serge, trois ans, petit frère de « Polo », à qui il faut expliquer, raconter dans quelle famille il est né et qui est ce grand frère qui ne parlera jamais. Ton frère est une lettre d’amour d’une mère à son fils, à ses fils, et un projecteur braqué sur les manques de notre société, si malhabile à prendre soin des plus vulnérables. « Ton frère m’a enseigné l’indulgence, le chagrin et la douceur ; toi, la gratitude ». D’une beauté qui étreint l’âme. 

Maternités, Ange Provost, Mame, 108 pages, 24,90 € 

Recommandé par Margaux Leguern

Si tu aimes les belles images et les mots bien choisis, tu devrais te régaler avec Maternités. La talentueuse Ange Provost met en lumière la beauté et la délicatesse de la maternité à travers son objectif. Ses photographies subliment les poèmes sélectionnés avec soin et les témoignages des femmes photographiées. Ce qui transparaît, c’est l’émerveillement de la mère pour son enfant, de l’enfant pour sa mère, la multitude de maternités possibles et, par-dessus tout, la grâce de l’amour maternel. 

Et que ne durent que les moments doux, Virginie Grimaldi, Le Livre de poche, 384 pages, 9,40 €

Recommandé par Fleur-Lise Palué

Vous aimez passer du rire aux larmes ? 

Ce très fabuleux livre est écrit pour vous. 

On y découvre Elise, confrontée au départ de ses enfants loin du cocon familial, et qui a du mal à faire face au grand vide qu’ils laissent dans sa vie.

En parallèle, nous suivons l’histoire de Lili, qui fait ses premiers pas en tant que mère dans le service de néonatalogie, sa petite fille étant arrivée plus tôt que prévu. Avec des mots très justes, beaucoup d’amour et d’humour, Virginie Grimaldi nous mène sur les chemins de la maternité, parsemés de moments doux. 

L’École des bonnes mères, Jessamine Chan, Buchet Chastel, 512 pages, 24,50€

Recommandé par Marie Chetrit

« Nous avons votre fille. »
Frida, épuisée par son quotidien de mère divorcée, laisse sa petite fille seule. Black-out. Elle pense s’être absentée 20 minutes, mais elle est partie 2 heures. Elle perd la garde de son enfant et part dans un camp de rééducation pour les mères, où elle côtoie des mères authentiquement maltraitantes, mais aussi des mères dont l’enfant s’est cassé le bras lors d’une chute accidentelle. Elles doivent apprendre à s’occuper de leur enfant selon des protocoles très précis, censés dicter la réaction parentale optimale, et valider des modules d’examens pour espérer, peut-être, revoir leur enfant.

La culpabilisation des mères est à la base de cette rééducation maternelle. « Je suis une mauvaise mère, mais j’essaie d’être meilleure » est le leitmotiv qu’elles doivent répéter pour s’en persuader. Disponibilité perpétuelle, efficacité permanente et mépris de soi sont les compétences qu’elles doivent maîtriser à la perfection. La mère doit être nourrice, infirmière, nutritionniste, psychologue, garde du corps. Et si la mère est noire, latina ou pauvre… pile les services sociaux ont raison, face elle a tort. 

Cet ouvrage aborde la question du contrôle de l’éducation par l’État tout-puissant, les attentes écrasantes qui pèsent sur les mères, et l’absence d’aide véritable qu’on leur accorde. Un mix de 1984 et de La Servante Écarlate que j’ai dévoré !



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