Vous êtes à bout de nerfs, vous ne supportez plus vos enfants, vous sentez que vous allez craquer, si ce n’est pas déjà fait. C’est le moment pour vous de sortir enfin la tête de l’eau ? Vous sentez que vous êtes prêt(e) à dire stop à l’épuisement, mais vous ne savez pas par où commencer ? Voici un exercice simple, proposé par Moïra Mikolajczak, spécialiste du burn-out parental.
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Prenez une feuille de papier
Tracez autant de lignes que de jours dans la semaine, et 2 colonnes : d’un côté “ce qui me nourrit”, et de l’autre “ce qui m’épuise”.
Exemples :
- le lundi : je conduis ma fille à son cours de judo et mon fils à son cours de rugby, on est toujours en retard et tout cela me stresse beaucoup
- le mardi : je déjeune avec mes collègues. Le fait de passer du temps entre copines me nourrit.
- le mercredi : j’emmène la petite à la piscine, et j’adore ce moment privilégié
- le jeudi : je dois faire réviser mon fils pour ses devoirs de maths, c’est un véritable cauchemar pour moi
- le vendredi : en général on organise un dîner à deux lorsque les enfants sont couchés. Je me sens fatiguée mais ça me fait du bien d’être seule avec mon conjoint.
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Faites le tri
Concentrez-vous sur la colonne “ce qui m’épuise” et faites un grand ménage ! Posez-vous sincèrement la question : que puis-je supprimer ?
On peut avoir l’impression que certaines activités sont immuables. Or c’est faux : on peut toujours retravailler l’agenda familial ! Mon enfant tient-il véritablement à toutes ses activités extra-scolaires ?
- Peut-être bien qu’on pourrait simplement supprimer le foot du lundi ou la musique du jeudi
- Ou alors, demander à son conjoint s’il ne serait pas plus facile pour lui de faire les trajets.
- Ou bien, planifier une boîte de raviolis pour les soirs où le dîner est une source de stress qui vous rend littéralement malade.
- En général, les parents n’y pensent pas, mais les devoirs peuvent très bien être suivis par quelqu’un d’autre : un voisin, le papy, l’animatrice de l’étude…
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Parlez-en avec votre conjoint
Faites ce premier exercice seule, pour être bien au clair sur vos ressentis, vos peurs, vos attentes. Puis, partagez tout simplement ces résultats avec votre conjoint ! Vous pourriez être étonnée de sa réaction. Il va peut-être tout simplement vous dire :
“Si c’est ça qui te met dans cet état de souffrance, pas de problème je le ferai !”
Par exemple, si le moment du bain stresse la mère, le père peut prendre cette responsabilité, et en plus avec le sourire ! Encore faut-il qu’il soit au courant !
Le changement demande du courage. Réorganiser le quotidien familial, ce n’est pas évident… mais parfois, c’est tout simplement nécessaire ! Soyez fabuleuse, soyez courageuse !
À lire : Le burn-out parental : l’éviter et s’en sortir (éd. Odile Jacob, 2017).
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