Chère Fabuleuse,
En mon nom et au nom de toutes les mamans, j’aimerais aujourd’hui m’asseoir à tes côtés, à côté de tes peines et de tes doutes, de ta colère ou de ta tristesse pour… te demander pardon.
Pardon, pour tous ces moments où nous avons pu te faire mal, consciemment ou pas…
Pardon, pour toutes les fois où nous avons eu un regard jugeant ou méprisant sur toi, un rictus quand tu gérais une nouvelle crise de ton enfant en public, une parole blessante à la caisse du supermarché…
Pardon, pour toutes les fois où tu t’es sentie humiliée, rejetée par notre attitude…
Pardon, pour toutes les fois où nous avons critiqué tes choix d’éducation, tes choix pour prendre soin de ton bébé, tes choix professionnels, tes choix de vie…
Pardon, pour toutes les fois où nous avons pensé ce qui était bien pour toi, où nous t’avons donné des conseils sans tenir compte de ce que tu penses, où tu t’es sentie incomprise…
Pardon, pour toutes les fois où nous t’avons fait culpabiliser par des « il faut », des « tu devrais », et des « à mon époque »…
Pardon, pour toutes les fois où nous nous sommes comparées à toi et nous nous sommes pensées supérieures, meilleures mamans, meilleures épouses…
Pardon, pour toutes les fois où nous avons jugée ta façon de t’habiller, tes cernes, tes kilos en trop et tes cheveux blancs…
Pardon, pour toutes les fois où nous t’avons jugée, même sans te le dire, sur l’état de ta maison, sur ton évier plein de vaisselle ou sur les jouets en bazar dans le salon…
Pardon, pour toutes les fois où nous t’avons laissée seule, où nous savions que tu avais besoin d’aide — ne serait-ce qu’un coup de téléphone — et où nous n’avons rien fait…
Pardon, pour toutes les fois où tu avais besoin de parler et où nous ne t’avons pas écouté, prétextant un rendez-vous urgent…
Pardon, pour toutes les fois où tu avais juste besoin de prendre un café après avoir déposé les enfants à l’école et où nous ne t’avons rien proposé…
Pardon, pour toutes les fois où tu avais envie de discuter, mais nous avons fui par peur d’affronter ta souffrance qui faisait trop écho à la nôtre…
Pardon, pour toutes les fois où nous t’avons trahie, déçue, où nous n’avons pas été à la hauteur de notre relation…
Pardon, pour toutes les fois où tu ne t’es pas sentie respectée, considérée, comprise…
Pardon, pour toutes les fois où nous t’avons menti, fait croire que tout allait bien dans notre vie, pour toutes les fois où nous t’avons caché la réalité de notre quotidien trop douloureux pour oser en parler…
Pardon, pour toutes les fois où nous avons tout fait pour te montrer notre vie soi-disant parfaite sans oser te montrer nos galères, nos disputes, les cris ou même les coups…
Pardon, parce que nous n’avons pas vu ta détresse, ta tristesse, ta peur…
Pardon… La liste est infinie.
Puisses-tu déposer derrière ces mots tes propres maux et blessures…
Accepterais-tu de les déposer par écrit, là, maintenant ?
Si je le pouvais, j’aimerais être à tes côtés et entendre combien tu as eu mal. Accueillir tes blessures, ta colère ou tes larmes pour que tu puisses ressentir un soupçon de la chaleur de la consolation et enfin prendre une nouvelle respiration.
Une fois tes mots déposés sur le papier, laisse-les là, et entends la demande de pardon sincère d’une amie, d’une soeur, d’une confidente, d’une mère, d’une femme inconnue…
Lui pardonnes-tu ?
Reçois maintenant l’amour dont tu as besoin pour continuer ! L’amour dont tu as besoin pour oser parler. L’amour dont tu as besoin pour te relever. L’amour dont tu as besoin pour pardonner !
Au nom de toutes les Fabuleuses, nous aimerions te dire combien :
- Tu es précieuse, tu es unique et irremplaçable !
- Tu es une femme, une mère, une amie qui compte !
- Tu es belle, même avec tes cernes et tes kilos en trop !
- Tu fais de ton mieux et c’est tout ce qui compte !
- Tu es une super-maman !
- Tu n’es pas seule !
- Tes imperfections sont une source d’inspiration pour nous !
- Nous t’aimons et tu comptes pour nous !