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Vie de famille

Mes enfants adultes sont revenus vivre à la maison

Une Fabuleuse Maman 27 septembre 2020
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Ça les fait rire, mais moi je ris un peu jaune quand je le dis : j’ai des enfants « boomerang » ! En fait, ils sont partis puis revenus. Ils font des études, puis reviennent, en confinement, ou en stage, ou encore ils montent une start up à la maison ! Je sais que mon mari s’appelle Tanguy mais quand même ! Impossible de démêler chez moi ce qui relève de la joie de les avoir, et ce qui relève de la contrainte qu’ils représentent. 

Ce n’est pas nouveau, les aléas émotionnels de la maternité.

On les connait par cœur ces tiraillements entre « Je veux bosser/je veux être là pour mes enfants » , entre « je veux être belle/ j’ai pas le temps d’aller chez le coiffeur », « je veux être l’épouse parfaite / je veux juste me reposer dans les bras de mon mari », « je veux une maison propre/je suis au bout de rouleau ». Bref, on a l’habitude, nous les femmes, que ça se chamaille à l’intérieur. Et que ça se manifeste du coup – telle la vapeur qui sort de la soupape d’une cocotte-minute – par des douleurs musculaires, des éruptions cutanées, des hurlements soudains, des larmes intarissables, ou juste des cernes noires et profonds… 

Mais là, pour moi, c’est nouveau.

Après les trois mois épouvantables au départ de mon aîné de la maison, j’avais enfin réussi à accepter son départ pour entamer la route vers le « nid vide ». (Car on a beau nous dire « c’est bien pour lui, il va faire ce qu’il aime, il va devenir adulte », et tout et tout, ; désolée mais il n’en demeure pas moins qu’il ne sera plus à la maison sous mon aile !). Je me souviens encore, pendant ces trois mois, avoir eu mal à la hanche en continu, sans explication rationnelle. Jusqu’au jour où j’ai confié à une amie :

« Mon fils parti, je me sens comme amputée ».

En prononçant cette phrase, j’ai compris pourquoi j’avais mal à la hanche ! Bref, finalement, mon mari (qui n’en menait pas tellement plus large que moi) et moi, avons fini par faire le deuil de ce nid douillet avec tous nos « petits ». On y était, prêts à les voir partir l’un après l’autre et aller vers leur vie. 

Et puis, contre toute attente, les revoilà.

Que du bonheur de retrouver leurs visages à table, les interactions entre les grands et les petits, les rires, le piano qui résonne à nouveau, les parties de volley endiablées… on en espérait pas tant. Pourtant peu à peu, je réalise que les monceaux de linge réapparaissent, que les provisions à l’inverse disparaissent, et que l’intendance de la maison s’est alourdie d’un coup.

Je réalise, moi qui travaille de la maison, que je n’ai plus de déjeuner seule, que les grands ont besoin d’être écoutés, quand ils n’ont pas besoin de soutien pour traverser ce qu’ils traversent, ou d’aide pour faire des démarches administratives ou médicales. Je réalise que je m’étais enfoncée dans un certain confort de choisir ce que je mange et quand, de laisser trainer mes 12 tasses de café ou de thé (le genre de truc qu’il ne faut surtout pas faire si tu as des jeunes dans la maison car alors tu te retrouves avec 48 verres de coca qui trainent partout dans la maison, des WC à ta table de nuit !). Bref, je réalise que je suis encore parent.

Parent pour la vie… 

Et encore un paradoxe : j’adore ça / je suis fatiguée de ça

Alors quand tu te demandes si tu vas arriver à être parent toute ta vie, si tu leur apporteras toujours ce dont ils ont besoin, si tu réussiras à partir quand même en weekend avec tes amis, et à prendre un jour un bouquin, je t’offre plusieurs pistes : 

1. Goûter l’ici et maintenant et juste l’ici et maintenant. Si la tentation te guette de te dire « j’aurais dû, si j’avais su », ou encore « ça va durer encore combien de temps ? », reviens à toi. Et pour cela, installe toi quelques instants sur ton siège de prédilection et respire. Concentre-toi juste sur ton corps, de bas en haut, en empêchant du mieux que tu peux de laisser repartir ton cerveau sur le repas à préparer ou le repassage qui t’attend. Sois là, juste avec toi. 

2. Être au maximum consciente de tes émotions pour en prendre soin avant de t’occuper de celles de tes enfants. Car l’addition des deux fait rarement bon ménage. Exprime tes besoins pour que chacun fasse sa part, quel que soit son âge et ses capacités. Rappelle- toi que l’autre ne peut pas deviner ce qui t‘habite, même si ça fait des années qu’il partage ta vie ! 

3. Accepter de ne pas avoir pas le pouvoir d’éviter à tes enfants de souffrir, ni le devoir de répondre à tous leurs désirs au péril de ta santé. Fais la différence entre ce qui est dans tes cordes, et ce qui leur appartient. Exprime tes limites ! 

4. Se rappeler que tes enfants ont des ressources. Qu’ils sont habités par des richesses magnifiques capables de les aider à répondre à leurs besoins et envies. Leur exprimer tes craintes – quand tu en as – et puis leur faire confiance. Lâcher. 

5. Relire l’article des Fabuleuses sur la gratitude et remercie la vie de t’avoir faite maman. De t’avoir donné ces merveilles qui t’accaparent et t’épuisent. Évite à tous prix de regarder chez tes amies qui ont des enfants parfaits qui savent faire leur lessive et leur ménage. Pour cela ouvre ton cœur et prononce ces phrases : « Merci pour mes enfants, ceux-là qui sont uniques, merci pour aujourd’hui, merci pour la vie »

Alors chère Fabuleuse, si j’ose te dire ce qui m’habite à cet instant c’est :

  • Quel bonheur d’avoir des enfants !
  • Quel bonheur qu’ils aient envie d’être à la maison !
  • Quel bonheur de les savoir là, de les voir rire ou se chamailler.
  • Et je dis merci. Merci à la vie.

Et je te souhaite surtout, même si tu es parent pour la vie, d’être heureuse pour la vie !

Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman, Domitille Desrousseaux.



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Cet article a été écrit par :
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