Cette semaine j’ai repris le travail, après 5 années à m’occuper à plein temps de mes enfants. Mon premier job est tombé juste au moment du début des vacances scolaires. Heureusement, j’avais anticipé et inscrit mes deux enfants au centre de loisirs. Heureusement aussi, le plus jeune (tout juste 3 ans, pas encore scolarisé) avait décidé depuis quelques jours d’être propre et allait donc être en mesure d’aller au même centre que son grand frère.
Tout allait donc bien se passer.
Ça faisait longtemps que j’attendais ce moment, longtemps que je cherchais du travail. J’avais tellement hâte et je voulais que tout soit parfait. Mais voilà : en plus des nouveaux stress de la reprise de travail (est ce que je présente bien ? Est-ce que j’assimile bien ? Est-ce que ça va le faire, cette période d’essai ?) il m’arrive un ou deux pépins…
Premiers jours au centre de loisirs.
Mes enfants reviennent avec… des poux.
Au lieu de passer les soirées tranquillement à se détendre en famille, c’est le branle-bas de combat : il faut se shampooiner, changer tous les draps de la maison, déhousser le canapé et faire la chasse aux poux sur la tête des petits et des grands (j’ai de très très longs cheveux, très épais, et mon mari est trop fatigué pour me passer le peigne ce soir-là donc c’est une mission extrêmement longue et délicate pour moi qui me tient en haleine jusqu’à tard dans la nuit).
Le plus jeune, au bout de deux jours de collectivité, me fait un 40 de fièvre.
Angine herpétique apparemment (je ne savais pas que ça existait). Il me faut venir le chercher, en pleurs et tout chaud, au beau milieu de la journée alors que j’étais en plein travail, et il me faudra le garder à la maison jusqu’à la fin de la semaine en tentant tant bien que mal de faire du télétravail (histoire de ne pas être en retard sur le boulot à fournir).
Et bien sûr que se passe-t-il le vendredi, dernier jour de la semaine ?
Eh oui vous l’avez deviné. C’est à mon tour de tomber malade. 39 de fièvre, bonne pour aller se faire tester pour être sûr que ce n’est pas un Covid (ouf, ça n’était pas le cas. Pas besoin d’appeler toutes les personnes que j’ai croisées ces deux derniers jours pour leur annoncer qu’ils sont cas contact). Je serai au lit, incapable de m’occuper des enfants ni d’avaler autre chose que du bouillon, jusqu’à dimanche.
Alors suite à cette semaine totalement épuisante, aussi bien physiquement que moralement, je pourrais me dire juste “VDM”.
Pourtant, j’ai envie de dire merci.
- Merci la vie de m’avoir permis de m’occuper de mes enfants aussi longtemps à plein temps, et merci de me permettre de reprendre le travail avant d’être devenue totalement folle en m’occupant d’eux autant !
- Merci à ces entretiens d’embauches loupés, qui certes m’ont fermé la porte à des jobs mieux payés et à plein temps, mais qui me permettent au final de reprendre le travail en tant qu’indépendante, et en douceur pour les petits que je peux continuer à garder le mercredi. Ce n’est peut-être pas la panacée financièrement mais en termes de satisfaction, c’est on ne peut mieux.
- Merci à cette grosse fièvre qui m’a forcé à garder le lit trois jours et à me reposer pleinement, au lieu de faire mille activités qui n’auraient de toute façon pas compensé mon absence de la semaine. Et merci à mon Fabuleux qui a vraiment assuré pendant que j’étais malade !
Une nouvelle vie s’ouvre à moi, pleine de challenges que j’ai hâte de découvrir.
Une vie que je souhaitais depuis des mois, même bien plus longtemps ! Alors je prends sur moi sur les imprévus et les déconvenues. On les gèrera, une chose à la fois, petits pas par petits pas.
En attendant, je veux savourer les précieux moments que je partage avec ma famille, en mettant de côté mes nouveaux soucis de boulot.
Comme par exemple, ce premier mercredi juste avec mes enfants :
- Sentir l’air frais sur mon visage à 6h30 du matin lorsque j’ouvre les volets du petit, qui évidemment continue à se réveiller trop tôt le matin… Oui c’est tôt et j’aurais bien dormi plus, mais l’air frais du matin dans le sud de la France, c’est tellement bon.
- Regarder les enfants jouer dans l’herbe avec des copains qu’on a retrouvés au parc tout en discutant tranquillement avec une autre maman.
- S’endormir quelques minutes sur le canapé pendant que le petit fait la sieste et que le grand regarde un petit dessin animé
- Les voir s’endormir pendant l’histoire du soir tellement ils ont bien joué toute la journée.
Une journée parfaite, c’est avant tout une journée où on arrive à s’arrêter et à regarder.
À imprimer toutes les jolies choses qui se passent autour de nous. Une journée où on arrive à stopper les interminables questionnements de son cerveau pour vraiment profiter de l’instant présent. Et où l’on arrive à rire de nos petits problèmes du quotidien. Pas besoin d’être sur une plage paradisiaque ou sur le mont Everest.
Ma journée parfaite, je souhaite qu’elle soit ici et maintenant, avec les gens que j’aime.
Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman, Emilie Wood