Un enfant qui en demande toujours plus, un collègue qui te délègue systématiquement le sale boulot, un conjoint qui part du principe que tu devrais être disponible 24/7 pour lui rendre service… Dans tes relations, as-tu parfois la désagréable impression d’être celle des deux qui fait tous les efforts pour aider l’autre ? Cette frustration de te donner à fond pour l’autre, tandis qu’il ne bouge pas d’un poil ? Alors voici LA règle de base pour ne plus te faire avoir !
C’est un principe simple et tellement évident que nous avons tendance à l’oublier dans nos interactions avec nos proches : la règle du 50/50 ! 50/50, comme lors d’une négociation ou du règlement de l’addition au restaurant…
En clair : dans une relation saine, les 2 protagonistes font la moitié du chemin.
C’est aussi simple que ça… et bien compliqué à mettre en pratique, parfois.
Concrètement, adopter ce 50/50 signifie que chacune des 2 parties a sa part à faire dans la relation. Imaginons le dialogue suivant :
« Je sais que t’es vachement douée en informatique. J’ai un tableau Excel à faire avec des formules de calcul compliquées ; tu peux m’aider ? »
Vous, professionnelle du 50/50 :
« Merci, oui je me débrouille en effet. C’est ok pour moi sur le principe et j’ai un créneau demain en fin d’après-midi si tu veux. En revanche, c’est toi qui viens avec ton ordinateur, le fichier ouvert et sur lequel tu as déjà bossé, histoire de voir jusqu’où tu as pu aller. Je te laisserai d’ailleurs faire les manipulations 🙂 »
50/50 : nous faisons également valoir le principe avec nos ados.
Exemple pour l’achat de paires de baskets hors de prix :
« Bon, comment tu verrais toi notre participation à ce fabuleux achat ?»
Selon les cas, cet échange peut se terminer par :
« 50/50, c’est ok pour toi ? »
Comme tous les parents, on essaie de s’y prendre au mieux, c’est-à-dire en visant un équilibre entre amour et responsabilité. Car c’est bien de responsabilité qu’il s’agit :
chacun est responsable de faire sa part… et la relation est tout de suite beaucoup plus saine.
Dans un précédent article, on parlait du « sauveur » : vous savez, cette position que je peux prendre en voyant les besoins de l’autre… et en lui proposant une aide qu’il n’a pas sollicitée. Eh bien, au risque de paraître froide et mathématique, la règle du 50/50 est un bon repère pour toutes celles d’entre nous qui souhaitent aider sans tomber dans le syndrome du sauveur !
Et bonus : une fois bien pratiqué et intégré, un cadrage 50/50 s’avère délicieux ! Une sérénité pour l’aidant(e) et une autonomie salvatrice pour l’aidé(e). Ce n’est pas un compromis ; c’est gagnant-gagnant !