J’ai 32 ans, trois enfants, un diplôme d’ingénieur… et une passion depuis toujours : le dessin.
Depuis début 2020, je suis illustratrice professionnelle : j’imagine des dessins que je décline en cartes postales, en affiche, en papeterie ; ou encore je réponds à une commande sur mesure pour annoncer un mariage, une naissance, ou offrir en cadeau. J’ai un numéro SIRET, un site internet, et je reçois plusieurs commandes.
Pourtant, il y a deux ans, rien de cela n’existait encore.
À toutes celles qui hésitent à initier un tel projet, j’aimerais transmettre tous mes encouragements, et raconter à quel point les « maximes » d’Hélène et de sa fabuleuse équipe m’ont aidée.
1. « Accepte tes imperfections avec bienveillance »
Je fais partie des personnes qui manquent de confiance : sur tous mes bulletins depuis le CP, mes appréciations de stage, mes entretiens annuels, il est écrit « manque de confiance en elle ».
Les fabuleux articles envoyés chaque jour par Hélène et son équipe m’ont appris à être bienveillante avec moi-même, à accepter mes imperfections.
Savoir que je n’étais pas la seule maman à crier sur son enfant, à rater un dîner, ou à laisser sa maison sale, m’a permis d’accepter mes vulnérabilités. Tout en sachant que cela ne m’empêche pas d’être une femme fabuleuse, une mère fabuleuse, une épouse fabuleuse. Comme vous toutes.
Ce message qui transparaît dans tous les textes d’Hélène m’a permis de gagner en confiance en moi, petit à petit, depuis ma découverte de son blog en 2016.
2. « Ose »
C’est ce qui m’a le plus inspiré chez Hélène. En 2016, Hélène était toute seule derrière sa webcam et nous donnait quelques conseils tirés de ses lectures. C’était « fait maison » mais elle avait osé se lancer, et ça marchait.
Alors pourquoi pas moi ? Pourquoi pas toi, chère Fabuleuse ?
Pendant longtemps j’ai pensé que pour devenir illustratrice il fallait au moins un diplôme des Beaux Arts. Bien sûr, les compétences sont essentielles, j’ai pris des cours durant de nombreuses années, et travaille tous les jours à m’améliorer.
En fait, je n’avais pas besoin d’un diplôme pour me lancer, mais plutôt d’oser. Oser, ça se muscle, et armée par la confiance acquise à force de lire le blog des Fabuleuses, j’ai d’abord pris des « petits risques ». D’abord, une première BD envoyée à Hélène, pour son blog, fin 2017. D’autres articles ont suivi.
Puis ça a été une première vente d’illustrations, au profit de l’école des enfants. Et aujourd’hui, j’ose franchir des étapes plus « impressionnantes » comme imprimer un gros stock d’un coup, contacter des libraires pour leur proposer mes produits, des villes pour participer à des salons. Et vous savez quoi ? En fait, j’ai toujours été bien accueillie ! Quand on ose, on avance !
3. Faire des choix
Une fois qu’on a accepté qu’on est fabuleuse mais qu’on a des limites, on peut oser faire des choix. Pendant les premières années de mon mariage, je pensais qu’il fallait avoir une maison parfaitement tenue, inviter des amis à des dîners gastronomiques, avoir un travail passionnant, être apprécié de ses supérieurs, et donner du temps à des associations caritatives. Tout ça en ayant des jeunes enfants. Je me suis escrimée pour tenir bon quelques années.
Et puis un troisième enfant est né, qui a été hospitalisé et opéré à 1 mois, mon mari a changé de travail, nous avons changé de région, et j’ai été obligée de quitter mon travail. J’avais passé une année épuisante et j’étais au bout du rouleau. Je dormais mal, j’avais des crises d’angoisses, je pleurais souvent. En arrivant dans notre nouvelle ville, au lieu de rechercher du travail, j’ai décidé de faire une pause à durée indéterminée pour me consacrer à mes enfants sans stress.
Je ne veux pas dire que les femmes qui continuent à travailler font un mauvais choix, mais pour moi qui n’arrivais plus à tout mener de front, à ce moment-là de ma vie, c’était le bon choix.
4. « Quand Maman va, tout va »
Une des phrases que je préfère parmi celles apprises auprès des Fabuleuses ! Le blog d’Hélène m’a appris à mettre ma santé et mon bien être en priorité pour être en mesure de soutenir ma famille.
Quand j’ai vu en 2018 à quel point je devenais sombre et déprimée, j’ai décidé d’agir. Je suis allée voire une sophrologue, j’ai assumé d’arrêter de travailler, je suis partie faire une retraite en silence, j’ai entamé le programme « Le Village » créé par Hélène pour soutenir les mamans au quotidien. Et surtout, comme je ne travaillais plus, j’ai décidé de remplir mon temps libre avec ce qui me fait vraiment du bien : le dessin, 5 minutes minimum au quotidien.
Chère Fabuleuse, si tu as une passion, ne la met surtout pas en bas de ta to-do-list. Mets la tout en haut, c’est ton carburant pour tenir.
Aujourd’hui, mon mari est capable de dire en rentrant le soir si j’ai dessiné ou pas dans la journée. En effet, le dessin me rend suis plus détendue et plus disponible pour toute la famille et pour mes amis.
Mettre ta priorité en haut de ta to-do-list, c’est un gain pour tous !
5. « Ne pas rester seule »
En 2018, quand je traversais justement une année difficile, j’ai assisté au premier « show » d’Hélène à Paris. J’y ai retenu que quand plus rien ne va, on a tendance à s’isoler, comme Elsa dans la Reine des Neiges qui part seule dans la montagne, par peur d’affronter la société avec ses problèmes. Mais la solitude ne résout rien. Elsa finit par s’en sortir grâce à sa sœur et ses amis : parce qu’elle aime et est aimée, elle a le courage d’apprendre à surmonter ses peurs.
Je pensais que quand mes enfants étaient à la crèche, c’était pour que je travaille : résultat, je déclinais toutes les propositions de café entre amies. Avec le recul, je constate en réalité que toutes les avancées importantes dans le lancement de ma nouvelle activité ont justement été déclenchées après des discussions avec des amies.
- Delphine, mon amie brodeuse artiste, qui m’encourageait à dessiner même si je ne savais pas quoi ni où cela mènerait.
- Clémence, auto-entrepreneuse dans la mode enfantine, qui m’a conseillée et encouragée à lancer un site web.
- Hélène, qui fabrique des boucles d’oreille et avec qui j’ai fait mes premières ventes.
- Charles, mon frère photographe, qui m’a guidée sur Instagram.
- Et aussi des Fabuleuses « Villageoises », que je ne connais que par internet, rencontrées grâce au programme « Le Village » : j’ai pu, dans un groupe de mamans bienveillantes, parler de mon idée de devenir illustratrice, de ma peur du statut d’auto-entrepreneur. D’autres qui étaient passées par là ont su me conseiller avec beaucoup de bienveillance.
Quand je gardais le projet pour moi, je le ruminais, tout en me disant « je ne le ferais jamais ». À partir du moment où j’ai parlé de mon envie de dessiner, j’ai reçu plein de conseils et d’encouragements.
La solitude n’est jamais la solution !
6. « Fait vaut mieux que parfait »
Ma nouvelle devise depuis que je connais Hélène. Combien de freins ai-je pu me mettre simplement parce que j’attendais que tout soit parfait pour me lancer ?! J’imaginais que pour vendre mes illustrations il me fallait : un diplôme des Beaux Arts, un site internet magnifique, un benchmark précis des modèles et formats qui allaient rencontrer le plus de succès sur le marché, des contacts chez des galeries…
Résultat ? Je ne démarrais rien.
Quand j’ai fait ma première vente, je n’avais pas de carte de visites (je les ai écrites à la main), pas de site internet, pas d’idée précise sur les modèles à proposer. J’ai proposé ceux que j’avais déjà en stock chez moi. Cette vente était « imparfaite », mais elle a réellement eu lieu et m’a permis d’avancer.
Mon site internet a été développé le mois dernier seulement, grâce à une plateforme « toute faite », mais il existe. Mes cartes de visite, imprimées auparavant, ne mentionnent même pas mon site web, mais elles existent.
Mon compte Instagram est loin de proposer des photos parfaitement réussies, mais il existe. Fait vaut mieux que parfait. Rien n’est parfait, tout cela doit encore se rôder et s’améliorer, mais cela existe, et petit à petit j’avance.
Aujourd’hui j’adore mon métier, et j’adore mes journées :
Pendant que les enfants sont à l’école, dans le calme de ma maison, je sors mes crayons, allume une musique que j’aime, et profite de ma passion pendant des heures ! Quelle chance j’ai aujourd’hui !
Même si cette activité est encore peu lucrative (et je reconnais l’immense chance que j’ai de pouvoir me lancer avec cette liberté-là), elle m’apporte une joie profonde, beaucoup d’épanouissement, et c’est aussi bénéfique pour mon mari d’avoir une femme passionnée par ses journées, et pour mes enfants qui retrouvent après l’école une maman fière d’un nouveau dessin ou excitée d’une vente à venir.