Le mois de septembre est achevé : on a réussi à le traverser ! Gérer les cartables, les fournitures, les réunions de rentrée, les inscriptions aux activités du mercredi, les rendez-vous médicaux, les projets professionnels et personnels par-dessus le marché… Ouah, brillante réussite !
On peut s’auto-congratuler pour ces victoires !
L’automne s’installe avec le mois d’octobre.
Les premiers rhumes et les longs mercredis sous la pluie, mais aussi les premières soupes, les châtaignes à ramasser, les jolies couleurs sur les feuilles des arbres.
Ce sont les mois périlleux d’automne, un peu comme en janvier le mois des résolutions, des engagements, des nouveautés. On alterne entre euphorie de revoir tout le monde (surtout après cette période de Covid), de s’engager dans des nouveaux projets et l’angoisse de ne pas arriver à tout faire à temps.
L’autre jour, j’ai reçu une photo d’un funambule qui marchait sur un fil à côté de la tour Eiffel.
J’ai été fascinée et je l’ai admiré. Cette image du funambule est une image à laquelle je pense souvent depuis que je suis maman… Il faut regarder au loin à l’horizon pour garder l’équilibre, ne pas regarder le vide en bas, ne pas vouloir aller trop vite non plus et garder le but à l’esprit.
C’est grisant quand on arrive à avancer un peu. Mais de temps en temps, il faut faire un pas en arrière ou plus pour garder son équilibre. Et puis alors parfois, on peut se permettre un grain de folie, un petit saut car on se sent pousser des ailes. De temps en temps, le funambule doit s’arrêter pour que les spectateurs réalisent le danger et admirent la prouesse.
De même pour nous, mamans, il faut s’arrêter pour profiter du paysage.
C’est ce que je me disais l’autre jour en découvrant avec une de mes filles l’histoire de la reine des bisous. Alors que j’avais du linge jusqu’au plafond, d’énièmes questionnements sur mes projets de boulot, ma fille me suppliait de lui lire une histoire. J’ai fait une pause pour découvrir cette histoire qui a fini en bataille de bisous… et repartir regonflée.
Le funambule c’est aussi un exercice que j’aime beaucoup faire avec mes élèves en théâtre. Imaginer qu’on est un funambule, se prendre au jeu. Visualiser le fil ainsi que l’objectif. Et cela marche.
En tant que spectateur, on est suspendu à ce qu’il va se passer.
Comment va-t-il faire pour traverser cet espace ? Il existe un réel suspense à partir du moment où le comédien est tout à fait dans le présent, accroché à cette idée qu’il faut coûte que coûte arriver au bout du fil, y croire vraiment. Cela a l’air banal mais en fait il y a du jeu dès l’instant où celui qui est sur scène est vraiment présent, entier, concentré.
Être maman dans cette période, cela ressemble à la traversée du funambule.
Mais en fait l’équilibre nécessaire au funambule pour sa traversée, c’est probablement ce que l’on recherche toute une vie, non ? Je vous souhaite à toutes, au moins, une belle traversée de l’année. Vous êtes de fabuleuses funambules (à répéter très vite pour travailler l’articulation) et cela change tout !
Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman, Claire, auteure du livre « Un ultra-trail familial ».