Écharpe de portage vs poussette, sein vs biberon, couches jetables vs langes en coton, mères au foyer vs working mum. Sans parler des nouveaux pères au foyer, qui ont encore tout à revendiquer.
On juge que l’une tourne trop autour de ses enfants, que l’autre ne s’en occupe pas assez. Que l’un est toujours absent, qu’un autre est trop sévère et qu’un troisième n’organise pas assez de sorties pour sa famille. Que telle maison est toujours en bazar et que celle-ci est trop propre pour que des enfants puissent s’y épanouir. Que c’est inadmissible de reprendre ses études quand on a des enfants. Que rester à la maison, ce n’est pas assez valorisant. Ou alors que travailler c’est abandonner le navire.
Alors qu’on a justement besoin d’un cercle d’amis qui puissent nous comprendre, on s’isole à coups de guéguerres entre parents. Pourquoi ? Parce qu’on n’est pas bien dans ses baskets.
Au fond, on peine à assumer ses choix. Alors on doute et on commence à se comparer. Très vite, on se sent nul. Pour se défendre, on se met à raconter que Julie ne respecte pas assez l’environnement et qu’il est inadmissible que Marie n’allaite pas son bébé.
Et si on déclarait la guerre à la comparaison ? Ça rend méchant, ça ne rend service à personne et surtout pas aux enfants.
Et si, au lieu de juger les autres parents, on commençait à révéler les fabuleuses et les fabuleux en eux ?