La charte de la maîtresse à la maison - Fabuleuses Au Foyer
Vie de famille

La charte de la maîtresse à la maison

Valérie de Minvielle 13 avril 2020
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Moi, mère de mes enfants en classe de …, tenant à la fois à prolonger le travail scolaire de mes enfants, à faire le mien tout en conservant ma santé mentale, je m’engage chaque jour de confinement à :

  • Remercier le Ciel, la Terre et moi-même pour internet qui permet d’être en lien avec les enseignants et avec ceux que j’aime
  • Me regarder dans le miroir le matin en me disant :

« Aujourd’hui, je vais faire ce que je peux en matière d’école à la maison »

  • Décider quel moment de la journée sera consacré à mon travail, et quel moment sera consacré aux enfants
  • Me priver pendant le temps de l’école à la maison de toute activité autre – pas même un coup de fil à une copine ou à ma mère
  • Oser écrire au prof si vraiment je ne comprends pas ce qu’il attend de moi
  • Me souvenir que mes enfants, parce qu’ils sont peu nombreux et que je suis toujours sur leur dos, travaillent plus vite ici qu’en classe.

Par conséquent, me fixer une plage horaire de 3 heures environ pour faire l’école à la maison (primaire – début de collège), suivie d’un temps calme, et décider d’une autre forme d’occupation l’après-midi (cours de biologie via « Il était une fois la vie », podcast « Les odyssées » pour travailler l’Histoire ou la culture générale par exemple, atelier collage sur cartes postales à partir des magazines qu’on trouve dans le salon, atelier cuisine pour préparer un apéro dinatoire ce soir, ou les laisser jouer en leur disant le temps dont ils disposent pour jouer)

  • Me répéter que je suis le bras, et laisser le cerveau à l’enseignant (ne pas chercher à remplacer l’enseignant, ni à faire rattraper tout son retard à mon fils en 4 semaines, ça va forcément se passer mal)
  • Me laisser guider par mon enfant qui s’y connaît mieux que moi en rituels de travail (par exemple demander à mon enfant comment il a l’habitude de faire cet exercice quand il est à l’école, avant de lui proposer ma vision des choses)

Accompagner son travail et non vérifier que tout soit juste :

Ce n’est pas mon job. Si j’ai envie de l’aider à réfléchir, c’est bien. Mais ce n’est pas à moi de lui faire la leçon. 

  • Me détendre si « Zoom » ou la plateforme de lien avec l’école ne fonctionne pas bien : c’est le cas pour tout le monde, et les enseignants le savent. Proposer à mon enfant de passer à la consigne suivante, ou à l’activité suivante.
  • Sonner des récréations courtes et défoulatoires chaque fois que je l’estime bénéfique. 
  • Organiser un concours de cris si nécessaire, en deux minutes chrono (et en prévenant les voisins peut-être ^^)
  • Nommer des responsables chaque jour, comme à l’école :

Un responsable petit-dej qui doit ranger le petit-dej, un responsable concours de cris, qui anime le concours, un responsable aspirateur, qui passe l’aspi ou le balai dans la cuisine après le pique-nique, un responsable pique-nique, qui installe le déjeuner.

  • Prendre des libertés par rapport au programme

Par exemple, si le sport en famille nous fait du bien la matin, nous offrir cette heure même si elle mord un peu sur le premier cours des collégiens, ou encore si je suis passionnée d’électricité, démonter avec eux mon réveil-matin ou ma lampe de poche pour leur expliquer comment ça marche ; si ça coince sur le programme d’anglais, regarder ensemble un « C’est pas sorcier » sur l’Angleterre et en parler tous ensemble après.

  • Déculpabiliser quand j’entends mon dernier crier « Maman, j’ai finiiiii » pour la troisième fois et que je suis en pleine prise de tête en espagnol avec l’aînée. Penser aux enseignants qui en ont trente, et demander à mon enfant :

« Que fais-tu à l’école quand tu as fini ? Tu retournes ta feuille et tu fais un dessin/lis un bouquin ? Eh beh fais pareil, j’arriverai quand j’aurai fini avec ta sœur. »

  • Déléguer à son grand-père le cours de maths si je me sens dépassée ou si ça me prend trop de temps :

J’envoie l’énoncé au grand-père, et je confie mon téléphone avec écouteurs à mon fiston pour qu’ils discutent ensemble de comment résoudre cette équation. Idem pour les cours d’histoire ou tout autre sujet épineux pour moi

  • Instaurer le règne du chuchotement pendant le temps de l’école à la maison, pour que chacun puisse se concentrer.
  • Simplifier au max le repas du déjeuner – voire le transformer en pique-nique chaque jour : quelques pois chiches déjà cuits, des carottes crues, des olives dénoyautées, du fromage, du jambon, des œufs durs et du pain – le tout dans un panier à sortir chaque jour par le responsable du pique-nique
  • Me féliciter en fin de journée pour tout ce que j’ai accompli, pour le cœur que j’y ai mis.

Me pardonner mes cris, mes doutes et mes ratés : j’apprends, moi aussi !



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Cet article a été écrit par :
Valérie de Minvielle

Psychologue clinicienne, Valérie de Minvielle fonde après 20 ans d'expérience professionnelle "Ma Juste Place", une méthode d’accompagnement personnalisé pour les femmes qui veulent se sentir à leur juste place dans leur vie de couple, en tant que mère, et dans leur vie professionnelle et sociale. Elle est également l'auteur de "Trouver ma juste place - dans le quotidien de 7 femmes inspirantes" paru en janvier 2020 et de "Imparfaite mais heureuse", paru aux éditions Mame en 2023.

https://www.majusteplace.com/

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