Je parle de cette chaleur qui fait que lorsque on imagine notre foyer, on voit, on ressent un endroit où il fait bon vivre, où l’on a envie de rentrer, où l’on se sent protégé…un cocon, comme les bras de la personne contre laquelle on allait se blottir quand on s’était fait mal étant petit.
Nous avons eu un enfant
Nous n’avons pas échappé à la crise qui suit en général mais nous l’avons surmontée. Puis nous en avons eu un second, puis un troisième…Au fur et à mesure que nous avons commencé à avancer dans notre vie à 5, j’ai vu la chaleur de mon foyer diminuer. « C’est à dire ? C’est bizarre comme réflexion… t’avais un problème de chauffage? »
Et bien moi, un jour, je n’ai plus eu envie de rentrer, il faisait trop froid chez moi, c’était la guerre des tranchées! Et nous nous blessions à coup de :
- « Tu n’as toujours pas vidé la bouilloire »,
- « Tu n’as encore pas remis d’eau au frais »,
- « Tes clefs ne sont pas rangées, tu vas encore les chercher »,
- « La confiture n’est pas rangé au bon étage »
Bref des choses vitales.
Mais comment avions-nous pu en arriver là ?
Le jour où mon mari m’a demandé si je ne pouvais pas venir petit-déjeuner avant de m’habiller plutôt que l’inverse. J’ai compris. Nous donnions déjà tellement pour les enfants, pour l’organisation de la vie de famille et de tout le reste, qu’il était difficile de faire (encore) des concessions !
Oui en effet, c’est plus agréable de petit-déjeuner ensemble, mais je n’ai pas faim quand je me lève et retourner m’habiller alors que mes trois adorables monstres parcourent le salon dans tous les sens n’est pas simple. Alors non, je n’étais pas prête du tout à faire ce que souhaitait mon mari. Je n’avais plus aucune bienveillance envers lui. Je n’étais plus prête à l’écouter, à écouter ses besoins. Je m’étais tellement épuisée à tout le reste que je ne pouvais pas faire un effort de plus pour lui et je crois que c’était aussi le cas pour lui vis à vis de moi.
Notre foyer était devenu bien froid.
Je vous rassure, il suffit de très peu pour réchauffer l’atmosphère.
Il suffit d’un peu de bienveillance. C’est selon le dictionnaire, la disposition affective d’une volonté qui vise le bien et le bonheur de chacun. La bienveillance, ce mot qui fait penser aux regards qu’ont pu poser nos grands-parents sur nous. La bienveillance envers nos enfants, notre conjoint , et surtout nous-même, c’est ça qui transforme notre foyer en un chaleureux cocon.
Alors, ça peut coûter un peu au début, surtout quand la guerre des tranchées bât son plein ! Mais on est vite remboursé.
« Tu es fatigué(e) aujourd’hui ? Finis ça et je fais le reste ! » – « Merci »
On n’imagine même pas la puissance de ce mot qu’on l’oublie parfois dans le couple.
» Merci d’avoir plié le linge «
Mon fabuleux a même lancé une lessive la semaine dernière, pourtant ça n’est vraiment pas son domaine (il en a d’autres, dixit la fabuleuse qui n’arrose jamais les plantes !).
En ce moment, il fait de nouveau bon vivre chez nous, même si tout est loin d’être parfait .
Cet article nous a été envoyé par une fabuleuse lectrice : Hélène G.