J’aurais adoré démarrer l’année scolaire en t’annonçant un menu alléchant, emballé dans un planning bien ficelé.
Mais la vérité, c’est que je ne sais pas combien de temps mon entreprise tiendra face à la crise économique.
Je ne connais pas le poids que mon équipe réduite sera capable de porter.
Je ne sais pas à quelle fréquence je parviendrai à t’écrire.
Je ne sais pas ce qu’il adviendra du blog et de la newsletter.
Je ne sais pas.
Et ça va.
D’ailleurs, je ne sais pas ce qu’on mange ce soir. Et ça va.
Je ne sais pas comment s’organisent les congés de la Toussaint. Et ça va.
Je ne sais pas ce que l’actualité internationale nous réserve. Et ça va.
Je ne sais pas quel temps il fera demain. Et ça va.
Je ne sais pas de qui viendra la prochaine trahison. Et ça va.
By the way : je sais pas combien de jours il me reste à vivre sur cette Terre. Et ça va.
Je ne sais pas. Et ça va. Parce que pour l’instant, je n’ai pas besoin de savoir tout ça.
Pour l’instant, tout ce que j’ai besoin de savoir, c’est :
- que mon carnet m’attend sur ma table de nuit, et qu’avant de sombrer dans le sommeil, je lui confierai mes gratitudes ;
- et que demain matin au réveil, je me tiendrai dans le silence de la prière, même si ce n’est que pour quelques secondes.
Chère Fabuleuse, ô combien c’est difficile de ne pas savoir
(si ta maman survira au cancer, comment tu paieras les salaires le mois prochain, combien de temps il faudra à tes blessures pour devenir des forces).
Ô combien c’est difficile de ne pas savoir. Je sais. Je tremble avec toi. Et pour t’encourager, je t’envoie quelques mots de Darren Hardy :
« Vous ne pouvez pas prédire ce qui va arriver dans la journée, mais vous pouvez contrôler comment vous la commencez et comment vous la terminez. »
Tu vois, ma chère Fabuleuse : plus que jamais, je suis dans l’incertitude à propos de mon avenir.
Je ne sais pas ce qu’il adviendra. Et ça va. Vraiment. Parce que j’ai un solide refuge intérieur. Je l’ai fabriqué au long des années, au fil des tempêtes, avec des rituels tout simples. J’y ai ajouté quelques morceaux de foi imparfaite mais sincère. C’est dans le calme de cette maison secrète que j’ai appris à m’abriter, chaque matin et chaque soir.
Voilà ce que je te souhaite pour 2025-2026 : te construire un abri d’incertitude confiante.
Apprendre à dire : “je ne sais pas, et ça va.”
C’est peut-être ça, la maturité ?





