J’ai besoin d’aide, mais laquelle ? - Fabuleuses Au Foyer
Dans ma tête

J’ai besoin d’aide, mais laquelle ?

Valérie de Minvielle 5 octobre 2018
Partager
l'article sur


« J’ai bien essayé, moi, de mettre des paniers dans le salon pour que mes enfants y rangent leurs chaussures, mais chez moi ça ne fonctionne pas : c’est toujours autant le foutoir ! » Que ce soit pour un problème d’organisation, une maladie ou une question existentielle, rien de sert de copier-coller des recettes toutes faites. Ce n’est pas parce que ça fonctionne pour d’autres que ça fonctionnera pour vous… et inversement ! Posez-vous toujours la question :

de quel type d’aide ai-je besoin pour avancer ?

Quand les femmes frappent à ma porte, elles savent qu’elles ont besoin d’aide. Certaines crient à l’aide.  D’autres le chuchotent du bout des doigts sur leur clavier. Mais toutes ont franchi ce pas, qui demande du courage : demander de l’aide.

Au départ, elles répondent à une série de six questions par écrit : c’est mon premier contact avec elles. Voici une des questions que je leur pose par écrit : « De quoi auriez-vous besoin pour améliorer votre situation ? ». Autrement dit : « De quel type d’aide avez-vous besoin ? ». Ou encore : « Quel moyen vous permettrait d’atteindre le plus facilement votre objectif de sortir de cette spirale infernale ? ».

Et la réponse à cette question m’apprend beaucoup. En voici huit différentes :

« Excellente question…une psychothérapie ? ! »

« D’une vision nouvelle pour me permettre de prendre du recul et retrouver un chemin positif »

« D’une femme de ménage »

« De mieux me connaître »

« De redéfinir mon projet professionnel »

« De clés »

« De soutien émotionnel »

« D’apprendre à apprécier l’instant présent »

« D’énergie et de motivation »

Pas facile de savoir précisément ce qui va m’aider !

Quand on a suffisamment de courage pour frapper à la porte en demandant de l’aide, c’est que le problème qui nous arrive nous empêche d’avancer. Ou pire, qu’il nous précipite vers une rupture. En tous cas, vous, qui demandez de l’aide, êtes bien consciente que vous n’y arriverez pas seule. Le reconnaître est un honneur que vous vous faites à vous-même.

Alors, comment savoir ce qui va m’aider – en dehors des solutions magiques vendues par les magazines de mode féminins ?

En fonction du type de problème que vous rencontrez, en fonction du chemin que vous avez effectué jusque-là, en fonction de votre degré de lucidité sur vous-même et de votre résilience personnelle, il y a différentes façons de vous aider.

Imaginons que votre vie soit une balade à vélo à travers la campagne. Oui, ça a l’air facile comme ça, mais certaines d’entre nous cheminons avec des vélos tout cabossés, et trois marmots sur le porte-bagage. Imaginons que le problème qui vous arrive soit symbolisé par un fossé sur la route. Un fossé dont vous vous diriez :

« Alors là je ne peux pas passer. À moins d’abandonner les marmots et le vélo. Ou alors d’y rester tous ensemble… Non, je ne peux pas franchir ce fossé, j’ai besoin d’aide. » 

Il y a celle qui aimerait qu’un bon génie apparaisse, la prenne dans ses bras moelleux et la fasse traverser, comme dans un rêve, le fossé en question.

Il y a celle qui a une petite idée de la façon de s’y prendre ainsi qu’une bonne dose d’énergie pour y aller. Ce qui lui manque, c’est soit l’audace, soit le premier pas. Celle-là a besoin d’une aide par le modèle. De chercher des personnes dans la même situation qu’elle, ayant rencontré un fossé similaire et l’ayant franchi. Elle a besoin de savoir comment un autre l’a franchi avant elle. Pour repérer le premier pas qu’elle pourrait faire, mais aussi et surtout, pour oser se lancer.

Je rencontre souvent des femmes comme celle-là, qui ont besoin d’un soutien de type « tremplin », de passerelle, de quelqu’un-qui-y-croie-pour-elles. Pour celles-là, un entretien peut suffire. Quelques lectures bien senties peuvent remplir cet office. Ou alors une journée de formation en développement personnel. Ou encore, un récit détaillé d’une histoire de résilience. Qui sont tous autant d’encouragements vécus par d’autres personnes, qui se tiendraient de l’autre côté du fossé en tendant la main :

« Viens, tu vas y arriver, je t’attends ».

Et puis, il y celle que l’expérience des autres ayant franchi le fossé ne rassure pas.

Celle qui, en regardant les autres y arriver, se sent renvoyée à sa propre incapacité, encore plus nulle. Celle-là peut perdre confiance si vite qu’elle en devient parfois amère :

« Elle y arrive mais bon, elle a confiance en elle, son mari est super et puis elle est mieux armée que moi, c’est sûr ! ».

Non, ce n’est pas sûr. Ce qu’elle a fait de plus que vous, c’est de trouver l’aide dont ELLE a besoin.

Rappelez-vous les réponses à ma question, plus haut. Sentez-vous la différence entre celles qui auront besoin d’une inspiration extérieure, d’une main tendue de l’autre côté du fossé, et celles qui auront besoin d’une aide intérieure ?

Car celle qui perd confiance à vitesse grand V, celle qui se compare et se sent nulle, c’est d’une aide « intérieure » dont elle a besoin. J’entends par là une aide sur-mesure.

Une aide pour trouver sa façon à elle de franchir ce fossé.

C’est à cela que servent les professionnels – de santé ou de l’accompagnement – psys ou coachs le plus souvent. Ils ne sont pas de l’autre côté du fossé. Ils sont à côté de vous. Leur rôle est de vous questionner, de vous aider à trouver vos forces et vos fragilités, de questionner vos motivations. De vous aider à mobiliser les ressources intérieures qui vous permettront de franchir ce fossé. De le franchir selon votre manière à vous, peut-être très différente de celles des autres. Ou alors proche de celle d’une autre, mais qui aura été créée, mise en place, par… vous !

Et vous, de quel type d’aide auriez-vous besoin pour répondre à votre défi du moment ?



Partager
l'article sur


CHÈRE FABULEUSE
Le mail du matin
Les aléas de ta vie de maman te font parfois oublier la Fabuleuse qui est en toi ? Inscris-toi ici pour recevoir chaque matin ton petit remontant spécial maman ! Une piqûre de rappel pour ne pas oublier de prendre soin de toi, respirer un grand coup et te souvenir de ton cœur qui bat. C’est entièrement gratuit et tu peux te désabonner à tout moment.


Cet article a été écrit par :
Valérie de Minvielle

Psychologue clinicienne, Valérie de Minvielle fonde après 20 ans d'expérience professionnelle "Ma Juste Place", une méthode d’accompagnement personnalisé pour les femmes qui veulent se sentir à leur juste place dans leur vie de couple, en tant que mère, et dans leur vie professionnelle et sociale. Elle est également l'auteur de "Trouver ma juste place - dans le quotidien de 7 femmes inspirantes" paru en janvier 2020 et de "Imparfaite mais heureuse", paru aux éditions Mame en 2023.

https://www.majusteplace.com/

> Plus d'articles du même auteur
Les articles
similaires
femme qui se tient la tête
C’est le bazar dans ma tête : vite, une solution !
C’était un matin comme les autres. Numéro 1 plongeait ses Legos dans son jus d’orange pendant que Numéro 2 travaillait son brushing[...]
déprime saisonnière
La déprime saisonnière : une belle opportunité
Peut-être que pour toi, chère Fabuleuse, l’automne rime avec grisaille, baisse de moral, coup de mou, voire dépression saisonnière. Et[...]
relax vacances rentrée
Relax, la rentrée est encore loin !
“On fait quoi le week-end du 17/18 septembre ?” “Votre fille s’inscrit-elle à la danse à la rentrée ?” “Quels[...]
Conception et réalisation : Progressif Media