Chère Fabuleuse, attention !
Je te préviens, dans cet article on va parler de caca.
Je ne prendrais pas de pincettes, je sais bien que ce mot n’est pas tabou pour toi qui est maman et qui en parle peut-être même régulièrement à ton fabuleux !
En ce moment, à chaque fois que ma fille de un mois et demi fait caca, et que je dois la changer, ça me met de bonne humeur et je me réjouis.
« Comment en est-elle arrivée là ? », penses tu surement…
« Serait-elle devenue illuminée comme cette pauvre Hélène qui adore faire ses lessives ? Qu’est-ce qu’elles ont toutes les chroniqueuses ici ? »
Je vais te raconter…
Ce 24 décembre dernier,
j’ai atterri aux urgences avec ma petite fille de un mois qui recrachait énormément tous ses biberons. Après trois jours compliqués en néonatalogie, à attendre dans l’angoisse les résultats de différentes analyses et à écouter les diagnostics contradictoires du pédiatre de jour et du pédiatre de nuit, on nous a annoncé une sténose du pylore : cette maladie (bien connue et bien soignée) provoque la fermeture du passage entre l’estomac et l’intestin, donc l’estomac se remplit jusqu’à faire vomir l’enfant, qui n’est plus nourri… et qui donc ne fait plus caca.
Après cela, ma fille a eu droit à 48h de perfusion, un voyage en ambulance, une opération, encore trois jours de convalescence à l’hôpital, et enfin le retour à la maison.
Alors oui, après cette semaine d’enfer, un beau jour, ma fille a fait caca. Je l’ai allongée sur la table à langer, et j’ai vu que ça débordait. C’était chaud, jaune, odorant, il y en avait partout, sur elle, sur ses habits… Devant une situation analogue il y a quelques années avec mes autres enfants, j’aurais râlé « ooooh ça me saoule encore une couche à changer ! il y en a partout ! encore du linge à laver c’est pénible je ne sais même plus si j’ai quelque chose de propre à lui mettre… ». Mais là, ce caca si abondant était la preuve que le lait, enfin, circulait bien de haut en bas, qu’il était assimilé par ma fille, qu’il était digéré, et donc qu’elle allait enfin grossir et être en bonne santé. Donc oui :
intérieurement j’ai pensé « hourrah ! la couche déborde ! » et j’ai souri.
Chère fabuleuse, bien sûr, je ne te souhaite pas d’avoir à amener ton enfant à l’hôpital, et si tu traverses cette épreuve alors je te souhaite de l’amour, de la force, de l’espérance, et des amis pour t’épauler.
Mais ce que je te souhaite pour 2018, c’est de voir la joie dans ton quotidien de maman :
- le caca que tu nettoies plusieurs fois par jour tous les jours, c’est ton enfant qui se nourrit
- les jeux en bazar dans ton appartement, c’est ton enfant qui joue
- les colères, les cris, les larmes, c’est ton enfant qui s’exprime
- ton mal de dos, c’est ton enfant qui a pris du poids
- les cuillers qui tombent de la chaise haute, c’est ton enfant qui expérimente
Tous ces désagréments font partie de la vie, et la vie est belle, et pleine d’autres moments plus agréables : son premier sourire, un câlin, un fou rire, un progrès…
En 2018, que ton quotidien soit source de joie !