Lundi matin. Après un week-end bien rempli, je commence ma semaine, fatiguée, dans un appartement mal rangé. Ma petite de 2 ans et demi a une gastro-entérite carabinée. Elle gémit dans mes bras. Le contenu de son lange est étalé sur mon pyjama. Et là, je vacille entre la crise de nerf et le fou rire. Je choisis de rester calme et je réfléchis à mon prochain statut Facebook.
Consignes à moi même : respirer profondément (ab ben non en fait, si on prend en compte l’odeur) et penser à la machine à laver qui fonctionne. Bien entendu que mon pyjama est sale, que mes mains puent et que ma journée consistera en gros à faire des lessives, aller chez le pédiatre et essayer de faire boire ma fille le plus possible.
Mais au fond, est-ce si grave ? Je ne dois pas laver mon pyjama à la main, j’ai la chance de pouvoir consulter un pédiatre compétent et sympa en fait, et puis elle va déjà beaucoup mieux notre petite malade.
Connaissez-vous la force de la gratitude ? C’est un peu comme prendre un ascenseur des humeurs qui vous aide à changer d’étage rapidement.
La réalité reste la même mais le regard change.
La gratitude, c’est ouvrir les yeux, chercher activement et consciemment les signes que le bonheur nous envoie et y goûter !
En tant que maman, il m’a fallu du temps pour comprendre qu’il faut saisir le bonheur quand il passe, sinon il risque de s’envoler avant que je n’ai pu le savourer. Et pour moi, la clé du changement, c’était la gratitude. Voici quelques idées sorties tout droit de ma pratique et soutenues par les recherches de la psychologie positive.
- D’abord, valoriser la gratitude. La gratitude est bonne pour la santé mais aussi pour les gens qui nous entourent ! Elle nous fait du bien physiquement et nous aide dans nos relations.
- Ensuite, rechercher consciemment la gratitude. Être reconnaissante, c’est avant tout une manière de penser. C’est surtout s’empêcher d’oublier le bon, prendre le temps de regarder ce qui va bien. C’est trouver les cadeaux (grands et petits) que la vie nous offre. Et ces pensées positives vont « contaminer » nos émotions mais aussi notre manière d’agir.
- Enfin, s’entraîner ! Être reconnaissante, c’est un peu comme faire du sport. Plus on s’exerce, plus c’est facile. C’est une question d’habitude. Comment s’exercer ? Le plus simple est d’entamer un journal de bord centré sur la gratitude et d’y noter chaque jour 3 raisons d’être reconnaissant. À chacun son style. L’essentiel est de s’arrêter consciemment pour réfléchir à nos trésors, qu’ils paraissent être des détails ou des évidences, puis de poser sur papier le résultat de ces recherches. On peut aussi en parler avec une amie, qui aurait pour rôle de nous rappeler à l’ordre quand on oublie d’être reconnaissante.
La gratitude, c’est tendre la main au bonheur qui nous entoure. C’est plonger le nez dans le bouquet de fleurs et respirer profondément, s’arrêter un instant pour regarder la vie en face et lui sourire en retour.
Et si on essayait maintenant ? Aujourd’hui je suis reconnaissante pour : le soleil qui brille, un coup de téléphone avec une fabuleuse et ma tablette de chocolat blanc…