Équilibre pro - perso : 4 questions à se poser pour faire le bon choix - Fabuleuses Au Foyer
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Équilibre pro – perso : 4 questions à se poser pour faire le bon choix

Hélène Bonhomme 17 octobre 2019
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“Accepter ou ne pas accepter ce nouveau poste ? Créer ou ne pas créer mon entreprise ? Prendre ou ne pas prendre un congé parental ? Augmenter mon temps de travail ? Le réduire ? Postuler ? Démissionner ? Reprendre des études ?”

Se retrouver face à un choix professionnel génère une multitude de questions qui s’entrechoquent dans notre tête et notre coeur. On rationalise, on argumente, on pèse le pour et le contre, on y pense le jour, on rumine la nuit, on s’imagine les pires scénarios.

On a peur : peur de se tromper, peur de faire le mauvais choix. 

“Est-ce que je serai suffisamment présente pour les enfants ? Ou à l’inverse : si je passe trop de temps avec les enfants, est-ce que je parviendrai à les supporter ? Si mes journées se rallongent, est-ce que je tiendrai le coup ? Si je fais une croix sur mes projets pro, est-ce que je tiendrai le coup ? Est-ce que mon conjoint tiendra le coup ?”

En tant que parent, nos choix professionnels ont une répercussion directe sur le quotidien de tous les membres de la famille… On le sait trop bien, on le sait si bien qu’à force de nous inquiéter, la liste de questions ne fait que s’allonger.

“Est-ce qu’on trouvera une place en crèche ? Comment on organisera les mercredis ? Est-ce qu’on arrivera à boucler les fins de mois ? Est-ce que notre couple survivra au stress financier ? Est-ce que je serai trop fatiguée ?”

Faire le bon choix, à tout prix :

au prix de sessions de brainstorming à 4 heures du matin, les neurones explosés, la mâchoire serrée, le ventre noué par les doutes, la culpabilité, le sentiment d’insuffisance, et ces questions qui ne cessent de nous préoccuper :

“Est-ce que je vais y arriver ? Est-ce que je vais le regretter ? Est-ce que c’est trop risqué ?”

Ce serait tellement moins stressant d’avoir une réponse toute faite !

D’ailleurs, on en trouve partout, des réponses toutes faites : il suffit d’ouvrir son fil Facebook pour tomber sur des pseudo recherches scientifiques qui nous expliquent que “Les enfants des mamans qui travaillent à plein temps se portent mieux que les autres, c’est prouvé” — sachant aussi qu’ “Une étude sud-coréenne a enfin montré que rester au foyer rend vos enfants plus intelligents”

Mouais, on est bien avancés.

Ça ne te dit toujours pas si tu devrais ou non accepter ce job, lancer cette boite, prendre ce congé, passer ce diplôme… Et je te le dis tout de suite : dans cet article, je ne te dirai pas ce que tu devrais faire ou ne pas faire. Simplement, j’aimerais t’aider à te poser les bonnes questions.

“Est-ce que je devrais… ? Est-ce que j’y arriverai… ? Comment est-ce qu’on va… ?”

Toutes ces questions engendrent en nous des émotions qui justement, ne nous aident pas à faire un choix éclairé. La peur est mauvaise conseillère, dit-on, et c’est tout aussi vrai pour la culpabilité !

Autrement dit, la question “Serai-je une bonne mère si… ?”, on l’oublie.

Si tu es face à un choix compliqué qui implique des doutes sur ton équilibre pro – perso, je te propose ici des questions qui vont t’aider à creuser dans tes aspirations profondes. Les réponses des autres sont bien pratiques car elles nous rassurent dans notre envie de bien faire, dans notre peur de déplaire. Mais c’est tellement plus puissant quand on trouve soi-même la réponse à l’intérieur de soi !

Voici donc 4 questions auxquelles je t’encourage à prendre le temps de répondre, si possible par écrit, pour alimenter ta réflexion. Répondre à ces questions t’aidera à faire ton propre choix, pas celui de ta mère, ni celui de ta belle-mère, ni celui des prétendus chercheurs qui prolifèrent sur le web. Tu es la seule à pouvoir y répondre… et si tu peux le faire, la seule personne avec qui brainstormer, c’est ton partenaire !

Question n°1 : “Quelle est ma définition de la réussite ?”

Environ une fois par an, mon mari me pose cette question — car oui, les réponses évoluent en fonction de notre situation, de notre maturité, de nos émotions du moment !

La notion de réussite est bien souvent définie par notre héritage familial et notre environnement social. Mettre des mots sur notre propre définition de la réussite nous aide à chercher en profondeur les valeurs sur lesquelles nous souhaitons fonder nos choix.

“Pour moi, qu’est-ce qu’une vie réussie ? La liberté de gérer mon temps ? La sérénité financière ? Tel type de relation avec telle personne ? Autre chose ?”

En répondant à cette question, tu cesseras de te concentrer sur ce que tu as à perdre pour commencer à te concentrer sur ce que tu as à gagner ! Voilà qui te mettra dans les meilleures dispositions émotionnelles pour faire un choix éclairé.

Question n°2 : “Que disent mes voix ?”

En 2016, j’étais paralysée à l’idée de choisir si j’allais accepter ou non une commande de nouveau livre par mon éditeur. J’avais des jumeaux pas encore scolarisés, un mari entrepreneur et un déménagement prévu en même temps que la date limite pour rendre le manuscrit. Alors, dire oui ou dire non ?

Yolande Ziegler-Schwab m’a fait découvrir un exercice qui m’a beaucoup aidée. L’idée : plutôt que de peser le pour et le contre, essayer de donner la parole à toutes les “parties de nous” — ces différentes “voix” qui s’expriment en nous de manière souvent pas très consciente.

Voilà ce que ça peut donner : “Que dit la voix de la raison en moi ? Que dit la voix de la petite fille en moi ? Que dit la voix de l’adulte ? La voix de la peur ? La voix rêveuse ? La voix fo-folle ? La voix du kiff ? La voix visionnaire ?”

L’idée : décider ensuite quelle voix on a envie d’écouter. Répondre à ces questions est un exercice beaucoup plus créatif, et par définition beaucoup moins angoissant que le fameux tableau à deux colonnes : avantages vs. inconvénients… !

Question n°3 : “Dans quelle saison est-ce que je me trouve ?”

Au moment où j’écris cet article, c’est l’automne depuis à peine trois semaines et j’en ai déjà marre des pommes et des poires ! La grande consommatrice de fruits que je suis regrette la saison estivale des nectarines, fraises, melons et pastèques… Je me console en pensant aux clémentines qui arriveront à Noël 🙂

Dans notre vie de maman aussi, il y a des saisons, marquées surtout par l’âge de nos enfants mais aussi par un déménagement, une opportunité professionnelle, l’étape que traverse notre relation de couple… Tout comme j’attends les clémentines avec impatience, on peut parfois oublier la richesse de la saison en cours. Prendre le temps de ressentir de la gratitude pour notre situation est un excellent moyen de se détendre. Et pour faire un choix important, ça vaut le coup d’être détendue !

D’autre part, les saisons nous rappellent qu’il n’y a pas un seul bon choix. Il y a de multiples bons choix, tout au long de notre vie ! Les années passent, les enfants grandissent, les emplois du temps bougent : tu peux décompresser, le choix que tu fais aujourd’hui n’est pas forcément déterminant pour toute ta vie. Tu pourras toujours changer, réajuster, recalibrer ton choix…

Heureux les souples, car ils ne seront pas brisés 😉

Question n°4 : “Et alors ?”

Quand on parle d’équilibre entre notre vie pro et notre vie perso, on oublie trop souvent que l’équilibre implique justement des compromis ! Ce qui est vraiment impossible, c’est d’être parfaite au boulot, parfaite à la maison, parfaite tout court.

Par contre, faire ce qui te plaît tout en ayant une maison pas toujours nickel, c’est possible. Et avoir des enfants qui se réveillent encore la nuit tout en rendant des dossiers qui ne seront pas toujours exceptionnels, c’est possible aussi !

Si tu as une envie, un désir, un rêve, une opportunité qui te fait vibrer, pose-toi cette question :

“Qu’est-ce qui m’empêche de passer ce diplôme, de créer cette entreprise, d’accepter ce poste, de travailler à mi-temps, de rester au foyer… ? Qu’est-ce qui m’empêche de dire oui à mon intuition, à cette petite voix qui me dit d’y aller à fond ?”

Dans l’immense majorité des cas, ce qui nous retient tout au fond, c’est la peur. Non pas la peur de l’échec en lui-même, mais de la honte liée à l’échec ! Autrement dit : ce n’est pas la peur de mal faire qui nous paralyse, mais la peur d’être jugée si les choses deviennent compliquées. Or devine quoi ? Les choses VONT devenir compliquées ! Il y aura des défis, c’est sûr 😉 — mais ces défis, tu trouveras la force de les relever de manière créative si tes motivations sont suffisamment claires, précises et stimulantes, et si tu es assez détendue pour y réfléchir de manière créative.

De toute façon, selon les standards de la société, tu ne seras jamais assez impliquée au travail, ni jamais assez présente au foyer…

Et alors ?

Tu es juste assez fabuleuse, et c’est largement suffisant !

Je te souhaite beaucoup de plaisir à répondre à ces 4 questions… et la plus grande sérénité possible pour faire ce choix qui est devant toi, puis l’assumer sans te mettre la pression. Car on peut être imparfaite ET heureuse 🙂



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Cet article a été écrit par :
Hélène Bonhomme

Fondatrice du site Fabuleuses au foyer, maman de 4 enfants dont des jumeaux, Hélène Bonhomme multiplie les initiatives dédiées au bien-être des mamans : deux livres, deux spectacles, quatre formations, la communauté du Village, une chronique sur LePoint.fr et un mail qui chaque matin, encourage plusieurs dizaines de milliers de femmes. Diplômée de philosophie, elle est mariée à David et vit à Bordeaux.

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