Chère Fabuleuse,
Aujourd’hui, je voudrais te partager une citation scotchée sur mon frigo ! Hé oui, j’ai fait de la porte de mon frigo un centre de ressourcement : je suis obligée de l’ouvrir plusieurs fois par jour et j’aime y lire des « paillettes » qui me permettent de prendre du recul sur mon quotidien !
Bref, revenons à cette fameuse citation :
« L’huître forme une perle à partir d’un grain de sable qui la dérange. Ainsi, d’un problème dans sa vie, elle fait une œuvre d’art… »
Aïvanhov
Cette citation a le don, pour moi, de me faire changer de regard sur mes grains de sable qui prennent la forme de contrariétés, d’épreuves, de fatigue, de lassitudes, de difficultés ou de questionnements incessants…
Or, tu le sais bien, ces grains de sable sont quotidiens pour chacune de nous, et parfois…
… nous avons le sentiment que c’est même la dune de Pila qui s’invite !
Que faire alors ?
C’est là qu’intervient la « fabuleuse force », celle que nous avons toute en nous, qui nous donne de croire profondément qu’une perle va naître de l’épreuve que je traverse ou de la difficulté que je rencontre. Pour l’instant, tu as peut-être du mal à la concevoir et à en voir les contours tant tu sens écrasée par ton fardeau.
Mais ce qui compte, c’est que tu saches que cette perle va voir le jour.
Ainsi, tu peux voir les choses autrement : sans nier la difficulté de ce que tu vis, avoir l’assurance qu’il peut en jaillir quelque chose de beau. Ce processus se définit par le concept de la résilience : au départ, le terme est employé pour signifier la « caractéristique mécanique définissant la résistance aux chocs d’un matériau » (Larousse). Par exemple, la coque d’un sous-marin se déforme quand il est soumis à une forte pression dans les profondeurs marines et retrouve sa forme initiale quand il refait surface. Puis le terme a été utilisé pour signifier la capacité de chaque individu à revenir à un état de fonctionnement normal et même renforcé après une épreuve. Et la bonne nouvelle, c’est que cette force est en chacune de nous !
Finalement, même l’huître est dotée de résilience !
En réfléchissant à ce texte, j’ai réalisé que j’avais été témoin de cette « fabuleuse force » cette semaine :
Mercredi, j’emmène mon fils chez l’ophtalmo et je me retrouve assise devant une jeune fille de 6 ans, qui attire mon regard. Je vois alors qu’elle est atteinte de handicaps multiples : appareil auditif, lunettes à triple foyer, difficultés de motricité etc. Je l’entends parler à sa maman dans un langage peu compréhensible à première vue. J’ose te confier que ma première réaction fut de me dire « oh là là, les pauvres… ». Et là, j’entends sa maman lui répondre, échanger avec elle, se mettre à son niveau, avec un regard de confiance absolument magnifique sur sa fille. J’ai été bouleversée par cette rencontre et en particulier par la force de cette maman de croire en sa fille, de la porter, de l’encourager, de l’aimer pour ce qu’elle est, gratuitement, simplement. Comme si mes yeux n’étaient pas assez larmoyants, je vois cette maman prendre sa fille sur ses genoux, l’entourer de ses bras pour la rassurer et lui dire : « merci pour tout ce que tu me fais vivre ». Quelle puissance !
Deuxième situation : je viens de terminer le livre Seper hero (oui oui, seper et non pas super) de Marine Barnérias (je te conseille cette lecture bonne pour le corps, l’âme et l’esprit !). En deux mots, cette jeune fille pleine de vie avec aussi son lot d’angoisses et de nervosité, apprend qu’elle est atteinte de sclérose en plaque à 21 ans et décide de partir plusieurs mois dans différents pays d’Asie pour partir à la découverte d’elle-même. Elle nous partage avec beaucoup de simplicité et d’humour son carnet de voyage et les découvertes qu’elle fait. Elle décide d’appeler sa maladie « ma rose, Rosy ». Elle voit les épines de sa rose qui la font souffrir, mais fait tout un chemin pour en voir les pétales. Le sous-titre du livre est parlant : « Le voyage interdit qui a donné du sens à ma vie » et elle finit son ouvrage en remerciant sa Rosy ! Époustouflant !
Peut-être me diras-tu : « Faut-il une maladie incurable ou un handicap lourd pour réveiller cette “fabuleuse force ?” » ou « Ça c’était avant que j’aie des enfants et que je me sente noyée » ou bien encore « Je suis tellement à bout de force que même ce mot me dérange ! »
Eh bien non ! Je suis sûre que chacune de nous peut témoigner d’une épreuve traversée, d’une difficulté dépassée, d’une contrariété acceptée, etc.
Dans tous ces cas de figure, c’est cette force qui s’exprime.
Et si tu as besoin de la réveiller un peu plus encore, de la ressentir à nouveau, alors tu es au bon endroit.
La communauté des Fabuleuses est là pour ça ! Grâce à elle, tu n’es pas seule, tu es entourée de bienveillance qui est le meilleur terreau pour faire éclore cette force en toi. En s’entraidant, en recevant les mails des Fabuleuses, en faisant partie du Village, tu nourris cette force en toi, et, je le crois, nous sommes en train de créer le plus « fabuleux » collier de perles !
Alors, tu aimes les huîtres ?
Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman, Jeanne de la Tousche.