Il était une fois une jeune servante qui était invitée à un grand bal pour danser avec le prince. Une étincelle de joie jaillit dans son cœur, mais ses deux épouvantables belles sœurs s’empressèrent de la dissuader : « Ceci ne te concerne pas ! », « Tu n’es qu’une servante ! ».
Ce qui est terrible dans cette histoire, c’est que la jeune servante crut à ce mensonge. Sa vie dans la grande maison était très difficile.
Elle devait s’occuper de tout :
le ménage, la lessive, la cuisine, les courses, le rangement, etc.
Le plus triste dans cette histoire, c’est qu’elle répondait sans sourciller au nom dont l’avait affublée sa belle-mère : Cendrillon, la fille assise dans les cendres. C’était comme une fausse identité qui lui avait été imposée.
Elle avait oublié son vrai nom parce qu’elle avait oublié d’où elle venait : une famille noble. Elle ne pouvait croire que sa véritable destinée était dans le palais.
Tu connais certainement la suite. Cette histoire est vieille comme l’humanité et n’est pas la panacée de Disney. Dans toutes les civilisations, il existe une version de cette histoire car c’est NOTRE histoire. Nous pouvons toutes et tous être comme Cendrillon. Oui, même les hommes 😉
Notre problème numéro un, c’est la passivité !
Selon Tom Bloomer, théologien, l’origine du « problème » de Cendrillon n’est ni sa méchante belle mère, ni ses affreuses demi-sœurs, ni tout ce qu’elle a à faire, c’est ce qui se passe dans sa tête !
La passivité dans laquelle elle est tombée l’a amenée à accepter le mensonge que sa place n’est pas au palais ; elle ne sait plus qui elle est et ne peut croire à sa destinée alors même qu’elle commence à la vivre !
- Pourquoi Cendrillon n’a-t-elle pas simplement laissé tomber son seau et sa serpillière pour courir retrouver le prince ?!
- Comment peut-elle accepter cette situation ?
Nous avons toutes eu cette pensée-là !
Pourtant… Nous savons toutes que nous n’avons pas été créées pour le ménage, la maison à ranger et les couches à changer pour l’éternité. Quelque part en notre for intérieur, nous pressentons que nous avons une inestimable valeur. Et pourtant… qui n’a pas déjà dit à ses enfants : « Je ne suis pas la servante de cette maison » ?
En d’autres termes, nous pouvons parfois prendre une position de victime sans nous en rendre compte.
Qui ou quoi décide pour toi ?
- Qui, dans nos vies, décide de ce que nous devrions faire dans nos foyers ?
- Qui a décidé que tu devrais œuvrer dans ta maison sans soupirer ?
- Qui a décidé que ta place, c’est d’être « seulement » au travail ou « seulement » à la maison ?
La réponse se trouve parfois dans une personne ou plusieurs, une parole qui a fait mal, ou tout simplement un héritage familial, une culture, des croyances, voire la société…
Dernièrement, j’ai pris conscience d’une croyance sur moi-même bien installée : je sais qu’au fond de moi, j’ai la valeur d’une princesse, mais je ne dois pas le montrer… Trop me mettre en avant n’est pas dans mon système de croyance.
Depuis bientôt un an que j’ai créé mon entreprise en tant que Home Organiser, je réalise combien je dois faire sortir la princesse en moi pour pouvoir aller au devant de mes propres défis. Mais que c’est dur ! Pendant plusieurs années, j’ai été mère au foyer et, honnêtement, l’image de Cendrillon que j’avais de moi était une réalité…
Je me sentais obligée.
Obligée de garder la maison propre et rangée avant que mon mari rentre du travail, obligée de faire en sorte que tous les repas soient équilibrés, obligée d’élever mes enfants selon les principes d’éducation positive… J’avais oublié qui j’étais.
Je suis une princesse !
Mais depuis quelques années et notamment avec la communauté des Fabuleuses, j’ai déboulonné ce mensonge ! J’ai pris conscience de combien je me laisse voler mon héritage de princesse ! Oui, je suis une princesse ! Non pas la princesse cucul la praline, ni la princesse parfaite à laquelle Kate Middleton veut bien nous faire croire, mais une princesse guerrière, une battante avec un cœur parfois fragile, mais une princesse tout de même !
Et aujourd’hui, je n’ai plus peur de le montrer !
Oui, ma maison n’est pas propre et rangée 7j/7, oui mes vitres sont sales, oui les repas en ce moment ressemblent un peu plus à des repas sur le pouce… En attendant, je ne me suis jamais sentie aussi bien dans mon rôle de princesse qu’en ce moment ! Je m’éclate dans mon activité, je prends des initiatives, je prends du plaisir à être avec mes enfants sans penser au linge à étendre qui m’attend, je recommence enfin à prendre soin de moi ; et je kiffe année après année le Prince qui vit à mes côtés et relever avec lui les défis qui sont devant nous. Je sais que ce n’est que le début, car être une princesse ça s’apprend ! Diana l’a appris à ses dépens. Je me laisse du temps…
Chère Fabuleuse,
Laisse moi te rappeler qui tu es : tu es UNIQUE, PRÉCIEUSE et IRREMPLAÇABLE ! Créée pour révéler à l’humanité tes dons, tes qualités, tes talents ! Pas pour passer la serpillière et l’aspirateur…
Tu as une intelligence, des qualités et des savoir-faire que tu peux mettre au service de ceux qui t’entourent sans renier ta précieuse identité de Fabuleuse ! Cours et va rejoindre le prince dans le palais. Brille et révèle qui tu es au monde autour de toi ! Un pas après l’autre…